« No Man's Land » une série qui plonge dans le conflit syrien

Capture d'écran du feuilleton No Man's Land (fournie)
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Publié le Dimanche 22 novembre 2020

« No Man's Land » une série qui plonge dans le conflit syrien

  • Alors que de nouveaux conflits et de nouvelles calamités apparaissent dans d'autres pays, les horreurs que le peuple syrien continue d'endurer semblent avoir perdu de leur actualité, en particulier pour les médias
  • No Man's Land a été conçu avant tout pour montrer que chaque personne est un être humain à part entière, quelles que soient ses affiliations

DUBAÏ: Dix ans se sont écoulés depuis le début du conflit en Syrie. Alors que de nouveaux conflits et de nouvelles calamités apparaissent dans d'autres pays, les horreurs que le peuple syrien continue d'endurer semblent avoir perdu de leur actualité, en particulier pour les médias. La complexité de la situation dans le pays a également poussé beaucoup de gens à chasser la guerre de leur esprit plutôt que de chercher à donner un sens à tout ce qui s'est passé. No Man's Land, un nouveau feuilleton télévisé coproduit par OSN, tente cependant de trouver une réponse. 

Tout commence par un mystère: un homme, en France, pense que sa sœur est morte avant de l'apercevoir vivante et en bonne santé dans le cadre d'une émission d'information sur la milice syro-kurde YPG qui combat Daesh. Déterminé à la retrouver, il se met en route pour trouver un moyen d'entrer en Syrie. Il se retrouve aussitôt pris dans le collimateur.

No Man's Land, qui réunit des personnages de toutes les parties impliquées dans le conflit, a été conçu avant tout pour montrer que chaque personne est un être humain à part entière, quelles que soient ses affiliations. Pour se démarquer des séries telles que Homeland, les acteurs et l'équipe ont travaillé sans relâche sur les lieux de tournage et ailleurs, pour s'assurer notamment que personne ne serait réduit à un stéréotype ou à une caricature, et que chaque motivation, qu'elle soit bonne ou mauvaise, serait basée sur quelque chose de réel. Cela permet au public de mieux appréhender les vraies gens pris dans la guerre.

L'acteur anglais James Purefoy incarne le rôle principal de la série. (Getty)
L'acteur anglais James Purefoy incarne le rôle principal de la série. (Getty)

«Nous voulons rappeler au public que ce sont aussi des gens, que la guerre se poursuit, et qu'on ne peut pas simplement suivre les nouvelles pour éteindre ensuite la radio ou la télé. Bien souvent, la situation perd de son caractère humain parce que vous n'entendez que des reportages. Nous voulons montrer que la vie des gens est bouleversée. Nous espérons donc que ce feuilleton créera une certaine empathie», confie la star Dean Ridge à Arab News.

Certains comédiens, dont l'acteur anglais James Purefoy, ont eu l'occasion de se familiariser avec un sujet qu'ils connaissaient peu.

«Au fur et à mesure que vous vieillissez, vous êtes constamment à la recherche de choses que vous n'avez jamais faites auparavant, et que vous n'avez jamais vues. Cela ressemble à une oasis… Quand une telle chose se produit, elle vous attire tout simplement. Pour moi, c'était comme si je regardais par le trou de la serrure tout un monde que j'ignorais. Et je n'ai pas vraiment compris. Je pense que je le comprends mieux maintenant, grâce à cette série», affirme M. Purefoy.  

La tâche la plus difficile a peut-être été celle de Ridge et de sa costar, James Krishna Floyd, qui ont dû pénétrer dans la tête des soldats de Daesh. Tous deux se sont lancés, la tête la première, dans une recherche éprouvante sur le plan émotionnel. Ils ont rencontré des spécialistes en matière de radicalisme, et ont également analysé des documentaires, dont Of Fathers and Sons, le film primé du réalisateur syrien Talal Derki.

Mélanie Thierry dans No Man's Land. (Fourni)
Mélanie Thierry dans No Man's Land. (Fourni)

 « Ce que j'ai appris de plus profond, c’est que la réalité est différente pour chaque personne qui s'implique avec les radicaux, parce que les griefs deviennent personnels. Leurs arguments portent entièrement sur vous et s'adaptent à ce que vous recherchez. Cela peut toucher presque tout le monde», dit Floyd.

Selon Floyd, le personnage de Ridge et sa performance, en particulier, reflètent l'approche adoptée par la série – un homme venu de l'Ouest qui se laisse séduire pour commettre des actes malveillants avec la conviction de faire vraiment la bonne chose.

