Les opérations d’Abyan visent à éliminer les terroristes d’Al-Qaïda

Trois soldats yéménites, dont un commandant militaire, ont été tués par une bombe placée au bord de la route par des combattants d’Al-Qaïda dans une région vallonnée de la province méridionale d’Abyan. (Photo: AFP)
Trois soldats yéménites, dont un commandant militaire, ont été tués par une bombe placée au bord de la route par des combattants d’Al-Qaïda dans une région vallonnée de la province méridionale d’Abyan. (Photo: AFP)
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Publié le Vendredi 20 janvier 2023

Les opérations d’Abyan visent à éliminer les terroristes d’Al-Qaïda

  • «Nous sommes confrontés à un ennemi déguisé», confie Mohammed al-Naqib, porte-parole du Conseil de transition du Sud
  • Le commandant d’une unité militaire de la Brigade al-Hizam et deux de ses compagnons ont été tués au combat

AL-MOUKALLA: Trois soldats yéménites, dont un commandant militaire, ont été tués par une bombe placée au bord de la route par des combattants d’Al-Qaïda dans une région vallonnée de la province méridionale d’Abyan, ont déclaré des responsables locaux.

Ces derniers décès portent à soixante-huit le nombre total de soldats tués dans de telles attaques depuis août.

Abdel Raham Mouthana, commandant d’une unité militaire de la Brigade al-Hizam, et deux de ses compagnons sont morts. Trois autres ont été blessés lorsque leur véhicule a roulé sur une bombe d’accotement, alors qu’ils effectuaient mercredi dernier une patrouille dans la vallée d’Omaran, située dans la province d’Abyan.

Al-Qaïda a revendiqué l’incident sur les réseaux sociaux et il a menacé de mener d’autres attaques.

Mohammed al-Naqib, porte-parole du Conseil de transition du Sud, pro-indépendant, commande les opérations militaires à Abyan. Il a indiqué à Arab News jeudi que le décès de ces trois soldats a porté à soixante-huit le nombre de morts et à au moins cent soixante-dix celui des blessés parmi ses forces depuis le début de l’assaut militaire qui vise à chasser Al-Qaïda d’Abyan, au mois d’août dernier.

Malgré le nombre croissant de victimes, M. Al-Naqib a écarté tout retrait de la vallée et d’autres régions rurales d’Abyan, comme cela avait été le cas en 2019. Au contraire, il a affirmé que les opérations militaires se poursuivraient jusqu’à ce que les terroristes d’Al-Qaïda soient anéantis.

«La bataille contre le terrorisme est longue et elle exige d’importants sacrifices. Nous sommes confrontés à un ennemi déguisé qui pose des engins explosifs et s’enfuit», a-t-il confié.

Après des agressions violentes ainsi que des enlèvements de résidents et de travailleurs humanitaires, les forces indépendantistes du sud du Yémen ont entamé il y a quelques mois une offensive militaire qui vise à déloger Al-Qaïda de ses bastions historiques dans les provinces méridionales d’Abyan et de Chabwa. Là, les militants cachent des captifs, recrutent, forment des recrues et préparent des attaques contre des cibles gouvernementales.

Les forces militaires et de sécurité yéménites ont pu prendre le contrôle d’une large bande de territoire à Chabwa et elles ont progressé dans les montagnes et les vallées rocheuses et étendues d’Abyan, notamment dans la vallée d’Omaran.

Les membres d’Al-Qaïda se sont réfugiés dans d’autres bastions yéménites ou se sont cachés dans des zones peuplées de civils, utilisant des tactiques de guérilla telles que l’installation de mines terrestres, les attentats à la bombe d’accotement et les attaques éclairs.

Elisabeth Kendall, spécialiste du terrorisme et enseignante au Girton College de l’université de Cambridge, a expliqué à Arab News que les contre-attaques menées depuis septembre par Al-Qaïda contre les forces du Sud avaient été baptisées «Flèches de vérité» et qu’elles comprenaient des dizaines d’opérations insurrectionnelles.

Elle a ensuite déclaré que les militants n’auraient pas pu subir de telles pertes contre les forces du Sud sans l’aide des factions locales. «Des dizaines d’opérations de guérilla ont été menées par Al-Qaïda au cours des quatre derniers mois. Selon le groupe, ces opérations ont fait plus de deux cents morts et blessés parmi les membres des forces du Sud, dont dix commandants.»

«Il est probable qu’Al-Qaïda ait réussi à collaborer avec certaines factions belligérantes sur le terrain pour maintenir son activité», a-t-elle poursuivi. Mme Kendall a fait remarquer qu’il serait difficile pour l’armée régulière des séparatistes de combattre une organisation insurgée telle qu’Al-Qaïda, qui connaît bien la population et utilise sa haine contre l’administration locale.

«Il est très difficile pour les forces militaires traditionnelles de combattre les forces de la guérilla, en particulier lorsque ces dernières ont trouvé des moyens d’exploiter les revendications locales et disposent de plus d’expérience et de longévité dans les communautés», a-t-elle conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.