L'Arabie saoudite, lueur d'espoir pour une économie mondiale en berne

Le ministre des Finances, Mohammed al-Jadaan, a déclaré que le Royaume avait vu des signes d'inflation avant que d'autres pays ne l'aient prévu, prenant par ce fait des mesures pour protéger son économie. (WEF: Capture d'écran)
Le ministre des Finances, Mohammed al-Jadaan, a déclaré que le Royaume avait vu des signes d'inflation avant que d'autres pays ne l'aient prévu, prenant par ce fait des mesures pour protéger son économie. (WEF: Capture d'écran)
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Publié le Jeudi 19 janvier 2023

L'Arabie saoudite, lueur d'espoir pour une économie mondiale en berne

  • Lors d’un panel au Forum économique mondial, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a salué la résilience économique de l'Arabie saoudite face aux crises mondiales
  • «Notre objectif est d'être une force de communication et nous favorisons le dialogue, que ce soit avec la Chine, les États-Unis ou d'autres pays», a affirmé le ministre des Finances saoudien

DAVOS: L'Arabie saoudite offre des «perspectives positives» pour une économie mondiale confrontée cette année au ralentissement, a déclaré un groupe d'experts des finances et de ministres saoudiens, lors du Forum économique mondial de Davos.

Le ministre des Finances saoudien, Mohammed al-Jadaan, a déclaré que le Royaume avait prévu la tendance de l'inflation mondiale avant les autres pays, et qu'il avait pris des mesures pour se protéger.

«En raison des plans de relance que le monde a mis en place pour stimuler l’économie mondiale en juillet 2021, nous avons vu des signes avant-coureurs et nous avons réalisé que nous devions prendre des mesures pour protéger l'économie saoudienne. Et nous l'avons fait avec succès», a-t-il précisé.

Il a ajouté que le gel des prix locaux de l'énergie faisait partie des mesures d'atténuation.

Alors que l'inflation mondiale est supérieure à 8 %, la moyenne de l'Arabie saoudite est de 2,6 %. Les prévisions montrent que l'inflation dans le Royaume «ne sera pas aussi élevée» en 2023, a précisé le ministre, ajoutant que «beaucoup de travail est fait pour protéger l'économie saoudienne, mais aussi pour aider l'économie mondiale».

Il a affirmé que le Royaume était en train de changer la façon dont il fournissait une assistance à ses alliés. «Nous avions l'habitude d'accorder des subventions et des cautions directes sans conditions. Nous changeons cette méthode.»

Les participants ont souligné l'approche à long terme de la Vision 2030 comme un facteur contribuant à la résilience de l'économie du Royaume.

Cette stratégie, ont-ils affirmé, a aidé l'Arabie saoudite à s'adapter aux défis mondiaux, notamment la Covid-19, la guerre entre l'Ukraine et la Russie, la hausse de l'inflation, ainsi que l'insécurité alimentaire et énergétique.

Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a déclaré que la Vision 2030 avait fait de l'Arabie saoudite un «pays offrant des perspectives positives pour l'économie mondiale et régionale, dans une période particulièrement difficile pour le monde».

Le Royaume, a-t-elle dit, fournirait la croissance économique dont le monde a besoin, avec le ralentissement mondial en 2023 en raison de la guerre russo-ukrainienne et des récentes mesures d’urgence relatives à la Covid-19 en Chine.

Elle a indiqué que l'Arabie saoudite menait une politique budgétaire efficace, qu’elle s'était attaquée à l'insécurité énergétique et alimentaire et qu’elle s’efforçait de générer une économie plus diversifiée.

«Je ne sais pas combien de pays, pendant cette période difficile, ont eu le courage d'augmenter leur ratio d’endettement par rapport aux revenus de 6 à 15 %. L'Arabie saoudite l'a fait», a-t-elle ajouté. «L'Arabie saoudite prend à cœur sa chance de jouer un rôle important dans la sécurité énergétique et alimentaire, ainsi que dans la résolution de l'énorme défi de la dette.»

Relations américano-saoudiennes

Le ministre des Finances saoudien, Al-Jadaan, a déclaré que le Royaume visait à «combler le fossé» et à favoriser les contacts avec les États-Unis et l'Europe pour le «bénéfice du monde», de même qu’à trouver des solutions collectives à l'insécurité alimentaire et énergétique ainsi qu’à la transition vers l'énergie verte.

La Chine est «très importante» pour le Royaume et son plus grand partenaire commercial, «mais les États-Unis sont aussi un partenaire très important et stratégique».

