Madrid et Paris signeront un traité d'amitié le 19 janvier à Barcelone

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et le président français Emmanuel Macron après une conférence de presse conjointe avec le reste des dirigeants lors du sommet du groupe euro-méditerranéen UE-MED9, le 9 décembre 2022, à Alicante (Photo, AFP).
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et le président français Emmanuel Macron après une conférence de presse conjointe avec le reste des dirigeants lors du sommet du groupe euro-méditerranéen UE-MED9, le 9 décembre 2022, à Alicante (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 10 janvier 2023

Madrid et Paris signeront un traité d'amitié le 19 janvier à Barcelone

  • A l'occasion de ce sommet, le Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, et le président français Emmanuel Macron signeront «un traité d'amitié et de coopération entre les deux pays»
  • Ce traité sera le premier du genre entre Madrid et Paris

MADRID: L'Espagne et la France signeront un traité d'amitié lors de leur prochain sommet bilatéral, qui se tiendra le 19 janvier à Barcelone (Catalogne), a annoncé mardi la porte-parole du gouvernement espagnol.

"La tenue de ce sommet est un motif de célébration", a déclaré Isabel Rodríguez à l'issue du Conseil des ministres en soulignant "les liens étroits" qui unissent les deux pays.

A l'occasion de ce sommet, le Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, et le président français Emmanuel Macron signeront "un traité d'amitié et de coopération entre les deux pays qui portera le nom de Traité de Barcelone", a-t-elle ajouté, sans fournir de détails sur son contenu.

Ce traité sera le premier du genre entre Madrid et Paris. En préparation depuis des mois, il s'est heurté un temps, selon des sources diplomatiques, aux divergences entre les deux capitales sur le dossier du "MidCat".

Soutenue par l'Allemagne, l'Espagne voulait relancer ce projet de gazoduc destiné à relier les réseaux gaziers français et espagnol via les Pyrénées, mais s'est heurtée au refus de la France.

Les deux gouvernements et le Portugal se sont finalement mis d'accord à la fin de l'an dernier pour enterrer ce gazoduc et le remplacer par un ambitieux projet concernant la construction d'un pipeline pour transporter de l'hydrogène qui reliera Barcelone à Marseille.

Le projet a été lancé en grande pompe le 9 décembre en marge d'un sommet des pays du sud de l'UE à Alicante (sud-est de l'Espagne).

Opérationnel en 2030, si le calendrier est respecté, et devant coûter environ 2,5 milliards d'euros, ce pipeline sous-marin, appelé "H2Med" (ou encore "BarMar", pour Barcelone-Marseille), doit permettre d'acheminer de l'hydrogène dit "vert" -- car fabriqué à partir d'électricité renouvelable -- depuis la péninsule ibérique, qui ambitionne de devenir un champion de cette énergie du futur, vers le nord de l'UE via la France.

"Barcelone a été choisie, car elle va être au centre de ce projet stratégique", a expliqué Mme Rodriguez.

Les indépendantistes au pouvoir en Catalogne, région qui a été le théâtre d'une tentative de sécession en 2017, ont appelé à manifester contre ce sommet.

Ce traité entre la France et l'Espagne aura pour modèle celui du Quirinal, signé en novembre 2021 avec l'Italie, avait affirmé l'ex-Premier ministre français Jean Castex lors d'une visite à Madrid fin 2021.

Signé à Rome par M. Macron et le Premier ministre italien de l'époque Mario Draghi, le traité du Quirinal prévoit notamment des axes de coopération renforcée en matière de diplomatie et de défense.

Il n'avait toutefois pas empêché l'apparition de fortes tensions entre Paris et Rome en novembre dernier, près d'un an après sa signature, en raison du refus du nouveau gouvernement italien d'accueillir plusieurs centaines de migrants bloqués au large des côtes italiennes.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.