Iran: La monnaie atteint son niveau le plus bas, l'UE prévoit de durcir les sanctions contre le régime

Des manifestants défilent dans le centre de Londres le 21 janvier 2023 (Photo, AFP).
Des manifestants défilent dans le centre de Londres le 21 janvier 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 23 janvier 2023

Iran: La monnaie atteint son niveau le plus bas, l'UE prévoit de durcir les sanctions contre le régime

  • Le rial est tombé samedi à un niveau historiquement bas par rapport au dollar américain

DJEDDAH : Le rial, monnaie iranienne en difficulté, est tombé samedi à un niveau historiquement bas par rapport au dollar américain, alors que l'Union européenne discute de l'imposition de nouvelles sanctions à 37 responsables et organisations du régime iranien en raison de la répression brutale des manifestants.

L'isolement croissant de l'Iran au sein de la communauté internationale s'inscrit dans un contexte de mise en garde contre le rôle croissant de Téhéran dans la déstabilisation du Moyen-Orient et dans la fourniture de drones qui provoquent des morts et des destructions massives en Ukraine.

Les relations entre l'UE et Téhéran se sont détériorées au cours des derniers mois, et les efforts visant à relancer les négociations nucléaires étant au point mort. L'Iran a détenu plusieurs ressortissants européens et l'UE est de plus en plus critique à l'égard de la brutalité du régime iranien contre les manifestants et au recours aux exécutions.

Les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne doivent convenir d'adopter le quatrième train de sanctions contre Téhéran en raison de la répression des manifestants, lors d'une réunion déjà prévue lundi à Bruxelles. 

Le Parlement européen a demandé mercredi à l'UE d'inscrire les Gardes iraniens sur la liste des groupes terroristes, accusant la puissante force de réprimer les manifestants et de fournir des drones à la Russie. L'assemblée ne peut pas contraindre l'UE à ajouter la force à sa liste, mais le texte était un message politique clair à Téhéran.

Le registre des navires du Panama, le plus important du monde, a retiré son pavillon à 136 navires liés à la compagnie pétrolière nationale iranienne au cours des quatre dernières années, a indiqué cette semaine l'autorité maritime du pays.

Des manifestations ont eu lieu en Iran depuis la mort, le 16 septembre, de la Kurde iranienne Mahsa Amini, 22 ans, après son arrestation à Téhéran pour ne pas avoir respecté les règles vestimentaires strictes de la République islamique.

Selon les Nations unies, l'Iran a arrêté au moins 14 000 personnes au cours de cette vague de protestations.

Les autorités ont exécuté quatre personnes pour leur rôle dans les troubles et infligé la peine de mort à 18 autres, suscitant l'indignation générale de la communauté internationale.

L'Union européenne a déjà imposé des gels d'avoirs et des interdictions de visa à plus de 60 responsables et organisations iraniens en raison de la répression des manifestants. Elle a notamment ciblé la "police des mœurs" de Téhéran, les commandants du Corps des gardiens de la révolution et les médias d'État.

Le dollar se vendait jusqu'à 447 000 rials sur le marché informel, contre 430 500 la veille, selon le site de change Bonbast.com.

Le rial a perdu 29 % de sa valeur depuis le début des manifestations nationales.

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La monnaie iranienne a perdu 29 % de sa valeur depuis le début des manifestations nationales de Mahsa Amini le 16 septembre (Photo, REUTERS/Photo d'archive).

Le gouverneur de la banque centrale d'Iran, Mohammad Reza Farzin, a imputé samedi la chute du rial à des "opérations de déstabilisation" organisées par les ennemis de la République islamique.

"Aujourd'hui, la banque centrale ne fait face à aucune restriction en termes de ressources et de réserves en devises et en or, et les fausses nouvelles et les opérations de déstabilisation seraient les principaux facteurs à l'origine de la fluctuation du taux de change libre", a déclaré le radiodiffuseur d'État IRIB, citant Farzin.

Face à un taux d'inflation d'environ 50 %, les Iraniens à la recherche d'un refuge pour leurs économies ont essayé d'acheter des dollars, d'autres devises fortes ou de l'or.

Le site économique Ecoiran a imputé la chute continue du rial à un apparent "entente mondial" contre l'Iran.

"Les pressions politiques croissantes, telles que le placement des Gardiens de la révolution sur une liste d'organisations terroristes, et l'imposition de restrictions sur les navires et les pétroliers liés à l'Iran (...) sont des facteurs indiquant une entente mondiale contre l'Iran", a déclaré Ecoiran.

Par ailleurs, le ministre iranien des sports a ordonné l'ouverture d'une enquête sur les allégations d'agression sexuelle visant des adolescents dans une académie de football du nord-est du pays.

"Un ancien responsable des médias de l'équipe de football de Shahr Khodro a affirmé sur les réseaux sociaux que les parents de 15 joueurs de ce club et de son académie ont déposé une plainte contre le club et ses entraîneurs pour avoir agressé sexuellement leurs enfants", a rapporté l'agence de presse nationale IRNA. Le club de football Shahr Khodro est basé à Mashhad.

Vendredi, le journal local Shahrara a rapporté sur son site Internet que les familles des joueurs du club s'étaient rassemblées devant le siège de l'organisation provinciale de football pour protester contre cette "tragédie".


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.