PS, LREM, l'UDI et LR: les quatre favoris élus aux législatives partielles

Le Premier ministre français Jean Castex prononce un discours lors d'un débat sur le maintien ou non des élections régionales et départementales de juin 2021 en raison de la pandémie de Covid-19 à l'Assemblée nationale, le 13 avril 2021. (Photo, AFP)
Le Premier ministre français Jean Castex prononce un discours lors d'un débat sur le maintien ou non des élections régionales et départementales de juin 2021 en raison de la pandémie de Covid-19 à l'Assemblée nationale, le 13 avril 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 07 juin 2021

PS, LREM, l'UDI et LR: les quatre favoris élus aux législatives partielles

  • Dans le XXe arrondissement de la capitale, une circonscription très ancrée à gauche, la socialiste Lamia El Aaraje l'a emporté avec 56,56% des voix sur l'Insoumise Danielle Simonnet
  • Dans une circonscription d’Indre-et-Loire, Sophie Métadier, investie par l'UDI et LR et soutenue par LREM, a obtenu 62,93% des voix face à la socialiste Murielle Riolet

PARIS: Les candidats LREM, LR, PS et UDI favoris avant le second tour de quatre législatives partielles dans le Pas-de-Calais, l'Oise, à Paris et en Indre-et-Loire ont été élus dimanche dans des scrutins marqués par une très faible participation.

Dans le XXe arrondissement de la capitale, une circonscription très ancrée à gauche, la socialiste Lamia El Aaraje l'a emporté avec 56,56% des voix sur l'Insoumise Danielle Simonnet (43,44%). 

Elles s'affrontaient sans avoir reçu le soutien d'autres candidats éliminés au premier tour, l'écologiste Antoinette Guhl ayant laissé ses électeurs libres de leur choix, tout comme le candidat communiste Thomas Roger.

Félicitant Mme Simonnet, le dirigeant de LFI Jean-Luc Mélenchon a jugé "dommage que la gauche traditionnelle ait choisi de laisser la droite et les macronistes faire la décision dans le +barrage aux insoumis+". A ses yeux une "leçon : on ne peut pas compter sur eux".

Dans la 3e circonscription d’Indre-et-Loire, où seulement 18,25% des électeurs se sont déplacés, Sophie Métadier, maire de Beaulieu-lès-Loches investie par l'UDI et LR et soutenue par LREM, a obtenu 62,93% des voix face à la socialiste Murielle Riolet (37,07%).

L'élection a été provoquée par la démission de la députée Sophie Auconie (UDI) pour raisons de santé. Elle avait ravi la circonscription à l'ancienne ministre socialiste Marisol Touraine en 2017.

Dans la 1ère circonscription de l'Oise, sans surprise, changement de tête mais (presque) pas de nom : le neveu d'Olivier Dassault – décédé accidentellement en mars dans l'accident de son hélicoptère – a battu très largement (80,41% contre 19,59%) la candidate RN Claire Marais-Beuil, sur fond de participation en berne, à 24,34% d’inscrits.

Au premier tour, Victor Habert-Dassault (LR) était arrivé largement en tête avec 58,44% des voix, en dépit d'accusations de "parachutage" sur la terre où son oncle était député depuis 2002, sa rivale engrangeant 15,27% des voix. Le jeune homme de 28 ans, avait tout de même dû affronter un second tour, en raison de la très faible participation.

Enfin dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais, la ministre LREM Brigitte Bourguignon a apporté à la majorité présidentielle sa première victoire dans une législative partielle. Face à la candidate du RN Marie-Christine Bourgeois, la ministre déléguée chargée de l'Autonomie a recueilli 62,05% des voix, dans un scrutin où la participation a été encore plus faible qu'au premier tour, à 23,99%. En raison de sa présence au gouvernement, c'est le suppléant de Mme Bourguignon, Christophe Leclercq, qui siégera à l'Assemblée nationale. Ce sera une première pour lui, comme pour les trois autres élus dimanche.

Mme Bourguignon, qui pour sa part avait été élue pour la première fois députée du Pas-de-Calais en 2012 sous l'étiquette PS, a bénéficié du soutien indirect du président ex-LR de la Région, Xavier Bertrand, qui, à l’issue du premier tour,  avait appelé à faire "barrage au FN". Marine Le Pen avait riposté en l'accusant d'être un "supplétif" d'Emmanuel Macron.


