Les drones en Ukraine mettent en évidence l'avantage de l'Iran en matière de guerre asymétrique

Les pompiers luttent pour arrêter un incendie après qu'une attaque russe utilisant des drones iraniens a détruit un immeuble résidentiel de Kiev (Photo, AFP).
Les pompiers luttent pour arrêter un incendie après qu'une attaque russe utilisant des drones iraniens a détruit un immeuble résidentiel de Kiev (Photo, AFP).
Des drones kamikazes iraniens prêts à être lancés lors d'un exercice militaire en Iran (Photo, AFP).
Des drones kamikazes iraniens prêts à être lancés lors d'un exercice militaire en Iran (Photo, AFP).
Des experts militaires ukrainiens montrent des drones abattus que la Russie utiliserait pour frapper des infrastructures critiques et d'autres cibles en Ukraine (Photo, AFP).
Des experts militaires ukrainiens montrent des drones abattus que la Russie utiliserait pour frapper des infrastructures critiques et d'autres cibles en Ukraine (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 22 janvier 2023

Les drones en Ukraine mettent en évidence l'avantage de l'Iran en matière de guerre asymétrique

  • L'utilisation de drones iraniens par la Russie montre qu'il est insensé d'ignorer les avertissements concernant la menace des armes conventionnelles iraniennes
  • L'utilité stratégique du drone Shahed-136 réside dans le fait qu'il peut être produit en masse à un coût relativement faible

WASHINGTON: Le son distinctif d'une vague de munitions errantes, communément appelées drones kamikazes, est devenu familier au-dessus des villes ukrainiennes depuis que Téhéran a commencé à fournir à l'armée russe ses drones Shahed-136, conçus et fabriqués en Iran.

Avec leur portée d'environ 2 000 km et leur charge explosive de 30 kg, ces drones destructeurs et grouillants sont devenus une terreur quasi quotidienne pour les civils de la capitale Kiev depuis septembre, frappant régulièrement des immeubles d'habitation et des infrastructures énergétiques.

«L'achat et le déploiement de drones iraniens ont permis à la Russie d'attaquer de nombreuses infrastructures civiles en Ukraine», a déclaré à Arab News, David DesRoches, expert militaire à l'université américaine de la défense nationale.

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Conçu et construit par un fabricant iranien de matériel de défense étroitement lié au puissant Corps des gardiens de la révolution islamique, le drone Shahed est de faible technicité par rapport aux systèmes de drones développés par d'autres pays.

Toutefois, son utilité stratégique réside dans le fait qu'il peut être produit en masse à un coût relativement faible. Selon des responsables ukrainiens, l'armée russe a commandé plus de 2 000 de ces drones et est en pourparlers pour construire une usine de fabrication commune sur le sol russe.

Un rapport récent du Washington Institute affirme également que le Kremlin a exprimé son intérêt pour l'achat de drones iraniens plus avancés, tels que l'Arash, qui a une plus grande portée et peut transporter une charge explosive plus importante que le drone Shahed.

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Un drone survole Kiev lors d'une attaque le 17 octobre 2022, dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine (Photo, AFP). 

Mais avant que les drones iraniens ne fassent leurs débuts dans le conflit le plus important et le plus significatif sur le continent européen depuis la Seconde Guerre mondiale, ils ont été testés sur de multiples fronts au Moyen-Orient, où le Corps des gardiens de la révolution islamique et ses mandataires sont actifs.

L'Iran a pu tester sa technologie de drone contre les défenses aériennes américaines stationnées en Irak et dans le golfe, notamment le système de missiles sol-air Patriot. Aujourd'hui, ce savoir-faire s'avère inestimable pour l'armée russe contre les Ukrainiens soutenus par l'Occident.

Les essais de combat des drones iraniens en Ukraine contre les systèmes de défense aérienne occidentaux et de l'ère soviétique renforceront sans aucun doute leur utilisation stratégique en Syrie, au Liban, en Irak, au Yémen et au-delà, créant de nouveaux casse-têtes en matière de sécurité pour Israël et l’ensemble de la région arabe.

