Une startup égyptienne compte révolutionner les dossiers médicaux

En février 2019, Andrew Saad et ses cinq partenaires commerciaux ont rejoint le programme d'accélérateur égyptien Falak Startups et ont lancé Bypa-ss. (Photo, fournie)
En février 2019, Andrew Saad et ses cinq partenaires commerciaux ont rejoint le programme d'accélérateur égyptien Falak Startups et ont lancé Bypa-ss. (Photo, fournie)
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Publié le Vendredi 20 novembre 2020

Une startup égyptienne compte révolutionner les dossiers médicaux

  • La portabilité des dossiers médicaux est un problème qui s'étend au-delà de l'Égypte et de la région
  • La startup propose une carte d'identité médicale unifiée connectée à une plate-forme en ligne sur laquelle les dossiers médicaux sont accessibles aux professionnels de la santé

LE CAIRE: Lorsque Andrew Saad a été confronté à un patient âgé dans son service hospitalier qui se plaignait de vagues douleurs abdominales, mais sans antécédents médicaux pour guider un diagnostic de travail, le médecin égyptien fraîchement diplômé a réalisé à quel point cela peut être effrayant pour les patients et les professionnels de la santé lorsque les informations sont manquent à l’appel en cas d'urgence.

L'incident a motivé Saad à rechercher un moyen efficace de mettre rapidement les dossiers de patients entre les mains des professionnels de la santé en cas d'urgence. Cela serait utile dans les cas où un patient est inconscient, souffre d’une santé mentale précaire, ou même s’il n'est juste pas accompagné.

La portabilité des dossiers médicaux est un problème qui s'étend au-delà de l'Égypte et de la région. (Photo, AFP/Archives)

«Les dossiers de santé sont soit physiques, soit électroniques. Les deux sont généralement conservés à l'hôpital et ne suivent pas le patient chaque fois qu'il se présente chez un autre fournisseur médical en cas d'urgence», a affirmé Saad.

La portabilité des dossiers médicaux est un problème qui s'étend au-delà de l'Égypte et de la région. Même dans les pays développés comme les États-Unis, où le dossier électronique est plus répandu, la transférabilité des différents systèmes de santé est un processus complexe et inefficace.

En février 2019, Saad et ses cinq associés ont rejoint l’accélérateur égyptien Falak Startups, et ont ainsi lancé Bypa-ss. La startup propose une carte d'identité médicale unifiée connectée à une plate-forme en ligne sur laquelle les dossiers médicaux sont sauvegardés et, par la suite, accessibles aux professionnels de la santé.

Avant le lancement, Saad et son équipe ont présenté le concept lors de plusieurs conférences médicales. L'idée a reçu un accueil positif. «La réaction initiale du marché a été très encourageante», a déclaré Saad.

Le HealthTag, comme le produit est appelé, est une carte physique connectée à la plate-forme en ligne de la startup.

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FAIT MARQUANT

Andrew Saad et ses partenaires commerciaux ont rejoint le programme d'accélérateur égyptien Falak Startups, et lancé Bypa-ss en 2019.

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En plus des informations médicales de base telles que le groupe sanguin, les allergies et les problèmes médicaux chroniques, Bypa-ss propose des logiciels et un support technique gratuit pour permettre aux professionnels de la sante, de communiquer avec la plateforme en ligne. Il serait alors possible de sauvegarder les données médicales des patients, envoyer les résultats de laboratoire et passer des commandes de médicaments sur ordonnance. Certains fournisseurs offriront des réductions aux titulaires de cette carte.

En plus des informations médicales de base telles que le groupe sanguin, les allergies et les problèmes médicaux chroniques, Bypa-ss propose un logiciel gratuit pour les fournisseurs des services médicaux. (Photo, AFP/Archives)

Obtenir le soutien initial de la communauté médicale pour un produit technologique nouveau sur le marché était un défi, mais un jalon incontournable pour obtenir le feu vert.

«Pour les fournisseurs de services médicaux, les marques préférées sont extrêmement précieuses», a déclaré Saad, expliquant pourquoi il est généralement assez difficile d'introduire un nouveau produit dans le secteur médical.

Même avec une traction initiale, maintenir la croissance reste un défi. «Le papier est notre pire ennemi. Éduquer et opérer un changement au sein des cliniques et des institutions médicales s’annoncent difficiles», a dévoilé Saad.

L’entreprise compte actuellement plus de 1 000 partenaires parmi les fournisseurs de soins médicaux, y compris les principaux laboratoires, hôpitaux, cliniques et pharmacies.

La pandémie de la Covid-19 a affecté les Bypa-ss de manière inhabituelle. Bien que sa clientèle ait augmenté plus rapidement, ses revenus ont diminué car de nombreux fournisseurs de soins de santé, en particulier les petites cliniques, ont cessé leurs activités pendant la période de confinement forcé en Égypte. La société a réagi à cela en orientant davantage ses efforts vers le renforcement des services en ligne.

«Nous sommes impatients d'ajouter plus de fonctionnalités en nous associant à d'autres services et plates-formes médicaux numériques, tels que les plates-formes de prise de rendez-vous, les services de distribution de médicaments et les plates-formes de télémédecine, a signalé Saad.

L’entreprise est déjà en négociations avec des fournisseurs de télémédecine afin d’offrir ses services aux titulaires de la carte.

Saad et son équipe déplacent également leur réseau au-delà du Caire et d'Alexandrie.

 

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Ce rapport est publié par Arab News en tant que partenaire du Middle East Exchange, qui a été lancé par les initiatives mondiales du Cheikh Mohammed bin Rashid Al-Maktoum pour refléter la vision du Premier ministre des Émirats arabes unis et gouverneur de Dubaï afin d'explorer la possibilité de changer la situation dans le monde arabe.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".