Le pape accueilli avec ferveur à Kinshasa

Le pape François, assis sur un fauteuil roulant, arrive à l'aéroport international de N'djili à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), le 31 janvier 2023 (Photo, AFP).
Le pape François, assis sur un fauteuil roulant, arrive à l'aéroport international de N'djili à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), le 31 janvier 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 31 janvier 2023

Le pape accueilli avec ferveur à Kinshasa

  • Dès le milieu de la matinée, des Kinois avaient commencé à se rassembler aux abords de l'aéroport international, où l'avion du souverain pontife a atterri
  • Le chef de l'Eglise catholique doit rencontrer dès mardi le président Félix Tshisekedi au «palais de la Nation», où il fera ensuite un premier discours devant les autorités

KINSHASA: Accueilli avec ferveur, le pape François est arrivé mardi à Kinshasa pour une visite de quatre jours en République démocratique du Congo, plus grand pays catholique d'Afrique en proie à des violences endémiques.

Dès le milieu de la matinée, des Kinois avaient commencé à se rassembler aux abords de l'aéroport international, où l'avion du souverain pontife a atterri à 14H35 (13H35 GMT).

Au son de chants, tambours, fanfare et tams-tams, la foule a grossi au fil des heures, de plus en plus dense et impatiente. "J'ai vu un ange", déclare une jeune fille, transportée de joie après avoir vu le pape dans sa "papamobile".

Sur les quelque 25 km menant au centre-ville, le convoi officiel a été salué par des dizaines de milliers de personnes massées le long des grandes avenues de la mégapole de quelque 15 millions d'habitants.

"Ne restez pas à la maison demain, venez accueillir le pape!", demandait lundi soir aux Kinois le porte-parole du gouvernement, dans un pays où l'Eglise joue un rôle majeur dans la société et la politique.

"Je ne voulais pas manquer cette opportunité de le voir en face", déclare dans la foule à l'AFP Maggie Kayembe, la trentaine. Le pape "prêche toujours la paix où il passe, et la paix, on en a vraiment besoin", ajoute la jeune femme.

Initialement prévue en juillet 2022, cette visite avait été reportée en raison des douleurs au genou du pape de 86 ans, qui se déplace en chaise roulante, mais aussi des risques de sécurité à Goma, dans l'est du pays, une étape finalement supprimée.

"On attend depuis un an, c'est un beau voyage, j'aurais aussi voulu aller à Goma mais à cause de la guerre je ne peux pas", a déclaré Jorge Bergoglio aux journalistes l'accompagnant dans l'avion.

Pour son quarantième voyage international depuis son élection en 2013, le cinquième sur le continent africain, le jésuite argentin devrait surtout appeler à faire taire les armes dans un pays rongé par des violences meurtrières et où les deux tiers des quelque 100 millions d'habitants vivent avec moins de 2,15 dollars par jour.

La RDC fait face à la résurgence du groupe armé M23 qui a conquis ces derniers mois de vastes pans de territoire dans le Nord-Kivu, province congolaise frontalière du Rwanda accusé d'ingérence par Kinshasa.

L'est de la RDC compte aussi des dizaines de groupes armés, dont des rebelles islamistes qui prennent pour cible des civils. Cette visite intervient d'ailleurs deux semaines après un attentat sanglant revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) dans une église pentecôtiste du Nord-Kivu.

Veillée et messe géante

Le chef de l'Eglise catholique doit rencontrer dès mardi le président Félix Tshisekedi au "palais de la Nation", où il fera ensuite un premier discours devant les autorités, le corps diplomatique et les représentants de la société civile.

"Ce discours va donner le ton, il peut délivrer un message fort auprès des politiques en abordant la question de la corruption", notamment en vue des élections générales qui se tiendront en décembre, souligne Samuel Pommeret, chargé de mission à l'ONG CCFD Terre Solidaire pour la région des Grands Lacs.

Mardi soir, des dizaines de milliers de personnes devraient participer à une veillée de prière à l'aéroport N'dolo de Kinshasa, où elles passeront la nuit, avant une messe géante mercredi matin à laquelle plus d'un million de fidèles sont attendus.

Ces derniers jours, les préparatifs se sont accélérés dans la capitale congolaise, où banderoles et panneaux géants rivalisent de messages de bienvenue pour le premier pape à visiter le pays depuis Jean Paul II en 1985.

Lors de sa visite, François rencontrera également des victimes de violences, des membres du clergé et des représentants d'œuvres caritatives.

Dans ses discours, le chef des 1,3 milliard de catholiques devrait aborder, entre autres, le défi du réchauffement climatique et de la déforestation, l'éducation, les problématiques sociales et sanitaires et le soutien à la communauté chrétienne.

Il rejoindra vendredi Juba, capitale du Soudan du Sud, plus jeune Etat du monde et parmi les plus pauvres de la planète.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.