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Épave d'un drone kamikaze iranien, qui a été abattu à Odessa le 25 septembre 2022, en pleine invasion de l'Ukraine par la Russie (Photo, AFP). 

Les drones iraniens kamikazes posent un problème unique aux armées modernes. Bien que les systèmes de défense aérienne avancés soient capables d'abattre la plupart des drones Shahed avant qu'ils n'atteignent leur cible, un nombre suffisant d'entre eux s'échappera inévitablement, s'abattant sur les immeubles d'habitation et les infrastructures civiles ukrainiennes.

«Les drones, qui volent en dessous du niveau des radars de défense aérienne conventionnels, sont capables de pénétrer en Ukraine et de causer plus de dommages que les soldats russes ne pourraient le faire par eux-mêmes», a indiqué DesRoches.

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Les pompiers luttent pour arrêter un incendie après qu'une attaque russe utilisant des drones iraniens a détruit un immeuble résidentiel de Kiev (Photo, AFP). 

«Une attaque de drones répartis contre des infrastructures civiles à travers un grand pays signifie que vous n'aurez jamais assez de moyens pour ‘intercepter’ tous les drones. Il est bien plus coûteux d’abattre un drone que d'en lancer un, et personne n'a assez d'équipements pour protéger tous les postes électriques de son pays.»

Il a ajouté: «En lançant ces drones sur des infrastructures civiles, la Russie est en mesure de forcer l'Ukraine à dissiper ses moyens de défense aérienne et pourrait être en mesure, à un moment donné, de rassembler des missiles et des drones contre une cible militaire importante. Leur impact sera donc considérables.»

Selon certains analystes, en raison de l'inaction antérieure de l'Occident face à la prolifération des armes «conventionnelles» de l'Iran, par opposition à ses ambitions nucléaires, les drones kamikazes du régime sont désormais exportés vers l'Europe, ce qui pourrait constituer une menace à long terme pour la sécurité de l'ensemble du continent.

Selon ces analystes, les avertissements adressés aux responsables occidentaux au sujet de la menace que représentait le programme de drones en plein essor de l'Iran sont longtemps restés lettre morte, ce qui a permis au régime de développer une vaste base manufacturière et un réseau commercial relativement sans entrave.

D'après un rapport des services de renseignement de la défense britannique, publié avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, plusieurs versions du drone Shahed ont été déployées secrètement par le régime, notamment lors d'une attaque contre le pétrolier MT Mercer Street battant le pavillon britannique en 2021, qui a fait deux morts, dont un civil britannique.

Avant cette attaque, en septembre 2019, une volée de missiles de croisière et de drones kamikazes a frappé de plein fouet les champs pétroliers d'Abqaiq et de Khurais en Arabie saoudite. Le commandement central américain croit que l'attaque provenait d'Iran en traversant l'espace aérien irakien.

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Des épaves d'armes iraniennes utilisées pour attaquer le champ pétrolier de Khurais en Arabie saoudite et les installations d'Aramco à Abqaiq en 2019 sont exposées lors d'une conférence de presse du ministère de la Défense (Photo, AFP). 

À la suite de cette attaque, l'American Enterprise Institute a exhorté le gouvernement américain à riposter directement contre les installations de drones des Gardiens de la Révolution.

«L'augmentation de la pression économique américaine n'a pas dissuadé l'escalade militaire iranienne ou la violation de l'accord nucléaire et les opérations militaires américaines n'ont fait que modifier la forme précise de l'escalade militaire iranienne», avait déclaré le commandement central américain à l'époque.

L'attaque de 2019 a également été le premier cas connu d'utilisation combinée de missiles de croisière et de drones kamikazes afin de prendre pour cible une grande installation énergétique, créant un dangereux précédent qui préfigure l'utilisation de la même tactique en Europe contre le réseau électrique de l'Ukraine.

Les responsables des services de renseignement occidentaux estiment que l'armée russe dépend de plus en plus des drones Shahed pour remplacer les missiles de longue portée à guidage de précision et à portée intermédiaire, plus coûteux et difficiles à fabriquer, en partie à cause des sanctions occidentales sur l'achat par la Russie de composants électroniques essentiels.