«Notre objectif est effectivement de combler le fossé. Notre objectif est d'être une force de communication, sachant que nous favorisons le dialogue, que ce soit avec la Chine, les États-Unis ou d'autres pays. Nous jouons notre rôle à l'échelle mondiale et vous pouvez compter sur l'Arabie saoudite pour continuer à le faire», a-t-il assuré.

La princesse Reema Bandar al-Saoud, ambassadrice saoudienne aux États-Unis, a déclaré que le maintien du partenariat stratégique de longue date entre Riyad et Washington était «une nécessité absolue» pour la stabilité mondiale.

«Oui, il y a eu un moment de conflit et de désaccord, mais cela n'enlève rien au fait que nous sommes à la fois des alliés stratégiques et des amis, et cette relation est essentielle pour le monde», a déclaré l’ambassadrice.

Réformes sociétales

Kristalina Georgieva a déclaré que l'augmentation de la participation des femmes au travail était un moteur clé de l'économie, et que l'Arabie saoudite avait déjà dépassé de sept points de pourcentage son propre objectif de 2030 de compter 30% de femmes dans la main-d'œuvre du pays.

Abdallah al-Swaha, ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, a déclaré que le Royaume avait fait passer la participation des femmes à la technologie de 7 à 32%, ce qui est supérieur aux moyennes de l'UE, du G20 et de la Silicon Valley. «C'est l'histoire de la réforme la plus audacieuse et la plus ambitieuse du XXIe siècle», a-t-il déclaré.

L'ambassadrice Reema Bandar al-Saoud a indiqué que l'autonomisation des femmes était la base de référence de la conception de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. «Aujourd'hui, les femmes ont un salaire égal aux hommes dans le Royaume. Aujourd'hui, elles sont à égalité de chances», a affirmé la diplomate.

La société a changé, a-t-elle affirmé: les femmes ont occupé des postes de direction en Arabie saoudite, la participation des femmes aux sports a augmenté, et cinq femmes diplomates représentent le Royaume à travers le monde.

«Les femmes n'étaient pas une préoccupation secondaire dans la conception de ce que nous faisons actuellement», a-t-elle affirmé, ajoutant «qu’il n’est pas possible d’avoir une économie durable si 50% de notre société n'y est pas incluse».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


France: forte contraction de l'activité du secteur privé en novembre, selon l'indice PMI Flash

Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors du forum d'affaires trilatéral France-Italie-Allemagne à Paris, le 22 novembre 2024. Le Forum trilatéral, qui en est à sa sixième édition, réunit les associations professionnelles MEDEF, Confindustria et BDI des trois pays, qui représentent les secteurs industriels des plus grandes économies européennes. (AFP)
Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors du forum d'affaires trilatéral France-Italie-Allemagne à Paris, le 22 novembre 2024. Le Forum trilatéral, qui en est à sa sixième édition, réunit les associations professionnelles MEDEF, Confindustria et BDI des trois pays, qui représentent les secteurs industriels des plus grandes économies européennes. (AFP)
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  • "De très nombreuses entreprises interrogées ont imputé cette baisse de l'activité globale à la faiblesse de la demande" de la part des entreprises et des ménages, indique le communiqué
  • "Les données de l'enquête indiquent une accélération de la contraction, tant dans le secteur des services que dans l'industrie manufacturière en milieu de quatrième trimestre", soulignent S&P et HCOB

PARIS: L'activité du secteur privé français a enregistré en novembre sa plus forte contraction depuis janvier, avec un indice PMI Flash en recul pour le troisième mois consécutif, indiquent vendredi l'agence S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB), qui calculent cet indice.

Le PMI Flash s'est établi à 44,8 en novembre, au plus bas depuis dix mois, contre 48,1 en octobre.

"De très nombreuses entreprises interrogées ont imputé cette baisse de l'activité globale à la faiblesse de la demande" de la part des entreprises et des ménages, indique le communiqué.

"Les données de l'enquête indiquent une accélération de la contraction, tant dans le secteur des services que dans l'industrie manufacturière en milieu de quatrième trimestre", soulignent S&P et HCOB.

La production a ainsi "fortement baissé" dans le secteur manufacturier, avec un taux de contraction le plus élevé depuis décembre 2023. Les fabricants attribuent cette baisse de l’activité à plusieurs facteurs, dont la faiblesse des secteurs automobile, cosmétique et du BTP, ainsi qu’une conjoncture morose sur les marchés étrangers.

"Les prestataires de services ont quant à eux mentionné un manque de visibilité économique et politique, se traduisant par une plus grande réticence des clients à engager des dépenses". L'activité "a ainsi enregistré son plus fort recul depuis janvier dernier" dans les services.

