La BBC met en lumière ses reporters iraniens sur le terrain en Iran

Les journalistes iraniens de la BBC ainsi que leurs familles font souvent face à des abus et reçoivent des menaces allant de la violence à la mort (AFP/Dossier)
Les journalistes iraniens de la BBC ainsi que leurs familles font souvent face à des abus et reçoivent des menaces allant de la violence à la mort (AFP/Dossier)
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Publié le Samedi 14 janvier 2023

La BBC met en lumière ses reporters iraniens sur le terrain en Iran

  • « Reportage sur l’Iran : Inside BBC Persian » révèle des évènements dramatiques qui se déroulent dans le pays
  • Le film souligne « la lutte et les troubles auxquels est confronté le personnel », selon le diffuseur

LONDRES : La BBC a ouvert les portes de sa salle de presse perse à l’occasion d’un nouveau documentaire offrant aux téléspectateurs un aperçu sans précédent de la vie et du travail des personnes chargées des reportages sur l’Iran.

« Pour la première fois, la BBC a soulevé le couvercle et s’est rendu dans les coulisses avec l’équipe perse de BBC News afin de montrer le travail de reportage sur l’Iran ainsi que la lutte et les troubles auxquels est confronté le personnel, bien que la BBC soit bannie du pays » a déclaré la société dans un communiqué.

« Dans un récit émouvant, ‘’Reportage sur l’Iran : Inside BBC Persian’’, le reportage sur les évènements dramatiques et tragiques qui se déroulent en Iran est entrelacé avec le drame personnel et le sacrifice des journalistes de la BBC. La persécution et le harcèlement de ces derniers par les autorités iraniennes ont fait l’objet de multiples protestations de la BBC et de l’ONU » souligne le communiqué.

Le documentaire produit, réalisé et filmé par Namak Khoshnaw de la BBC, suit la vie quotidienne de ceux qui essaient de faire des reportages dans un pays où il leur est interdit d’opérer. On y voit également comment les médias servent à dénicher des histoires et à vérifier ce qui se passe sur le terrain.

Dans une série d’entretiens émouvants, les présentateurs, journalistes et producteurs de la BBC Persian discutent des sacrifices professionnels et personnels auxquels ils consentent afin de découvrir des histoires tout en défiant les meilleurs efforts du gouvernement iranien pour les arrêter.

Les membres de l’équipe des médias sociaux de la salle de presse révèlent comment ils vérifient les informations pour authentifier les évènements, les individus, les lieux et les métadonnées. Ceci est essentiel afin de lutter contre la propagation d’intox en ligne.

Ce processus de vérification qui contraint l’équipe à établir les emplacements exacts des clips vidéo, à analyser les images officiellement publiées, à parler aux témoins et à examiner la légitimité des documents, dure souvent plusieurs jours.

En plus de souligner les défis logistiques liés à la découverte d’histoires en Iran, le documentaire raconte les luttes personnelles de l’équipe et ce que leur association avec le réseau signifie pour leurs familles et leur proches habitant en Iran.

Les journalistes iraniens de la BBC ainsi que leurs familles font souvent face à des abus et reçoivent des menaces allant de la violence à la mort.

« ‘’Reportage sur l’Iran : Inside BBC Persian’’ regorge de détails poignants qui mettent en lumière la dimension personnelle des journalistes sur le terrain dans leur pays d’origine » a déclaré la BBC.

Cela fait depuis mi-septembre que l’Iran est en crise. La mort en détention de Mahsa Amini, 22 ans, a déclenché de grandes manifestations contre les restrictions sévères et a suscité des appels à un changement de régime.

BBC Persian, qui touche 18,5 millions de téléspectateurs par semaine dans le monde, a souvent été critiquée pour sa position par rapport au régime. Certains Iraniens l’ont même accusée d’avoir joué un rôle dans la mise au pouvoir de l’establishment clérical il y a 43 ans et de se ranger du côté du régime iranien.

En 1980, un reportage de la BBC sur les violations des droits de l’homme et les restrictions sociales a conduit à la fermeture du bureau perse de la BBC à Téhéran et à l’expulsion de son correspondant, obligeant le réseau à déménager à Londres.

Suite à l’élection du président Khatami en 1999, la BBC a été autorisée à rouvrir son bureau de Téhéran avec un correspondant résident. Or, en 2010, les autorités iraniennes ont interdit plus de 60 organisations internationales, dont BBC Persian, dans ce que les experts ont qualifié d’intensification d’une campagne qui vise à rejeter les troubles politiques du pays sur des entités étrangères.

Les relations entre le diffuseur et le gouvernement iranien se sont détériorées davantage en 2017, lorsque les autorités ont gelé les avoirs des journalistes, interrogeant, et dans certains cas arrêtant, des membres de leurs familles. Ceci a incité la BBC à demander au Conseil des doits de l’Homme des Nations Unies d’intervenir. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


«Tout est sur la table »: le Canada se prépare à répondre aux menaces économiques de Trump

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis
  • Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade

OTTAWA: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis, tout en gardant l'espoir d'éviter une guerre commerciale.

Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade.