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L'armée iranienne le 28 mai 2022 montre des commandants militaires iraniens visitant une base souterraine de drones dans un endroit inconnu en Iran (Photo, AFP). 

Jason Brodsky, directeur politique de United Against Nuclear Iran, un groupe de réflexion bipartisan basé à New York, a déclaré sur Twitter que les États-Unis et leurs alliés avaient été «à la traîne» dans la lutte contre la prolifération des drones iraniens.

Bien que l'administration Biden ait annoncé de nouvelles sanctions visant les fabricants d'armes iraniens responsables de la construction des drones Shahed, Brodsky estime que l'Occident a perdu un temps précieux qui aurait pu être consacré à étouffer dans l'œuf la menace des drones iraniens.

«Washington et ses alliés auraient dû se focaliser sur ce point il y a une décennie en ce qui concerne l'Iran. Mais le dossier nucléaire a tout dominé», a-t-il signalé, faisant référence à l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, aujourd'hui largement disparu, également connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA).

Omri Ceren, conseiller en politique étrangère du sénateur américain Ted Cruz, a été encore plus direct dans ses critiques à l'égard de l’administration Biden — pour avoir laissé la prolifération des drones iraniens atteindre ce point et pour s'être appuyé sur la Russie comme intermédiaire avec l'Iran dans les négociations nucléaires.

Il a posté sur Twitter: «L'équipe Biden s'est donné pour priorité d'affaiblir les restrictions sur les armements entre l'Iran et la Russie. Ils se sont précipités à l'ONU pour annuler l'embargo sur les armes contre l'Iran.»

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Des délégués de l'Union européenne assistent aux discussions visant à relancer l'accord sur le nucléaire iranien (Photo, AFP). 

Jake Sullivan, conseiller de l'administration Biden en matière de sécurité nationale, a récemment reconnu que l'Iran avait probablement «contribué à des crimes de guerre généralisés» en Ukraine en fournissant activement un grand nombre de drones de combat et d'autres armes à l'armée russe.

Néanmoins, de sérieuses questions subsistent quant à savoir si les nouvelles sanctions contre l'industrie iranienne de fabrication de drones n'arrivent pas trop tard, après des années de politique axée sur la conclusion d'un accord nucléaire avec Téhéran.

Les leçons fournies par Israël, qui a peut-être le plus expérimenté dans la neutralisation de la menace des drones iraniens, pourraient offrir aux décideurs américains et européens une plus grande clarté, encourageant une réaction plus rapide.

Selon le groupe de réflexion israélien sur la défense Alma, la Force Al-Quds extraterritoriale de l'Iran a établi des installations communes de production de drones avec une division secrète de la milice du Hezbollah libanais, connue sous le nom d'Unité 127.

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Des drones militaires sont exposés sur un site commémoratif du Hezbollah dans le bastion de Mleeta, situé au sommet d'une colline, près du village de Jarjouaa, dans le sud du Liban (Photo, AFP). 

Les images satellite fournies par Alma montrent ce qui semble être des bases tentaculaires, qui appartiendraient au Hezbollah, établies à Al-Qusayr, en Syrie, près de la frontière libanaise, et dans la ville de Palmyre, située à l'extrême du désert syrien.

À la fin de l'année dernière, plusieurs frappes aériennes attribuées à Israël (bien qu'elles n'aient jamais été officiellement revendiquées) ont directement visé ces bases et les centres conjoints présumés de fabrication de drones. Certains analystes aimeraient voir l'Occident cibler de la même manière la technologie des drones iraniens à sa source.

Dans l'intervalle, DesRoches a déclaré que les alliés occidentaux de l'Ukraine doivent continuer à fournir des systèmes de défense aérienne, tout en aidant à renforcer l'intégrité structurelle des infrastructures critiques pour résister aux attaques aériennes.

«Au lieu de commencer par la menace et d'essayer de la vaincre, un État doit commencer par ses vulnérabilités et chercher à les protéger, en partant du principe qu'un drone passera au travers», a-t-il avisé.