Le volume des nouvelles affaires s'est lui aussi contracté en novembre, une baisse qui est "la plus marquée depuis quatre ans". Cette tendance "reflète principalement une forte diminution des nouvelles commandes dans l’industrie manufacturière".

Le recul global des ventes "s’explique également par un très fort repli de la demande étrangère, les tensions géopolitiques et l’affaiblissement de la demande en provenance des Etats-Unis", qui ont entraîné "la plus forte contraction des nouvelles affaires à l’export depuis mai 2020".

Les perspectives d’activité pour les douze prochains mois "sont orientées à la baisse pour la première fois depuis mai 2020" dans le secteur privé en novembre, car de nombreuses entreprises craignent que la faiblesse prolongée de la demande soit synonyme d'une contraction de l'activité au cours de 2025.

Les répondants à cette enquête expliquent leur pessimisme par "le climat d’incertitude actuel, engendré notamment par la morosité de la conjoncture économique", et "par la fermeture d’entreprises et la faiblesse des secteurs de l’automobile et du BTP".

S&P et HCOB relèvent toutefois "une tendance favorable" sur un point: "l'emploi est reparti à la hausse", avec un taux de création de postes à un plus haut depuis six mois, "exclusivement" dû à une augmentation des effectifs dans les services.


450 000 emplois dans le secteur saoudien du divertissement d'ici 2030, selon le ministère de l'Investissement

La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume. (Shutterstock)
La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume. (Shutterstock)
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  • L'Arabie saoudite a délivré 34 permis d'investissement dans l'industrie du divertissement au cours du troisième trimestre de l'année
  • La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, qui visent à réduire la dépendance du pays aux revenus du pétrole brut

RIYAD: Le secteur du divertissement en Arabie saoudite devrait créer 450 000 emplois et pourrait contribuer à hauteur de 4,2% au produit intérieur brut du pays d'ici à 2030, selon un nouveau rapport.

Dans son dernier communiqué, le ministère de l'Investissement du Royaume indique que l'Arabie saoudite a délivré 34 permis d'investissement dans l'industrie du divertissement au cours du troisième trimestre de l'année, ce qui représente une augmentation de 13% par rapport aux trois mois précédents.

Le ministère a ajouté que le nombre total de permis d'investissement délivrés dans le secteur du divertissement entre 2020 et la fin du troisième trimestre s'élevait à 303.

«Conformément à l’initiative saoudienne Vision 2030, l'Arabie saoudite vise à diversifier son économie et à améliorer la qualité de vie en promouvant le tourisme et la culture saoudienne à l'échelle internationale pour attirer les visiteurs. Le secteur du divertissement est un pilier crucial pour atteindre ces objectifs ambitieux, en se concentrant sur l'amélioration de la qualité de vie à travers diverses activités culturelles et de divertissement», a déclaré le ministère de l'Investissement.

La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, qui visent à réduire la dépendance du pays aux revenus du pétrole brut, qui dure depuis des décennies.

En 2016, l'Arabie saoudite a créé l'Autorité générale pour le divertissement en vue de stimuler l'industrie du divertissement et des loisirs. Depuis, le Royaume a connu des développements notables, notamment la réouverture de salles de cinéma en 2018.

Selon le rapport, l'Arabie saoudite a délivré 2 189 permis dans le secteur du divertissement au cours des cinq dernières années.

Le Royaume a également accueilli 26 000 événements au cours des cinq dernières années, attirant plus de 75 millions de participants.

Le ministère a ajouté que l'essor du secteur du divertissement catalysait également la croissance du secteur du tourisme dans le Royaume.

Le rapport indique que le nombre de touristes entrants dans l'industrie du divertissement a atteint 6,2 millions en 2023, ce qui représente une augmentation de 153,3% par rapport à 2022.

Les dépenses des touristes entrants dans l'industrie du divertissement ont atteint 4 milliards de riyals saoudiens (1,07 milliard de dollars; 1 dollar = 0,95 euro) en 2023, soit une augmentation de 29,03% par rapport à l'année précédente.

«Le secteur du divertissement est un domaine vital et dynamique du Royaume, agissant comme un catalyseur pour le secteur du tourisme. En accueillant divers événements et activités, il stimule le tourisme et attire les visiteurs, ce qui se traduit par une augmentation des dépenses touristiques et un renforcement de l'économie locale», a déclaré le ministère de l'Investissement.

En 2023, le secteur du divertissement a attiré 35 millions de touristes locaux, soit une augmentation de 17% par rapport à 2022.

