PARIS: Les trois députés sortants dans le Pas-de-Calais, la Marne et la Charente engagés dimanche dans des élections législatives partielles ont viré en tête à l'issue du premier tour, sur fond de forte abstention.
Le second tour de ces élections, provoquées après des décisions d'invalidation du Conseil constitutionnel, aura lieu dimanche prochain.
Dans la première circonscription de la Charente, qui inclut la préfecture Angoulême, la marge est de nouveau très serrée (42 voix d’écart) entre le candidat de la majorité présidentielle et porte-parole d'Horizons Thomas Mesnier (35,54% des suffrages exprimés) et le représentant de la Nupes, l'Insoumis René Pilato (35,36 %), après un 1er tour marqué par une participation très faible (28,76%).
La clé sera le report des voix RN, qui a réuni 14,8% des suffrages dimanche.
Au second tour l’an dernier, le médecin urgentiste avait devancé M. Pilato de seulement 24 bulletins.
Dans la deuxième circonscription de la Marne, comportant plusieurs cantons de Reims, la députée RN sortante Anne-Sophie Frigout arrive à la première place avec 34,80% des voix (+12,82 points par rapport au premier tour en juin). La candidate de la majorité présidentielle unie Laure Miller progresse aussi, et parvient à se hisser au second tour, avec 30,0% des suffrages (+8,77 points).
En juin, elle avait été éliminée dès le premier tour, son électorat se trouvant déchiré entre elle et l'ex-députée Aina Kuric (divers centre), qui se présentait en dissidente, et s'est depuis retirée.
Arrivé troisième (16,17%), le candidat de la Nupes Victorien Pâté est éliminé. Dans cette circonscription, 76% des électeurs ne se sont pas rendus aux urnes.
Dans la 8e circonscription du Pas-de-Calais (Saint-Omer et alentours) le député sortant Bertrand Petit -apparenté PS et investi par la Nupes, après avoir présenté en juin une candidature dissidente- arrive très largement en tête avec 46,14% des voix (+23,60 points par rapport à juin), face au candidat RN Auguste Evrard (23,97, -3,49 points), dans un premier tour marqué également par une forte abstention (70,39%). Le candidat de la majorité présidentielle, Benoît Potterie (Horizons) est éliminé, avec un score de 21,17%.
En juin, les voix de la gauche s'étaient divisées au premier tour entre M. Petit (22,54%) et l'ancien candidat Nupes Simon Roussel (15,75%), qui n'a cette fois pas présenté sa candidature.
Au second tour, le socialiste l'avait emporté avec 55,82% des voix, permettant à la gauche de reconquérir cet ancien fief, dans un département où six circonscriptions sur douze avaient été remportées par le RN. Son élection avait été invalidée en raison du choix de son suppléant René Hocq, qui était inéligible car déjà remplaçant d'un sénateur.