Burkina: nouvelle manifestation à Ouagadougou contre la présence française

Une banderole du président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, lors d'une manifestation pour le soutenir et exiger le départ de l'ambassadeur de France et des forces militaires, à Ouagadougou, le 20 janvier 2023. (Photo, AFP)
Une banderole du président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, lors d'une manifestation pour le soutenir et exiger le départ de l'ambassadeur de France et des forces militaires, à Ouagadougou, le 20 janvier 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 20 janvier 2023

Burkina: nouvelle manifestation à Ouagadougou contre la présence française

  • Les manifestants, majoritairement vêtus de blanc, portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «Armée française, dégage de chez nous», «France dégage»
  • Paris a dépêché le 10 janvier à Ouagadougou la secrétaire d'Etat auprès de la ministre française des Affaires étrangères, Chrysoula Zacharopoulou, pour y rencontrer le président de transition

OUAGADOUGOU: Plusieurs centaines de personnes ont manifesté vendredi à Ouagadougou contre la présence française et ont notamment réclamé le départ de l'ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, a constaté un correspondant de l'AFP.

A l'appel du collectif des leaders panafricains (CLP) qui regroupe des organisations favorables au capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis fin septembre, les manifestants se sont rassemblés sur la place de la Nation, en plein centre de Ouagadougou.

Ils ont notamment demandé "le départ de l'ambassadeur de France" et la fermeture de la base de l'armée française à Kamboinsin", en périphérie nord de la capitale ou sont stationnées 400 forces spéciales.

"Nous sommes là pour exprimer notre soutien total et indéfectible au président Ibrahim Traoré, aux forces de défense et de sécurité engagées dans la lutte contre le terrorisme et dans leur quête de la souveraineté totale de notre pays", a déclaré Mohamed Sinon, un des principaux leaders du collectif.

"Nous sommes un mouvement panafricain et nous souhaitons une coopération du Burkina Faso avec la Russie, mais aussi le renforcement des liens d'amitié et de coopération avec la Guinée et le Mali", dont des représentants ont assisté au "meeting de soutien et de paix", a-t-il ajouté.

Les manifestants, majoritairement vêtus de blanc, portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Armée française, dégage de chez nous", "France dégage", ou encore "Dehors les diplomates pyromanes".

Des posters géants des présidents malien Assimi Goïta et guinéen Mamady Doumbouya, arrivés au pouvoir comme le capitaine Traoré grâce à des coups d'Etat, ainsi que celui du président russe Vladimir Poutine, étaient également brandis par des manifestants ou soigneusement dressés sur un podium, au milieu des drapeaux burkinabè.

La France, ex-puissance coloniale, est régulièrement contestée au Burkina Faso, pays en proie à la violence jihadiste en partie à l'origine de deux coups d'Etat en 2022.

En octobre et en novembre, des manifestants s'étaient rassemblés devant l'ambassade de France et la base militaire de Kamboinsin et en décembre, les autorités burkinabè ont exigé le départ de l'ambassadeur de France Luc Hallade, après des propos jugés offensants.

Dans le même temps, les autorités de Ouagadougou ont plusieurs fois affirmé ces derniers mois leur volonté de renforcer leurs relations avec Moscou.

Paris a dépêché le 10 janvier à Ouagadougou la secrétaire d'Etat auprès de la ministre française des Affaires étrangères, Chrysoula Zacharopoulou, pour y rencontrer le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré.

"La France n'impose rien, elle est disponible pour inventer un avenir ensemble", a-t-elle martelé, assurant ne vouloir "influencer aucun choix, ni aucune décision, personne ne peut dicter ses choix au Burkina".


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.