ALGER: La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni et plusieurs ministres sont arrivés dimanche en Algérie pour une visite officielle, avec au programme des réunions avec des hauts responsables du premier exportateur gazier d'Afrique.
Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a accueilli Mme Meloni à l'aéroport d'Alger pour le début de cette "visite de travail amicale", selon son bureau.
Mme Meloni est la dernière dirigeante européenne en date à se rendre en Algérie depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, qui a donné lieu à des sanctions internationales contre Moscou et des réductions de l'approvisionnement en gaz russe ayant fait grimper les prix.
C'est dans ce contexte que le prédécesseur de Mme Meloni, Mario Draghi, a conclu en juillet une série d'accords avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Parmi ces accords, figurait un gros contrat de partage de production pétrolière et gazière d'un montant de quatre milliards de dollars entre l'Algérie et des entreprises du secteur énergétique, dont le géant italien Eni, avec pour objectif de réduire la dépendance de l'Italie des livraisons russes.
Un responsable algérien avait dans la foulée déclaré que son pays allait également augmenter ses exportations de gaz vers l'Italie.
Mme Meloni doit rencontrer M. Tebboune lundi, selon l'agence de presse italienne ANSA.
Avant l'invasion de l'Ukraine, l'Italie importait 95% du gaz qu'elle consommait, dont environ 40% provenaient de Russie.
Pour réduire cette dépendance, Rome se tourne de plus en plus vers l'Algérie, historiquement son deuxième plus grand fournisseur.
Eni, présente en Algérie depuis 1981, gère avec le géant algérien des hydrocarbures Sonatrach le gazoduc TransMed qui relie le pays à l'Italie, via la Tunisie.