Le renforcement des installations énergétiques clés et l'élaboration d'un plan défensif à plusieurs niveaux basé sur cette hypothèse étaient plus réalistes pour répondre aux besoins immédiats en atténuant l'impact des drones iraniens, a-t-il déclaré.

DesRoches a soutenu:«Les soldats n'aiment pas penser de cette manière et le profit qu'une entreprise de défense fera sur des sacs de sable est bien moindre que celui qu'elle fera sur un missile sol-air. Mais les intérêts de la sécurité nationale sont mieux servis par une évaluation des menaces des drones basée sur la vulnérabilité.»

Il semble que l'administration Biden se rende compte — tardivement — que les capacités asymétriques des drones et la prolifération de l'Iran sont devenues une menace pour la sécurité mondiale.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Gaza : la Défense civile annonce 19 morts dans une frappe, Israël confirme avoir tiré sur un bâtiment de l'ONU

Une photo prise du côté israélien de la frontière avec la bande de Gaza montre un panache de fumée s'élevant des explosions au-dessus de bâtiments détruits dans la partie nord du territoire palestinien, le 30 mars 2025. (Photo de Menahem KAHANA / AFP)
Une photo prise du côté israélien de la frontière avec la bande de Gaza montre un panache de fumée s'élevant des explosions au-dessus de bâtiments détruits dans la partie nord du territoire palestinien, le 30 mars 2025. (Photo de Menahem KAHANA / AFP)
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  • « Dix-neuf martyrs, dont neuf enfants, ont été tués dans le bombardement de la clinique de l'Unrwa, qui abrite des personnes déplacées dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza »,
  • Un communiqué militaire précise que la frappe a visé « des terroristes du Hamas (qui) se cachaient dans un poste de commandement » établi dans l'édifice.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile de la bande de Gaza a fait état mercredi de 19 morts dans une frappe israélienne sur un bâtiment de l'ONU abritant une clinique. L'armée israélienne a confirmé y avoir visé des combattants du Hamas.

« Dix-neuf martyrs, dont neuf enfants, ont été tués dans le bombardement de la clinique de l'Unrwa, qui abrite des personnes déplacées dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza », a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, revoyant à la hausse un bilan précédent de 16 morts.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a confirmé avoir frappé un bâtiment de l'Unrwa abritant une clinique à Jabalia.

Un communiqué militaire précise que la frappe a visé « des terroristes du Hamas (qui) se cachaient dans un poste de commandement » établi dans l'édifice.

L'armée a assuré qu' « avant la frappe, de nombreuses mesures ont été prises pour atténuer le risque de porter atteinte à des civils » et dénoncé ce qu'elle qualifie d'utilisation systématique d'infrastructures civiles par le mouvement islamiste palestinien.

Israël accuse le Hamas d'utiliser la population de Gaza comme bouclier humain, une accusation régulièrement rejetée par le mouvement islamiste.

Le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a condamné un « massacre », réitérant son appel à la communauté internationale pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas qui dure depuis près de 18 mois.

Le 2 mars, Israël a coupé l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza. Les hôpitaux encore ouverts fonctionnent au ralenti en raison des pénuries de fournitures médicales et de carburant pour les générateurs.

Au cours de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, l'armée israélienne a déjà frappé à de nombreuses reprises des bâtiments de l'Unrwa abritant des Palestiniens déplacés, affirmant que les lieux servaient aussi de repaire à des combattants du Hamas.

Les Nations unies estiment que la plupart des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont fui leur domicile en raison des combats et des bombardements, certains parce que leur logement était détruit, d'autres pour tenter de se mettre à l'abri.

Plus de 1 000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis la reprise des bombardements israéliens le 18 mars, après deux mois de trêve, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas pour la bande de Gaza.


Les lieux de beauté de Riyad s'animent à l'occasion des festivités de l'Aïd

Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)
Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)
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  • Riyad prend un charme magique pendant l'Aïd Al-Fitr, devenant une plaque tournante de pique-niques festifs.
  • Les familles célèbrent l'Aïd Al-Fitr en pique-niquant et en s'amusant en plein air.

