La marine américaine saisit une cargaison d'AK-47 en provenance d'Iran destinée aux Houthis

Des membres de la marine américaine procèdent à l'arraisonnement d'un navire de pêche apatride dans le golfe d'Oman (Photo, US Navy).
Des membres de la marine américaine procèdent à l'arraisonnement d'un navire de pêche apatride dans le golfe d'Oman (Photo, US Navy).
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Publié le Mercredi 11 janvier 2023

La marine américaine saisit une cargaison d'AK-47 en provenance d'Iran destinée aux Houthis

  • Des AK-47 étaient emballés individuellement dans des bâches vertes à bord du navire
  • L'embargo des Nations unies sur les armes interdit les transferts d'armes vers les Houthis depuis 2014

AL-MUKALLÂ: La marine américaine a saisi une cargaison de plus de 2 000 fusils d'assaut acheminés clandestinement sur un bateau de pêche depuis l'Iran vers la milice houthie au Yémen.
«Cette cargaison s'inscrit dans un schéma continu d'activités déstabilisatrices de l'Iran», a révélé mardi le vice-amiral Brad Cooper.
Une équipe de l'USS Chinook, un patrouilleur côtier de la classe Cyclone, est montée à bord d’un boutre traditionnel en bois dans le Golfe d'Oman vendredi dernier. Elle a trouvé 2 116 fusils AK-47 de type Kalachnikov emballés individuellement dans des bâches vertes à bord du navire, a affirmé le commandant Timothy Hawkins, porte-parole de la 5e flotte de la marine à Bahreïn.
Le Chinook, ainsi que le patrouilleur USS Monsoon et le destroyer à missiles guidés USS The Sullivans, ont pris possession des armes. Ces fusils ressemblaient à d'autres fusils d'assaut précédemment saisis par la Marine américaine sur le chemin de l'Iran au Yémen.
«Lorsque nous avons intercepté le navire, il se trouvait sur une route historiquement utilisée pour le trafic de marchandises illicites à destination des Houthis au Yémen», a déclaré Hawkins. «L'équipage yéménite a corroboré l'origine.»
Les six membres d'équipage seront rapatriés dans une région du Yémen contrôlée par le gouvernement. «La fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects d'armes aux Houthis violent le droit international», a signalé Hawkins.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a interdit la fourniture d'armes aux dirigeants houthis en avril 2015, un an après le coup d'État des Houthis qui a déclenché une guerre civile, et l'embargo a été étendu à l'ensemble du groupe en février 2022.
L’Iran a toujours nié fournir des armes à la milice, mais Téhéran a plusieurs fois été pris en flagrant délit de transfert de fusils, de grenades propulsées par fusée, de missiles et d’autres armes aux Houthis par voie maritime. Des analystes indépendants, des nations occidentales et des experts de l’ONU ont remonté la piste des composants saisis à bord d’autres navires arrêtés jusqu’à l’Iran.
Le mois dernier, la marine américaine a saisi un million de cartouches, ainsi que des fusées et des agents propulseurs acheminés clandestinement sur un chalutier de pêche entre l'Iran et le Yémen.
En novembre, la marine américaine a sabordé un bateau transportant 70 tonnes d'un composant de carburant pour missiles depuis l'Iran vers les Houthis, caché parmi des sacs d'engrais, avec assez de puissance pour alimenter une douzaine de fusées balistiques.
Ce mardi, au Yémen, des médiateurs omanais sont arrivés à Sanaa, ville tenue par les Houthis, pour la deuxième fois en moins d'un mois, afin de discuter avec les dirigeants de la milice houthie du renouvellement de la trêve négociée par l'ONU, qui a expiré en octobre.
Le Sultanat d'Oman, qui accueille plusieurs dirigeants houthis, est désormais le fer de lance des tentatives internationales visant à persuader la milice de faire preuve de modération et de coopérer avec les initiatives de paix. Jusqu'à présent, les Houthis ont refusé de céder sur leurs exigences, à savoir que le gouvernement yéménite paie les employés de la fonction publique des régions qu'ils contrôlent et qu'il partage les revenus du pétrole.
Les Omanais ont entamé des négociations avec les Houthis en novembre, après l’échec de l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, à les persuader de prolonger la trêve.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.