"Si l'administration américaine choisit de mettre en œuvre son augmentation des droits de douane, nous réagirons de manière ciblée, énergique et résolue", a expliqué Justin Trudeau.

"Tout est sur la table", a-t-il ajouté.

Selon une source gouvernementale à l'AFP, Ottawa réfléchit notamment à imposer des droits de douane plus élevés sur certains produits en acier, sur les céramiques telles que des toilettes et des éviers, de la verrerie et du jus d'orange de Floride.

Les dirigeants des provinces et de l'opposition ont également évoqué la possibilité de bloquer les exportations de pétrole, d'électricité et de minéraux critiques du Canada.

Mais la Première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, s'est désolidarisée de ses collègues sur ce point, refusant mercredi de signer le communiqué final de la réunion. Elle s'oppose à toute perturbation en matière d'exportations pétrolières: plus de trois millions de barils de pétrole sont expédiés quotidiennement depuis sa province vers les États-Unis.

"L'Alberta n'acceptera tout simplement pas de droits de douane sur l'exportation de notre énergie ou d'autres produits, et nous ne soutenons pas non plus une interdiction des exportations de ces mêmes produits", a-t-elle posté sur X.

A l'inverse, son homologue de l'Ontario, moteur économique du pays, préconise une réponse forte. "Je suis désolé mais lorsque quelqu'un attaque votre pays et tente de priver des gens de leurs moyens de subsistance, il faut se battre comme on ne l'a jamais fait auparavant", a déclaré Doug Ford.

Ce dernier a expliqué que 500.000 emplois seraient en danger dans sa province si Donald Trump augmentait les droits de douane à 25%.

Cette mesure serait catastrophique pour le Canada selon les experts. Les Etats-Unis en sont en effet le premier partenaire commercial et la destination de 75% de ses exportations. Près de 2 millions de personnes au Canada en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.


Le secrétaire d'État désigné par Trump appelle à une « diplomatie audacieuse » pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
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  • L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».
  • « La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

WASHINGTON : Marco Rubio, désigné secrétaire d'État par Donald Trump, a appelé mercredi à une « diplomatie audacieuse » des États-Unis pour mettre un terme à la guerre menée en Ukraine par la Russie.

« Cette guerre doit cesser, et cela devrait être la politique officielle des États-Unis que nous voulons qu'elle cesse », a déclaré le probable futur chef de la diplomatie américaine lors de son audition de confirmation au Sénat.

L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».

« La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

Mais « il est également irréaliste de croire qu'une nation de la taille de l'Ukraine, aussi compétente soit-elle (...), puisse repousser ces gens jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient la veille de l'invasion » en 2022, a ajouté Marco Rubio.

Le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de résoudre le conflit en « 24 heures », ce qui fait craindre à l'Ukraine d'être forcée à faire des concessions majeures en échange de la paix. Or, Moscou a gagné du terrain ces derniers mois, tandis que l'armée ukrainienne, épuisée, manque de moyens.

Mercredi, Marco Rubio a également affirmé que « le rôle des États-Unis et de l'OTAN au XXI^e siècle » devait être remis en question.

Tout en reconnaissant l'importance de l'Alliance atlantique pendant la Guerre froide, le sénateur a affirmé qu'il était important pour les États-Unis d'avoir « non seulement des alliés de défense », mais aussi « des alliés de défense compétents, capables de défendre leur région ».

Début janvier, Donald Trump avait déclaré que les pays de l'Otan devaient accroître leur budget de défense pour le porter à 5 % de leur PIB.

Le président élu ne cache pas son mépris pour l'Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Il avait notamment semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie tant que ceux-ci ne consacreraient pas un budget suffisant à leur défense.


L'UE appelle les 27 à scruter les investissements des entreprises à l'étranger pour endiguer les fuites de technologies

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  • La Commission européenne a recommandé aux États membres de l'UEd'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies
  • Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers »

BRUXELLES : La Commission européenne a recommandé mercredi aux États membres de l'UE d'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies dans trois secteurs clés : les semi-conducteurs, l'intelligence artificielle et le quantique.

Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers » dans ces trois domaines.

La Commission ne mentionne pas l'invasion russe en Ukraine, la concurrence de la Chine ou l'arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, mais le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, évoque le contexte « géopolitique » et les « risques potentiels » qu'il peut entraîner.

« L'objectif est d'empêcher les investissements sortants de l'UE d'avoir une incidence négative sur la sécurité économique de l'Union en veillant à ce que des technologies et un savoir-faire essentiels ne tombent pas entre de mauvaises mains », a expliqué la Commission.

Le réexamen demandé par Bruxelles « doit durer 15 mois et couvrir les transactions en cours et passées, en remontant jusqu'au 1^(er) janvier 2021 ».

Les États membres sont invités à fournir un premier rapport d'avancement pour le 15 juillet, puis un rapport complet sur les risques identifiés pour le 31 mars 2026.

La souveraineté industrielle est au cœur du nouveau mandat de l'exécutif européen, dans le sillage du rapport de Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien Premier ministre italien, qui doit être publié en 2024.

L'Europe accuse un retard économique par rapport aux États-Unis et accroît sa dépendance envers la Chine, a-t-il mis en garde.