Riyad : Riyad prend un charme magique pendant l'Aïd Al-Fitr, devenant une plaque tournante de pique-niques festifs.

L'une des destinations les plus populaires est Wadi Hanifa, une vallée sereine située au cœur de la capitale. Avec sa verdure luxuriante, ses lacs artificiels, ses canaux d'eau et sa faune variée, elle offre une évasion parfaite aux amoureux de la nature et aux amateurs d'activités de plein air.

Mohammed Abdul Jaleel, un visiteur libanais, a déclaré : "Nous sommes ici avec des amis et de la famille : "Nous sommes ici avec nos amis et notre famille, nous faisons un barbecue et nous célébrons cette occasion spéciale avec joie. Le temps est parfait, les enfants jouent et les familles profitent au maximum de cette période avant l'arrivée de l'été.

Il a ajouté : "Qu'il s'agisse de randonnée, de cyclisme ou de pique-nique au bord de l'eau, Wadi Hanifa offre une retraite rafraîchissante dans la nature".

Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)
Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)

Baddiuzz Zaman Sheikh, un habitant de Riyad qui fête l'Aïd avec des amis, a déclaré : "C'est un endroit idéal pour pique-niquer : "C'est un endroit idéal pour pique-niquer. Je viens souvent ici pour faire des barbecues. Entouré de montagnes et de lacs, c'est une escapade populaire."

Tous ceux qui connaissent la région connaissent sans doute Wadi Hanifa, autrefois une décharge, aujourd'hui une oasis luxuriante dans le désert, transformée par la Commission royale pour la ville de Riyad, avec des jardins, des zones humides et des milliers d'arbres.

Outre les promenades nocturnes et les pique-niques, Wadi Hanifa propose toute une série d'activités passionnantes - et nombreux sont ceux qui ignorent qu'il s'agit d'une destination mondiale pour les coureurs.

Le site web Great Runs met en avant les "sentiers entretenus" situés près du quartier diplomatique, qui proposent une boucle de 8 km dans un décor désertique. Au sud de la vallée, le parc Stone Dam met les athlètes au défi avec un escalier de 210 marches.

Jamal Hassan, un expatrié yéménite qui jouait aux cartes avec des amis, a déclaré : "Cette magnifique vallée située à la périphérie de Riyad offre des canaux d'eau, des couloirs de verdure, des allées et des aires de pique-nique au milieu des vergers et des fermes, ce qui en fait une attraction de premier plan pour les résidents et les visiteurs.

"Riyad avait besoin d'un endroit comme celui-ci - une échappée dans la nature loin de l'agitation de la ville. C'est un endroit parfait pour se détendre.

Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)
Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)

Le Wadi Namar, au sud de la capitale, est un autre lieu de pique-nique très prisé pour l'Aïd. Son barrage, son lac et ses chutes d'eau pittoresques attirent les visiteurs tout au long de l'année.

Tabinda Qamar, qui s'y est rendue avec sa famille, raconte : "Le premier jour de l'Aïd, c'est le jour de l'Aïd : "Le premier jour de l'Aïd, il y avait tellement de monde que la sécurité nous a demandé de revenir plus tôt le lendemain. C'est ce que nous avons fait, et nous avons passé un excellent moment. Le parc est spacieux, avec des aires de jeux pour les enfants, ce qui en fait un lieu idéal pour les familles et les amis. C'est un lieu de vacances parfait, et nous l'avons vraiment apprécié.

De nombreuses personnes visitent également le parc Salam, qui comprend un grand lac illuminé avec des fontaines, des aires de jeux, des espaces verts et des zones récréatives. Anciennement une ferme privée avec des palmiers-dattiers, un lotissement résidentiel et une mosquée vieille de 70 ans, le parc a été transformé en raison de son emplacement stratégique et du besoin d'espaces ouverts de la ville.

Rumana Ambar, qui a visité le site avec sa famille, a déclaré : "C'est un lieu de retraite naturel dans une ville animée, idéal pour des vacances en famille ou entre amis. Avec ses installations bien entretenues, il s'impose comme l'une des principales attractions de Riyad."

