ATHENES: Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a annoncé samedi la tenue d'élections générales au printemps, alors que le principal parti d'opposition fait pression pour des élections anticipées.
Auparavant, des sources gouvernementales avaient évoqué la tenue des élections à partir d'avril, la date limite étant fin juin-début juillet.
"Les élections auront lieu au printemps et elles auront en fait lieu au moment où nous serons quasiment arrivés au terme des quatre ans", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse à Alexandroupoli, dans le nord-est du pays.
Les partis d'opposition en Grèce font pression sur le gouvernement depuis la fin de l'été pour exiger la démission de Kyriakos Mitsotakis et des élections anticipées à la suite du scandale des écoutes téléphoniques qui a ébranlé le gouvernement conservateur.
Kyriakos Mitsotakis, qui a admis la surveillance du chef du parti socialiste grec (Pasok-Kinal) Nikos Androulakis par les services de renseignement EYP, a, à plusieurs reprises, démenti le recours au logiciel illégal Predator et renvoyé l'affaire à la justice.
L'opposition de gauche accuse les conservateurs et surtout le Premier ministre de vouloir "couvrir ce scandale", d'autant que le Renseignement avait été placé sous son égide dès son élection au pouvoir en juillet 2019.
Alexis Tsipras, chef du principal parti d'opposition, a clairement appelé le Premier ministre à démissionner lors de débats parlementaires houleux.
Des sondages récents ont montré une avance du parti au pouvoir Nouvelle Démocratie d'environ 8% sur Syriza.
Mais avec un scrutin proportionnel et "sur la base des sondages publiés jusqu'à présent, il n'est pas improbable que le gouvernement soit un gouvernement de coalition", résume Nikos Demertzis, professeur de sociologie politique et de communication à l'université EKPA.