BEYROUTH: Jeudi, le Parlement libanais n'a pas réussi à élire un nouveau président pour la onzième fois consécutive, prolongeant un vide institutionnel au milieu de l'une des pires crises économiques auxquelles le pays est confronté.
Le député Michel Moawad a reçu le plus de voix, soit 34, tandis que 37 députés déposaient des bulletins blancs, selon l'Agence de presse libanaise.
Issam Khalifé a obtenu sept voix, tandis que Ziad Baroud n'en a obtenu que deux et Edward Honein une seule.
Un gouvernement intérimaire est en fonction, après que l'ancien président Michel Aoun est arrivé fin octobre 2022 à la fin de son mandat, bloquant une série de réformes économiques visant à mettre fin aux dépenses inutiles, et à lutter contre la corruption endémique.
En avril 2022, les autorités libanaises ont conclu un accord de principe avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un plan de relance conditionné à une série de réformes économiques et de mesures anticorruption.
Cependant, l'organisation internationale a critiqué la lenteur des mesures du Liban pour répondre à ces demandes.
Par ailleurs, la livre libanaise a atteint jeudi un nouveau record de 50 000 livres pour un dollar américain, ont indiqué des changeurs à Reuters, avec pour conséquence une perte de valeur de plus de 95% depuis l'implosion du système financier du pays en 2019.
La livre a été alignée sur le dollar à un taux de 1 507 en 1993, ce qui a duré jusqu'en 2019, lorsque des décennies de dépenses démesurées, de mauvaise gestion et de corruption ont déclenché une crise financière.
Les banques libanaises à court de liquidités continuent d'imposer des limites strictes aux retraits de devises étrangères depuis octobre 2019, immobilisant l'épargne de millions de personnes.
Alors que l'économie continue de s'effondrer sans aucune réforme, certains déposants ont pris d'assaut les branches des banques et récupéré par la force leur épargne piégée.
(Avec agences)
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com