GENEVE : Le chef de l'Etat français Emmanuel Macron a annoncé lundi que la France allait apporter 360 millions d'euros de projets pour aider à la reconstruction du Pakistan, toujours en proie aux conséquences des inondations dévastatrices de l'an dernier.
"Au Pakistan, nous avons donc décidé de mobiliser un total de 360 millions d'euros de projets, qui vont être lancés pour répondre au défi de la reconstruction résiliente et donc de l'adaptation climatique", a déclaré en visioconférence Emmanuel Macron, à l'ouverture d'une conférence internationale de l'ONU et du Pakistan devant aider ce pays à mobiliser la moitié des 16,3 milliards de dollars nécessaires pour le remettre sur pied durablement.
M. Macron a annoncé que la France est prête à participer au groupe international de soutien qui permettra d'accompagner le Pakistan dans la mise en oeuvre de l'aide internationale et a également annoncé une contribution supplémentaires à l'aide d'urgence à hauteur de 10 millions d'euros.
Le Pakistan a été frappé par des pluies de mousson sans précédent au cours de l'été qui ont submergé un tiers du pays, endommagé deux millions de maisons et tué plus de 1.700 personnes.
"Nous devons démontrer que lorsqu'un pays est exposé à un choc de cet ampleur, la communauté internationale et en particulier l'ensemble des institutions financières sont capables de se mobiliser pour l'accompagner vers une reconstruction plus résiliente", a insisté le chef de l'Etat français.
Il a également souligné l'objectif "de tirer toutes les conséquences de ce qui vient de se passer et d'accompagner les autorités pakistanaises à procéder à toutes les réformes et (...) et dans cette reconstruction en étant cohérent dans le cadre de la finance internationale".
Ainsi, a-t-il poursuivi, "je souhaite que nous puissions justement accompagner à court terme le Pakistan dans ces renégociations avec les agences financières multilatérales".
Plus largement, il a appelé à "rebâtir un partenariat soutenable entre le nord et le sud", soulignant que c'était là l'objectif d'une conférence qui se tiendra en juin à Paris.
Cette conférence "a vocation à accompagner et à jeter les bases d'une rénovation profonde des règles de la banque mondiale et du FMI, mais plus largement de nos règles de financement, pour tirer toutes les conséquences de ces effets du climat", selon lui.