Les dépenses des touristes locaux en 2023 étaient de 4,7 millions de riyals saoudiens, ce qui représente une baisse marginale de 8,5% par rapport à l'année précédente.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Black Friday, moment privilégié pour les cadeaux de Noël, réjouit les e-commerçants et désespère les indépendants

Un piéton passe devant un magasin lors du Black Friday à Paris, le 25 novembre 2022. (AFP)
Un piéton passe devant un magasin lors du Black Friday à Paris, le 25 novembre 2022. (AFP)
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  • Une nouvelle opportunité pour faire ses achats de Noël avant l'heure, que saisiront "près de 60% des consommateurs français" cette année, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG)

PARIS: Dépassé, le lèche-vitrine des boutiques enguirlandées de Noël? Faire ses cadeaux durant le Black Friday séduit désormais les consommateurs, une tendance mettant au défi logistique les acteurs de la vente en ligne, et désespérant les commerces indépendants.

Loriane, 26 ans, achète ses cadeaux de Noël pendant le Black Friday car "les offres sont plus intéressantes, ça permet de faire de plus beaux cadeaux", justifie auprès de l'AFP la jeune femme, qui travaille au ministère de l’Intérieur. Pareil pour Marlène, 53 ans, salariée d'Orange, qui recherche "les meilleures offres". Son collègue Julien, 42 ans, confirme : "En boutique l’année dernière, les gens se pressaient plus pour le Black Friday qu'à Noël".

Né aux États-Unis, le Black Friday a été introduit en France par Amazon "il y a à peu près 15 ans", rappelle à l’AFP Frédéric Duval, le directeur général d'Amazon.fr.

Une nouvelle opportunité pour faire ses achats de Noël avant l'heure, que saisiront "près de 60% des consommateurs français" cette année, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG).

Les consommateurs plébiscitent le "large choix de produits, les prix bas et la livraison rapide", selon M. Duval.

Cet événement commercial est toujours lancé le vendredi après Thanksgiving, et se tiendra cette année le 29 novembre.

- Black Month -

"Aujourd’hui, le plus gros mois pour la consommation, c’est novembre" plutôt que décembre, abonde Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), qui juge auprès de l'AFP que ce phénomène "a cinq, six ans".

Evénement devenu phare de la vente en ligne, le Black Friday oblige les logisticiens à s'adapter pour faire face à l'afflux colossal de colis.

A titre d'exemple, en 2022, sur la semaine qui a suivi le Black Friday, La Poste avait livré 13,7 millions de colis. Elle en attend "16 millions en 2024", chiffre Jean-Yves Gras, le directeur général de Colissimo.

Certains entrepôts passent dès le mois de novembre "en trois-huit, sept jours sur sept, le dimanche et la nuit", comme à Cdiscount, décrit à l'AFP son PDG Thomas Métivier.

Les équipes sont massivement reforcées: Amazon recrute ainsi 8.000 saisonniers pour novembre-décembre.

Le défi est également technologique, comme pour Cdiscount, dont le site est visité par 10 millions de clients ce jour-là, contre 17 millions par mois en temps normal. "De loin la plus grosse journée de l’année en termes de trafic et d’achats", ce qui conduit les équipes à réaliser des crash-tests pour éprouver la robustesse de leur site internet, raconte M. Métivier.

Au fil des ans, le Black Friday est devenu une "Black Month", constate Quentin Benault, directeur général délégué de Mondial Relay, qui explique que les commerçants proposent des promotions dès le début du mois de novembre. Un soulagement pour les acteurs de l'e-commerce, car cela leur permet de lisser la charge logistique sur un mois plutôt qu'un seul jour.

- "Ça tue le commerce" -

Mais le Black Friday ne fait pas que des heureux. L’Union des Fabricants (Unifab), qui défend la propriété intellectuelle des industriels, alerte : cette période marquée par une profusion de colis en circulation "est une aubaine pour les contrefacteurs", leurs produits passant plus facilement entre les gouttes des contrôles.

"Plus de 8 millions de jeux et de jouets de contrefaçon ont été saisis par les douanes en 2023, la majorité au moment du Black Friday", rappelle sa directrice générale Delphine Sarfati-Sobreira à l'AFP.

Le Black Friday "tue la notion du commerce", déplore aussi Thibaut Ringo, directeur général d'Altermundi, un réseau de boutiques prônant une consommation responsable. "Le consommateur n’attend qu’une chose : qu'on fasse des remises mais nous, les commerçants indépendants, on ne peut pas s'aligner", se désole-t-il.

La Confédération des commerçants de France s'indigne, elle aussi, et met en garde contre des remises "pouvant être basées sur des prix de référence artificiels" et "des stocks spécifiques de moindre qualité proposés à prix cassés". Contre cette "concurrence déloyale", elle appelle à "mieux protéger [les] petits commerçants, qui font vivre [les différents] territoires".