PARIS: Un "index" mesurant l'emploi des seniors, assorti d'une sanction financière en cas de refus de publication, devra être mis en oeuvre par les entreprises de plus de 1 000 salariés dès 2023 et par celles de plus de 300 salariés en 2024, a annoncé mardi le gouvernement.
"Un index sera créé sur la place des salariés en fin de carrière. Cet index sera simple. Il sera public. Il permettra de valoriser les bonnes pratiques et de dénoncer les mauvaises", a fait valoir la Première ministre Elisabeth Borne lors de la présentation à la presse de la réforme des retraites.
"Le construire sera obligatoire pour les entreprises de plus de 1 000 salariés dès cette année, et en 2024 pour celles de plus de 300 salariés", a-t-elle ajouté.
La perspective d'un "index seniors" a été très critiquée par le patronat ces dernières semaines, alors que le gouvernement envisageait de le rendre obligatoire pour les entreprises à partir de 50 salariés.
"Le refus de renseigner l'index sera un motif de sanction", a ensuite assuré le ministre du Travail, Olivier Dussopt.
Il n'a pas détaillé les indicateurs qui serviront à mettre en place cet index, indiquant qu'ils seront "définis à l'issue d'une concertation professionnelle".
Mais "si l'entreprise refuse de renseigner l'index, de rendre publics ses résultats, il y aura une sanction financière", a-t-il précisé dans la soirée sur BFMTV.
Cette sanction financière sera "calculée en pourcentage de (la) masse salariale" des entreprises concernées, comme c'est le cas pour l'index sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, a développé Olivier Dussopt.
Les entreprises où l'emploi des seniors ne progresse pas ne seront pas sanctionnées, mais elles seront l'objet d'une "obligation renforcée de négociation d'un accord social" afin d'améliorer la situation, a ajouté le ministre.
"On met l'emploi des seniors comme un sujet de négociation obligatoire, dans le cadre de la gestion des emplois et des parcours professionnels", a-t-il poursuivi.