Procès pour chantage présumé au roi du Maroc: Deux journalistes démentent «la moindre infraction pénale»

Le roi du Maroc Mohammed VI (Photo, AFP).
Le roi du Maroc Mohammed VI (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 17 janvier 2023

Procès pour chantage présumé au roi du Maroc: Deux journalistes démentent «la moindre infraction pénale»

  • «Où est le chantage, M. le président ?», s'est défendu Eric Laurent, ancien reporter de Radio France et du Figaro Magazine
  • L'ex-journaliste, aujourd'hui âgé de 75 ans, reconnaît devant le tribunal correctionnel de Paris «une erreur déontologique»

PARIS: Un an de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende ont été requis lundi contre deux journalistes français poursuivis pour avoir voulu faire chanter le roi du Maroc en 2015, des faits contestés par les prévenus, qui assurent que la proposition d'arrangement financier émanait de Rabat.

"Où est le chantage, M. le président ?", s'est défendu Eric Laurent, ancien reporter de Radio France et du Figaro Magazine et auteur de nombreux ouvrages, accusé d'avoir réclamé 2 millions d'euros pour renoncer à publier des informations embarrassantes.

L'ex-journaliste, aujourd'hui âgé de 75 ans, reconnaît devant le tribunal correctionnel de Paris "une erreur déontologique", "un naufrage" pour avoir "accepté de (s)e laisser entraîner dans cette affaire", mais pas "la moindre infraction pénale".

L'émissaire marocain "m'avait séduite avec son offre financière, j'ai plongé et je le déplore", abonde l'autre prévenue Catherine Graciet, 48 ans, auteure de livres sur le Maghreb et la Libye.

Déjà auteurs en 2012 d'un ouvrage sur Mohammed VI, "Le roi prédateur", les deux journalistes avaient signé un contrat avec Le Seuil pour un second tome sur le même sujet.

Le 23 juillet 2015, Eric Laurent contacte le secrétariat particulier du roi du Maroc pour solliciter un rendez-vous, organisé le 11 août dans un palace parisien avec un émissaire de la monarchie, l'avocat Hicham Naciri.

"Je lui décris le contenu du livre", qui prévoit d'évoquer des tensions dans la famille royale et des accusations de malversations financières impliquant des entreprises publiques du pays, raconte Eric Laurent, assis sur une chaise à la barre du tribunal.

"Me Naciri me dit: 'tout ça, ça ne nous arrange pas', et très vite on bascule sur une transaction. C'est lui qui propose", affirme-t-il.

"C'est pas comme ça que ça s'est passé", réplique Ralph Boussier, l'un des avocats de l'Etat marocain, pour qui c'est bien M. Laurent qui "évoque un arrangement".

Le projet de livre "n'a jamais existé, ils n'ont aucun élément pour l’écrire (...) Les révélations qui vont faire trembler le royaume du Maroc: où sont-elles ? Il n'y a rien", argumente-t-il en estimant que les deux journalistes ont vu dans une tentative de chantage "une opportunité" pour "changer de vie".

Après cette rencontre, le Maroc porte plainte. Une enquête est ouverte et c'est sous la surveillance d'enquêteurs que deux autres rendez-vous sont organisés, les 21 et 27 août.

Lors du dernier, en présence de Catherine Graciet, les deux journalistes signent un accord pour retirer le projet de livre contre 2 millions d'euros. Avant d'être interpellés avec chacun 40 000 euros en liquide.

Ils apprennent alors que les trois rencontres ont été enregistrées par l'émissaire du roi.

Confronté à la retranscription du premier rendez-vous, où il semble proposer activement une somme, M. Laurent balaie: "cet enregistrement est un faux".

Une expertise a reconnu que la copie remise aux enquêteurs avait subi "un post-traitement, impossible à préciser", mais les recours de la défense la jugeant illégale ont été rejetées en 2017.

"Rien ne démontre que cet enregistrement ait été modifié, morcelé ou qu'il y ait eu un montage", souligne la procureure.

La décision sera rendue le 14 mars.


Gaza: le ministre de la Défense israélien annonce la saisie de «larges zones» pour créer des zones de sécurité

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
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  • Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès
  • "N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé mercredi l'extension de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza pour s'emparer de "larges zones" en vue de créer des zones de sécurité, appelant par ailleurs les Gazaouis à renverser le Hamas.

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"J'appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès.

"N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur Gaza le 18 mars, puis lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de près de deux mois avec le Hamas.

Depuis la reprise des combats, 1.042 personnes ont été tuées, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, portant le bilan total à 50.399 morts depuis la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues, à Gaza dont 34 sont décédées selon l'armée.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.