Gaza: Une série de dessins-animés pour braver le «blocus informationnel»

Capture d’écran de la vidéo My Brother is Gone - Whispered in Gaza  (YouTube).
Capture d’écran de la vidéo My Brother is Gone - Whispered in Gaza (YouTube).
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Publié le Jeudi 19 janvier 2023

Gaza: Une série de dessins-animés pour braver le «blocus informationnel»

  • Pour protéger l’identité des intervenants, le CPC a créé une série de dessins animés mettant les récits en scène
  • «Whispered in Gaza» vise à informer le débat international de la situation sur place

LONDRES: Un projet rassemblant les récits de vie de vingt-cinq habitants de Gaza vivant sous le régime du Hamas a attiré l’attention des médias du monde entier, tous désireux de partager les histoires de la bande côtière palestinienne, où le parti au pouvoir contrôle étroitement les médias.
Lundi, le Center for Peace Communications (CPC), basé aux États-Unis, a lancé le projet Whispered in Gaza (Murmuré à Gaza), qui révèle le climat de peur et de répression mis en place par le Hamas.
Pour protéger l’identité des intervenants, le CPC a fait de leurs histoires une série de dessins animés. Arab News a authentifié la véracité des informations en visionnant les séquences originales utilisées pour dessiner les reproductions.
Selon Al-Arabiya, le partenaire arabe principal du CPC, l’initiative vise à «aider à surmonter» le «blocus informationnel» dans la bande contrôlée par le Hamas en interviewant un groupe diversifié composé de vingt-cinq personnes qui y vivent.
Selon Reporters sans frontières, en juillet 2020, le Hamas a interdit aux journalistes de travailler pour la chaîne d’information Al-Arabiya, en réponse à un reportage sur l’arrestation de plusieurs membres du mouvement pour avoir prétendument travaillé pour Israël.
Certains des témoignages présentés dans les vidéos expriment la nostalgie des jours qui ont précédé la prise de pouvoir par le Hamas en 2007. Une femme, Maryam, raconte qu’elle a grandi en chantant et en dansant la dabké, une danse folklorique arabe, et que ses rêves de faire carrière grâce à son talent ont été anéantis par le Hamas, qui a menacé ses frères d’emprisonnement si elle poursuivait ses ambitions.
Le président du CPC, Joseph Braude, a expliqué à Al-Arabiya que Whispered in Gaza constitue un défi constructif pour le débat international sur les affaires de Gaza.
«D’une part, le projet met au défi ceux qui justifient le militantisme du Hamas de choisir entre soutenir le Hamas et soutenir les Palestiniens qu’il opprime», a-t-il précisé.
«Nous espérons également que les gouvernements et les organismes internationaux qui s’efforcent d’aider le peuple palestinien de Gaza en apportant une aide directe au Hamas prendront en considération les preuves substantielles de l’irrégularité financière du Hamas qui ressortent de ce témoignage. En même temps, cette série invite les nombreux opposants au Hamas à prendre conscience que d’innombrables habitants de Gaza souhaitent un avenir meilleur et plus pacifique, et à se demander ce qui peut être fait pour leur donner les moyens d’agir.»
Le Times of Israel, qui a collaboré avec le CPC pour présenter la série en anglais et en français, a commencé l’un de ses deux articles sur le sujet par la citation suivante: «Je veux que la bande de Gaza soit libérée du gouvernement du Hamas», qui figure dans l’épisode Bring Back the Dabke  (Faites revenir la dabké).  
En référence à la vidéo My Brother is Gone (Mon frère est parti), le journal en ligne basé à Jérusalem a écrit que «sous le règne sans partage du Hamas, la frontière entre taxation et racket est très floue», citant un sondage palestinien qui a révélé que «73% des Palestiniens pensent que les institutions du Hamas sont corrompues».
Selon M. Braude, de nombreux Gazaouis s’expriment déjà sur les réseaux sociaux pour tenter de faire connaître leur souffrance au monde entier, mais le Hamas fait souvent pression sur eux pour qu’ils suppriment leurs publications.
La série a également été couverte par le journal iranien indépendant Kayhan Life, basé à Londres, qui a coopéré avec le CPC pour traduire les histoires en farsi, afin de les rendre accessibles à un public qui peut s’identifier aux souffrances des habitants de Gaza.
L’édition espagnole du projet a été présentée par Infobae, un journal en ligne basé aux États-Unis, tandis que la chaîne de télévision gratuite brésilienne Record TV a diffusé la version portugaise.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.