Ottawa va verser 2,8 milliards de dollars canadiens en dédommagements aux autochtones

Deux enfants jouent le 31 mars 1999 sur une colline à Iqaluit, capitale du Nunavut. (Photo, Archives, AFP)
Deux enfants jouent le 31 mars 1999 sur une colline à Iqaluit, capitale du Nunavut. (Photo, Archives, AFP)
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Publié le Dimanche 22 janvier 2023

Ottawa va verser 2,8 milliards de dollars canadiens en dédommagements aux autochtones

  • Pendant près d'un siècle, quelque 150 000 enfants autochtones ont été enrôlés de force dans 139 pensionnats, souvent régis par l'Eglise catholique, à travers le pays, où ils ont été coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture
  • «Tous les survivants méritent la justice et l'indemnisation», a reconnu Marc Miller, ministre fédéral des Relations Couronne-Autochtones

OTTAWA: Le gouvernement canadien a annoncé samedi un accord avec 325 communautés autochtones pour les dédommager à hauteur de 2,8 milliards de dollars canadiens (environ 2,1 mds USD) pour les sévices subis entre la fin du 19e siècle et les années 1990. 

"Le Canada s'engage à réparer les préjudices collectifs causés par le système des pensionnats et la perte de la langue, de la culture et du patrimoine", a fait valoir dans un communiqué le ministère des Relations Couronne-Autochtones. 

Pendant près d'un siècle, quelque 150 000 enfants autochtones ont été enrôlés de force dans 139 pensionnats, souvent régis par l'Eglise catholique, à travers le pays, où ils ont été coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture. 

Des milliers n'en sont jamais revenus. 

La somme record annoncée samedi vise à dédommager ces 325 communautés de l'Ouest canadien pour "revitaliser l'éducation, la culture et la langue autochtones afin d'appuyer les survivants dans leur processus de guérison et de renouement avec leur patrimoine", selon le communiqué officiel. 

Depuis bientôt deux ans, ce sombre passé colonial a ressurgi à mesure qu'ont été découvertes des tombes d'enfants près de ces institutions où étaient enrôlés de force les enfants autochtones. Déjà plus de 1 300 tombes ont été identifiées, les plus récentes il y a une dizaine de jours. 

"Le Canada a mis beaucoup trop de temps à assumer son histoire, à assumer le génocide qu'il a commis et à reconnaître le tort collectif causé à nos Nations par le système des pensionnats", a déclaré Garry Feschuk, ancien chef de la Nation shishalh et l'un des instigateurs de ce recours collectif, estimant que "ce règlement est un premier pas dans la bonne direction". 

"Tous les survivants méritent la justice et l'indemnisation", a reconnu Marc Miller, ministre fédéral des Relations Couronne-Autochtones. 

Les modalités précises pour le décaissement de ces 2,8 milliards de dollars canadiens seront arrêtées par la Cour fédérale le 27 février prochain. 

Une commission d'enquête nationale avait qualifié en 2015 ce système de pensionnats de "génocide culturel". 


"Finance pour le climat": Bercy dévoile ses chiffres en baisse juste avant la COP29

Cette photographie aérienne prise le 18 avril 2023 en Guadeloupe montre une forêt de mangroves près de Morne-à-l'eau. (AFP)
Cette photographie aérienne prise le 18 avril 2023 en Guadeloupe montre une forêt de mangroves près de Morne-à-l'eau. (AFP)
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  • La direction générale du Trésor a rendu public vendredi le montant 2023 des "financements pour le climat" de la France, en baisse de 5% sur un an mais toujours parmi les plus élevés au monde
  • En 2023, la France a fourni 7,2 milliards d’euros à des projets aux retombées positives pour la planète dans les pays en développement, dont 2,8 milliards qui sont dédiés à l'adaptation au changement climatique

PARIS: La direction générale du Trésor a rendu public vendredi le montant 2023 des "financements pour le climat" de la France, en baisse de 5% sur un an mais toujours parmi les plus élevés au monde, à trois jours de la COP29 à Bakou (Azerbaïdjan).

En 2023, la France a fourni 7,2 milliards d’euros à des projets aux retombées positives pour la planète dans les pays en développement, dont 2,8 milliards qui sont dédiés à l'adaptation au changement climatique, précise le communiqué de Bercy.

Ces sommes, qui passent généralement par l'Agence française de développement (AFD), prennent majoritairement la forme de prêts (79%) et de dons (15%).

Le pays avait déboursé quelque 7,6 milliards d’euros en 2022, soit environ 400 millions de plus qu'en 2023.

"Nous devons collectivement faire mieux pour mobiliser l’ensemble des sources et des instruments de financement et entrainer davantage le secteur privé dans une approche partenariale essentielle pour l’atteinte de nos objectifs climatiques", a réagi le ministre de l’Economie, Antoine Armand.

Malgré la baisse, ces chiffres placent la France parmi les principaux contributeurs de la finance climat internationale.

Au sein de l’Union européenne, la France est le deuxième pays contributeur derrière l'Allemagne, et représente 31% des financements climatiques européens fournis en 2023, selon le communiqué.

"La France est ainsi considérée comme l’un des pays dépassant le plus nettement sa +juste-part+ dans l’objectif fixé lors de la COP15 en 2009, où les pays développés se sont engagés collectivement à mobiliser 100 milliards de dollars par an de financements climat pour les pays en développement jusqu’en 2025", ajoute le communiqué.

Cet objectif mondial a été dépassé pour la première fois en 2022, avec 115,9 milliards de dollars comptabilisés par l’OCDE.

A la COP29 à Bakou, la France et l’Union européenne tenteront d'obtenir un but plus ambitieux pour l'après 2025.

