Une panne informatique provoque une nouvelle pagaille dans le ciel américain

Les voyageurs se dirigent vers le point de contrôle de sécurité de l'aéroport international de Denver. (Photo, AFP)
Les voyageurs se dirigent vers le point de contrôle de sécurité de l'aéroport international de Denver. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 12 janvier 2023

Une panne informatique provoque une nouvelle pagaille dans le ciel américain

  • L'incident, qui a débuté dans la nuit de mardi à mercredi, a affecté un système d'informations crucial pour les pilotes et les équipages
  • Plus de 1 300 vols ont été annulés et plus de 9 700 retardés

ARLINGTON: L'autorité américaine de l'aviation, la FAA, a dû suspendre temporairement mercredi le décollage de tous les vols internes aux Etats-Unis à cause d'une panne informatique, provoquant des milliers d'annulations et de retards.

L'incident, qui a débuté dans la nuit de mardi à mercredi, a affecté un système d'informations crucial pour les pilotes et les équipages.

Pour garantir la sécurité du trafic aérien, la FAA a décidé d'empêcher tous les décollages de vols intérieurs jusqu'à 09H00 sur la côte est du pays (14H00 GMT), à quelques exceptions près, le temps de résoudre le problème.

La suspension a duré environ une heure et demie, a précisé le ministre des Transports Pete Buttigieg sur la chaîne MSNBC. Les opérations ont ensuite repris progressivement.

Au total, selon un décompte du site spécialisé Flight Aware consulté par l'AFP vers 00H30 GMT, plus de 1 300 vols ont été annulés et plus de 9 700 retardés.

Base de données endommagée

"Notre enquête préliminaire a relié la panne à un fichier de base de données endommagé", a indiqué mercredi soir sur Twitter la FAA, précisant "qu'à ce stade, il n'y (avait) pas de preuve d'une cyberattaque".

Pete Buttigieg a annoncé l'ouverture d'une enquête visant notamment à comprendre pourquoi les systèmes censés prendre la relève en cas de problème n'avaient pas fonctionné.

La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a assuré de son côté que la FAA faisait tout pour s'assurer que cette situation "ne se reproduise pas".

Le système Notice To Air Missions (NOTAM), affecté par la panne de mercredi, permet de transmettre des informations aux navigants concernant des risques dans les aéroports, comme la fermeture d'une voie d'atterrissage, la présence d'une grue au sol ou des activités spéciales comme des opérations militaires.

Il s'agirait de la première suspension généralisée des décollages décidée par la FAA depuis les attaques du 11 septembre 2001, selon des experts du secteur cités par les médias américains. L'autorité n'avait pas dans l'immédiat répondu à l'AFP sur ce point.

A l'aéroport Ronald Reagan, situé près de Washington, les tableaux de départs étaient truffés dans la matinée de signalements rouges indiquant des retards.

"On va rater notre correspondance", a déploré auprès de l'AFP Lisa Nho, qui attendait un vol pour le Texas avec son mari et sa fille de presque deux ans, devant être suivi d'un autre vol pour Cabo, au Mexique. "On était en train de partir quand on a reçu un SMS disant que le vol serait retardé", a-t-elle expliqué.

Le vol de Vince Hamilton pour Chicago avait pour sa part déjà été retardé deux fois. S'il rate sa correspondance à Saint-Louis, où il est censé prendre un bus, il prévoit de louer une voiture.

Cette image prise de Flightradar24, le 11 janvier 2023, montre des vols annulés dans des aéroports aux alentours de l'aéroport international de New York (L-R) Newark, de l'aéroport LaGuardia et de l'aéroport international John F. Kennedy.
Cette image prise de Flightradar24, le 11 janvier 2023, montre des vols annulés dans des aéroports aux alentours de l'aéroport international de New York (L-R) Newark, de l'aéroport LaGuardia et de l'aéroport international John F. Kennedy. (Photo, AFP)

«Inacceptable»

La présidente de la commission du Sénat américain en charge des transports, Maria Cantwell, a prévenu qu'un comité examinerait les causes des perturbations.

"Le public a besoin d'un système de transport aérien résilient", a souligné l'élue démocrate dans un communiqué.

Le trafic aérien aux Etats-Unis avait déjà été fortement secoué au moment de Noël par une vague de froid extrême accompagnée de chutes de neige, qui avait provoqué des annulations en cascade pendant plusieurs jours au sein de la compagnie Southwest.

"La défaillance catastrophique du système de la FAA aujourd'hui signale clairement que le réseau de transport américain a désespérément besoin d'une mise à niveau importante", a réagi de son côté l'Association américaine du tourisme.

Plusieurs républicains ont aussi vivement critiqué la FAA, à l'instar du sénateur Ted Cruz qui, dans un communiqué, a jugé "inacceptable" l'incapacité de l'agence à faire fonctionner un système important pour la sécurité.

Il a aussi appelé à la nomination d'un "leader expérimenté" à la tête de la FAA.

L'agence est en effet sans chef attitré depuis la démission de Steve Dickson fin mars 2021. La Maison Blanche a proposé en juillet de le remplacer par Phillip Washington, mais le Congrès n'a toujours pas procédé à son audition, empêchant ainsi sa prise de poste.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.