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

       

Le blocus israélien contraint les boulangeries de Gaza à fermer, la faim menace à nouveau

Un garçon est assis à l'arrière d'un chariot tricycle contenant des sacs de farine fournis par l'agence turque d'aide aux sinistrés AFAD, reçus d'un centre d'approvisionnement affilié à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), dans le quartier d'al-Tifah de la ville de Gaza, le 1er avril 2025. (Photo Bashar TALEB / AFP)
Un garçon est assis à l'arrière d'un chariot tricycle contenant des sacs de farine fournis par l'agence turque d'aide aux sinistrés AFAD, reçus d'un centre d'approvisionnement affilié à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), dans le quartier d'al-Tifah de la ville de Gaza, le 1er avril 2025. (Photo Bashar TALEB / AFP)
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  • Mardi, le PAM a indiqué qu'il « distribuerait ses derniers colis alimentaires dans les deux prochains jours ».
  • Les organisations humanitaires internationales ont, elles aussi, tiré la sonnette d'alarme.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : Dans une boulangerie industrielle de la ville de Gaza, ravagée par la guerre, le tapis roulant qui livrait des milliers de pains pita par jour est à l'arrêt. Une conséquence du blocus israélien, qui menace à nouveau le territoire de famine.

La Families Bakery est l'une des 25 boulangeries industrielles soutenues par le Programme alimentaire mondial (PAM). L'agence onusienne a annoncé la mise à l'arrêt de l'établissement, « en raison du manque de farine et de carburant ».

Mardi, le PAM a indiqué qu'il « distribuerait ses derniers colis alimentaires dans les deux prochains jours ».

Cet organisme onusien était « le seul pourvoyeur des boulangeries de Gaza » et fournissait tout ce dont elles avaient besoin, indique à l'AFP Abed al-Ajrami, président de l'Association des propriétaires de boulangeries du territoire palestinien, à la tête de la Families Bakery. 

« Les répercussions de la fermeture des boulangeries seront très difficiles pour les gens, car ils n'ont aucune alternative », s'inquiète-t-il.

Devant le grand four éteint de son entreprise, il explique que les boulangeries étaient au cœur du programme de distribution alimentaire de l'agence onusienne, qui livrait du pain dans les camps abritant les habitants déplacés par la guerre à travers Gaza.

Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont échoué à prolonger une trêve de six semaines qui avait accordé un fragile répit aux Gazaouis après 15 mois de guerre, leur permettant de retourner dans leurs maisons souvent détruites.

Le 2 mars, Israël a imposé un blocus total au territoire palestinien. L'entrée de l'aide internationale, qui avait recommencé à affluer avec le cessez-le-feu, a été bloquée, et l'alimentation électrique de la principale usine de dessalement du territoire palestinien a été coupée.

Le 18 mars, l'armée israélienne a repris ses bombardements sur Gaza, suivis d'opérations terrestres. Des combattants palestiniens ont de leur côté recommencé à lancer des roquettes sur Israël depuis Gaza.

Mardi, le Hamas a accusé Israël d'utiliser la famine comme « arme directe » dans le conflit, après l'attaque d'une école de l'ONU dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023. Il a également appelé les nations arabes et islamiques à « agir d'urgence pour sauver Gaza de la famine et de la destruction ».

Les organisations humanitaires internationales ont, elles aussi, tiré la sonnette d'alarme.

Gavin Kelleher, du Conseil norvégien pour les réfugiés, a pointé, lors d'un briefing la semaine dernière, la « misère totale » qui accable les Gazaouis retrouvant leurs habitations bombardées.

« Nous avons été mis en échec (...) On ne nous permet pas d'apporter des vivres, nous ne pouvons pas répondre aux besoins », a-t-il déploré.

« Quand Save The Children distribue de la nourriture à Gaza, nous voyons des foules massives parce que chaque personne dépend de l'aide dans le territoire », souligne de son côté Alexandra Saieh, de l'ONG britannique.

Mais « cette bouée de sauvetage n'existe plus ».