L'un des défis des négociations sera d'élargir la base des "contributeurs" -- ces pays riches qui ont aussi beaucoup émis de gaz à effet de serre pour leur croissance passée -- à la Chine, la Corée du Sud ou aux pays du Golfe.

"Nous souhaitons notamment que tous les pays qui en ont la capacité financière contribuent afin d’augmenter les financements", a commenté la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.


Because You Care: le savon de Marseille à Dubaï

Because You Care propose des produits écologiques, dépourvus de substances chimiques pour une lessive plus saine, durable et respectueuse de l'environnement. (Photo: fournie)
Because You Care propose des produits écologiques, dépourvus de substances chimiques pour une lessive plus saine, durable et respectueuse de l'environnement. (Photo: fournie)
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  • Le projet Because You Care a vu le jour à la suite de la pandémie de Covid-19
  • L’idée de départ était de créer une alternative aux détergents actuellement disponibles sur le marché, à base de savon de Marseille

DUBAÏ: Because You Care propose des produits écologiques, dépourvus de substances chimiques pour une lessive plus saine, durable et respectueuse de l'environnement.

L’idée de départ était de créer une alternative aux détergents actuellement disponibles sur le marché, à base de savon de Marseille.

«Une alternative sans liste de composants incompréhensible», comme l’indique Olivia Bou Antoun, fondatrice de Because You Care, dans un entretien accordé à Arab News en français.

Le projet Because You Care a vu le jour à la suite de la pandémie de Covid-19. Cette dernière a entraîné des répercussions considérables sur nos vies pendant près de deux ans, mais son impact se ressent toujours.

«J’ai quitté mon travail en entreprise et je suis partie à la recherche de ma vocation. Un long processus de réflexion et de développement personnel m’a incitée à me lancer dans l’entrepreneuriat», explique Olivia.

La pandémie a modifié les modes de consommation, ainsi que l’approche des consommateurs vis-à-vis des produits, de la notion de la santé, de l’environnement et de la durabilité entre autres.

«Mes enfants étaient en bas âge et je voulais produire un détergent aux ingrédients simples, non toxiques», ajoute-t-elle.

Plus de trente essais plus tard, la fondatrice de Because You Care est parvenue à la formule désirée. Bien qu’inodore, la formule sert à limiter l’absorption de produits nuisibles par la peau.

La lessive est un exercice du quotidien qui peut s’avérer simple, mais qui peut entraîner des conséquences à long terme, en plus d’être associé à un risque de développer des maladies (cancer de la peau, etc.)
 


Plus d'un Français sur deux s'identifie comme appartenant à la classe moyenne, selon une étude

Un client passe devant Windy, un robot "gardien de sécurité", dans un supermarché du Havre, dans le nord-ouest de la France, le 5 novembre 2024. (AFP)
Un client passe devant Windy, un robot "gardien de sécurité", dans un supermarché du Havre, dans le nord-ouest de la France, le 5 novembre 2024. (AFP)
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  • Plus d’un Français sur deux (55%) s’identifie comme appartenant à la classe moyenne, se basant sur son niveau de revenu, sa catégorie socioprofessionnelle ou encore son niveau de diplôme
  • Dans le détail, 34% s'identifient à la classe moyenne inférieure et 21% à la classe moyenne supérieure, selon le baromètre d'opinion de la direction de la recherche

PARIS: Plus d’un Français sur deux (55%) s’identifie comme appartenant à la classe moyenne, se basant sur son niveau de revenu, sa catégorie socioprofessionnelle ou encore son niveau de diplôme, selon une étude du service statistique des ministères sociaux publiée jeudi.

Dans le détail, 34% s'identifient à la classe moyenne inférieure et 21% à la classe moyenne supérieure, selon le baromètre d'opinion de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) réalisé en 2023 en France métropolitaine. A peine 7% des Français interrogés s'identifient aux catégories aisées, 8% aux très modestes et 30% aux catégories modestes.

A titre de comparaison, l'approche usuelle - et non autodéclarative - fondée sur le revenu fait généralement état de 10% de Français très modestes, 20% modestes, 30% appartenant à la classe moyenne inférieure, 20% à la classe moyenne supérieure et 20% de catégories aisées, selon l'étude.

Le revenu et la catégorie socioprofessionnelle figurent parmi les principaux facteurs influençant l'identification à une classe sociale, au même titre que le niveau de diplôme, le type de revenus perçus (minima sociaux, revenus d'actifs financiers ou de location...) et le statut d'occupation du logement, relève la Drees.

Ainsi le fait d’être diplômé du supérieur "augmente sensiblement la probabilité de s’autopositionner dans une catégorie sociale supérieure". A l'inverse, poursuit la Drees, le fait de percevoir des revenus sociaux ou d’être locataire diminue la probabilité de déclarer se situer dans une catégorie sociale supérieure.

Par ailleurs, plus la perception de leur position sociale est élevée, plus les personnes interrogées portent un regard optimiste sur leur propre situation, l’avenir ou la société.

Les Français "s'autopositionnant" dans la classe moyenne supérieure jugent ainsi leur situation plutôt ou bien meilleure que ceux de la classe moyenne inférieure (57% contre 40%). De la même manière, ils se disent plus fréquemment plutôt ou très optimistes quant à leur propre avenir (59% contre 48%) ou celui de leurs enfants ou des générations futures (42% contre 33%).

Même dichotomie concernant les attentes en matière de politiques sociales. Au moins neuf Français sur dix s’identifiant à la classe moyenne inférieure ou aux catégories modestes (dont très modestes) considèrent par exemple qu’il faut augmenter le Smic, le salaire minimum (1426,30 euros net depuis le 1er novembre). Cette part descend à 85% de la classe moyenne supérieure et 75% des catégories aisées, précise la Drees.