Macron appelle à intégrer Mayotte dans la Commission de l'océan Indien

Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
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  • "Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo
  • Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale

ANTANANARIVO: Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores.

"Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo.

La COI réunit les États insulaires (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion pour la France) dans le sud-ouest de l'océan Indien.

Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale.

"L'implication de nos populations, l'intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité, dans la pluralité de ses dimensions maritime, alimentaire et pour la santé sont dans l'intérêt de nos peuples et de la région", a insisté M. Macron.

Il a suggéré toutefois d'"avancer de manière pragmatique vers cet objectif", sans réclamer l'intégration pleine et entière immédiate de l'archipel.

"La France est le premier bailleur de la COI", a-t-il aussi souligné, en précisant que l'Agence française du développement (AFD) gérait un "portefeuille de 125 millions d'euros de projets" de l'organisation.

"La COI est un modèle de coopération (...) Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi", a-t-il ajouté, évoquant un "océan Indien profondément bousculé" par les défis planétaires actuels.

"Ensemble, en conjuguant nos atouts (..) nous pouvons tracer une voie nouvelle singulière", a-t-il assuré.

L'Union des Comores s'oppose à l'intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l'archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.

Mayotte, tout comme les îles Éparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d'importantes réserves en hydrocarbures.


Narcobanditisme à Marseille: le ministre de l'Intérieur annonce 21 arrestations dans «le haut du spectre»

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
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  • Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme"
  • Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail

MARSEILLE: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi un coup de filet avec 21 interpellations de trafiquants appartenant au "haut du spectre" du narcobanditisme marseillais, lors d'un déplacement à Marseille.

Une opération "a eu lieu très tôt ce matin avec 21 interpellations liées au narcobanditisme, dans le haut de spectre, qui doit nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille", qui tenait la cité de la Castellane, dans les quartiers populaires du nord de la ville, a déclaré Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse.

Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme", a insisté M. Retailleau.

Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment.

Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail.

Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, "un coup dur", "sinon mortel", porté à ce réseau.

La cité de la Castellane, vaste ensemble d'immeubles blancs en bordure d'autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s'y était rendu pour lancer des opérations "place nette XXL" contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons.

Ce coup de filet n'a a priori "pas de lien" avec les récents faits visant des prisons en France, a également précisé le ministre.

Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple mercredi 1.000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10.000 contrôles d'identité.

Au total, 106 personnes ont été interpellées, dont une trentaine d'étrangers en situation irrégulière, dans le cadre d'une opération "massive" et "visible".


Le lycée Averroès, «un bastion de l'entrisme islamiste», selon Retailleau

Le lycée musulman lillois Averroès, dont le contrat d'association avec l'Etat a été rétabli mercredi par la justice administrative, "est un bastion de l'entrisme islamiste", a affirmé jeudi le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. (AFP)
Le lycée musulman lillois Averroès, dont le contrat d'association avec l'Etat a été rétabli mercredi par la justice administrative, "est un bastion de l'entrisme islamiste", a affirmé jeudi le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. (AFP)
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  • "Les faits sont graves, ils sont significatifs de l'entrisme islamiste que je veux combattre avec la plus grande fermeté. Et le lycée Averroès est pour nous un bastion de cet entrisme"
  • "On a des éléments extrêmement graves, extrêmement lourds, l'argent des Français n'a rien à faire dans ce genre d'organisation"

MARSEILLE: Le lycée musulman lillois Averroès, dont le contrat d'association avec l'Etat a été rétabli mercredi par la justice administrative, "est un bastion de l'entrisme islamiste", a affirmé jeudi le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, disant souhaiter "que l'Etat fasse appel".

"Les faits sont graves, ils sont significatifs de l'entrisme islamiste que je veux combattre avec la plus grande fermeté. Et le lycée Averroès est pour nous un bastion de cet entrisme", a déclaré le ministre. "On a des éléments extrêmement graves, extrêmement lourds, l'argent des Français n'a rien à faire dans ce genre d'organisation", a-t-il ajouté, lors d'un déplacement à Marseille.