L'Italie dénonce des attaques contre ses diplomates, suggère la piste anarchiste

La Première ministre italienne Giorgia Meloni (Photo, AFP).
La Première ministre italienne Giorgia Meloni (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 30 janvier 2023

L'Italie dénonce des attaques contre ses diplomates, suggère la piste anarchiste

  • «De tels actes n'intimideront pas les institutions», a affirmé le gouvernement
  • Vendredi, les fenêtres du consulat italien à Barcelone ont été brisées et un mur endommagé

ROME: Le gouvernement d'extrême droite italien a condamné dimanche une série d'actes de vandalisme contre ses représentations diplomatiques en Europe, suggérant qu'elles ont été commises par des anarchistes protestant contre la détention à l'isolement de l'un des leurs en Italie.

Le gouvernement a déclaré dans un communiqué qu'il "suivait avec préoccupation et attention les nouveaux cas de violence contre (ses) responsables officiels et les représentations diplomatiques" au même titre que "la violence urbaine" à Rome et à Trente, une balle envoyée par la poste au rédacteur en chef d'un journal de Toscane, et le jet d'un cocktail Molotov contre un commissariat de police de la capitale.

"De tels actes n'intimideront pas les institutions", a affirmé le gouvernement. "En particulier si le but en est d'obtenir l'adoucissement des conditions de détention des responsables d'actes terroristes", a-t-il ajouté, sans citer explicitement le mouvement anarchiste.

Au cœur du conflit se trouve Alfredo Cospito, que la justice italienne considère comme le leader de la Fédération anarchiste informelle (FAI), est en grève de la faim pour dénoncer sa détention dans une prison de haute sécurité en Sardaigne, sous le régime "41-bis", généralement appliqué aux membres de la mafia.

Alfredo Cospito, 55 ans, a été condamné en 2014 à près de 11 ans de prison pour avoir blessé par balle le directeur d'une compagnie d'énergie nucléaire deux ans auparavant.

Il purge également une peine séparée de 20 ans pour avoir placé des engins explosifs en 2006 sur des installations policières, sans faire de victimes.

Il observe une grève de la faim depuis octobre pour protester contre ses conditions de détention sous le régime de haute sécurité "41-bis", que les juges ont décidé de lui appliquer en avril dernier après avoir découvert qu'il continuait de correspondre avec le mouvement anarchiste.

La détérioration de sa santé, selon son médecin, a relancé le débat en Italie sur ce régime de détention à l'isolement en quartier de haute sécurité.

Le mouvement anarchiste s'est mobilisé dans le pays ces dernières semaines, entraînant la mise en état d'alerte des autorités à Turin et à Trente la semaine passée, et des échauffourées ont éclaté samedi soir à Rome.

Vendredi, les fenêtres du consulat italien à Barcelone ont été brisées et un mur endommagé. À Berlin, c'est la voiture d'un diplomate italien qui était incendiée, selon le ministère des Affaires étrangères.

En décembre, des anarchistes grecs avaient revendiqué l'incendie de deux voitures diplomatiques italiennes à Athènes, déclarant avoir agi en soutien à Alfredo Cospito.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Short Url
  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Short Url
  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.