«Il faut reconnaître aux cinéastes le mérite d'avoir vraiment fouillé dans le personnage, parce que je pense que beaucoup d'auteurs ne le feraient pas. Ils considéreraient le personnage comme un accroc de l'adrénaline», explique M. Floyd.

Si les milices dirigées par des femmes qui ont aidé à vaincre Daesh sont un élément essentiel de la série, la mise en avant des combattants de Daesh eux-mêmes est peut-être la partie la plus gênante, mais aussi la plus nécessaire.

«Nous sommes obligés (dans les grands médias) de considérer ces gens comme des monstres, et rien d'autre», dit M. Purefoy. «Il est inutile d'essayer de les comprendre, de les affronter, ou de trouver des moyens de leur donner du pouvoir sans qu'ils ne sentent pour autant le besoin d'aller en Syrie. Il faut trouver d'autres moyens d'inclure ces personnes dans notre monde pour qu'elles ne soient pas forcées de partir dans un monde comme celui-là.»

«Ce n'est possible que si vous regardez les gens comme des êtres humains – si vous voyez les gens tels qu'ils sont en réalité, avec leurs sentiments et leurs problèmes qui doivent être résolus. Si nous ne commençons pas à le faire, nous risquons de sombrer dans ce monde. Pour moi, c'est le message le plus intéressant de cette série», poursuit M. Purefoy. «Nous ne changerons rien, mais si nous parvenons à créer un peu de compréhension, nous ferons un petit pas en avant. Les petits pas finissent par devenir de grands pas.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com. 

 


KSrelief poursuit son action humanitaire en Jordanie, en Afghanistan et au Liban

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
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  • KSrelief a fourni des services médicaux et distribué des produits de première nécessité à des personnes

RIYAD: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du Roi Salmane (KSrelief) poursuit ses activités humanitaires en Jordanie, en Afghanistan et au Liban en fournissant des services médicaux et en distribuant des produits de première nécessité à des particuliers.

Au camp jordanien de Zaatri, l'agence d'aide saoudienne a fourni des services médicaux à 2 738 patients au cours de la deuxième semaine de novembre. Les médecins généralistes ont traité 657 patients, les internistes 125 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme.

La clinique pédiatrique a examiné 270 enfants, tandis que le service des urgences a pris en charge 297 patients. Les dentistes, quant à eux, ont traité 183 patients

La clinique de gynécologie a pris en charge 182 femmes, tandis que la clinique des oto-rhino-laryngologistes a traité 57 patients pour des affections telles que la sinusite, la pharyngite, l'amygdalite et l'otite moyenne.

La clinique d'ophtalmologie a aidé 51 patients et leur a fourni des médicaments. La clinique de cardiologie a reçu 27 patients et la clinique de radiologie diagnostique a effectué des examens pour 25 patients.

Les autres services médicaux fournis comprenaient également des tests de laboratoire, des radiographies et des vaccinations.

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués à 1 200 personnes dans le cadre d'un projet destiné aux rapatriés du Pakistan vers l'Afghanistan et aux personnes touchées par les inondations.

Au Liban, KSrelief a distribué 530 coupons d'achat à des orphelins et à des personnes handicapées dans la région du Akkar, à Beyrouth, dans le centre et l'ouest de la Bekaa et à Aramoun.

Ces coupons permettent aux bénéficiaires d'acheter les vêtements d'hiver de leur choix dans des magasins agréés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: multiples frappes au coeur de Beyrouth et dans sa banlieue

Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
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  • De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise
  • La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé

BEYROUTH: De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, selon un média d'Etat, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.

"La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani.

Les secouristes s'employaient à déblayer les décombres à l'aide de pelleuteuse, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", dans plus de précisions dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.

La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV.

Un immense cratère était visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier.

Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.

Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ani avait déjà fait état d'une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale.

Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.

Selon la même source, d'importants incendies se sont déclarés et des bâtiments se sont effondrés.

Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien y ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé.

Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mais non vérifiée par l'AFP montre des civils se précipitant vendredi vers la sortie d'un centre commercial huppé à Hazmieh, quartier jouxtant la banlieue sud, tandis qu'une alarme et des annonces retentissaient dans les haut-parleurs.

Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".

L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes".

Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière.

La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3.640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.

Les réactions internationales continuent par ailleurs de se multiplier après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).