L'avenir de TikTok aux Etats-Unis incertain après une interdiction gouvernementale

Déjà très critiquée aux Etats-Unis par les démocrates et les républicains, TikTok entame une année sous haute tension après le passage d'une loi interdisant la populaire plateforme de partage de vidéos sur les appareils des fonctionnaires (Photo, AFP)
Déjà très critiquée aux Etats-Unis par les démocrates et les républicains, TikTok entame une année sous haute tension après le passage d'une loi interdisant la populaire plateforme de partage de vidéos sur les appareils des fonctionnaires (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 06 janvier 2023

L'avenir de TikTok aux Etats-Unis incertain après une interdiction gouvernementale

  • Les élus conservateurs accusent TikTok, propriété du géant chinois ByteDance, d'être un outil d'espionnage ou de propagande au service de Pékin
  • Pour avoir une chance de continuer à être autorisé sur l'ensemble des smartphones américains, TikTok USA va possiblement devoir se séparer de ByteDance

NEW YORK: Déjà très critiquée aux Etats-Unis par les démocrates et les républicains, TikTok entame une année sous haute tension après le passage d'une loi interdisant la populaire plateforme de partage de vidéos sur les appareils des fonctionnaires.

Ce texte, ratifié la semaine dernière par le président américain Joe Biden, interdit aussi l'utilisation de TikTok à la Chambre des représentants et au Sénat.

Le poids renforcé au Congrès des républicains, qui détiennent la majorité à la Chambre, risque de compliquer encore plus la donne pour la plateforme.

Les élus conservateurs accusent en effet TikTok, propriété du géant chinois ByteDance, d'être un outil d'espionnage ou de propagande au service de Pékin.

TikTok est l'équivalent du "fentanyl numérique", a affirmé le député républicain Mike Gallagher, l'une des principales voix anti-chinoises au Congrès, comparant l'application à la drogue ayant causé de nombreux décès par overdose aux Etats-Unis.

"C'est très addictif et destructeur et nous voyons des données troublantes sur l'impact dévastateur de l'utilisation constante des réseaux sociaux, en particulier sur les jeunes hommes et femmes américains", a-t-il déclaré à NBC News.

"Nous devons nous demander si nous voulons que le Parti communiste chinois (PCC) contrôle ce qui est sur le point de devenir le groupe de médias le plus puissant des Etats-Unis", a-t-il ajouté.

Un porte-parole de TikTok, cité dans les médias américains, a formellement démenti ces accusations, assurant que le PCC "n'a de contrôle ni direct ni indirect sur ByteDance ou TikTok".

La loi fédérale américaine fait suite à des dizaines d'interdictions similaires à l'échelon des Etats ou des localités.

Pour avoir une chance de continuer à être autorisé sur l'ensemble des smartphones américains, TikTok USA va possiblement devoir se séparer de ByteDance.

C'était déjà le souhait formulé par l'ancien président Donald Trump qui avait ordonné que les activités de TikTok aux États-Unis soient vendues aux groupes américains Oracle et Walmart. Son successeur Joe Biden avait adopté une posture moins drastique après sa prise de fonctions.

Mais les relations avec TikTok se sont considérablement dégradées le mois dernier lorsque ByteDance a dû admettre que des employés avaient accédé de manière inappropriée à des données d'utilisateurs pour suivre des journalistes afin d'identifier l'origine de fuites dans les médias.

Une pluie de critiques s'est abattue sur TikTok, aux Etats-Unis comme à l'étranger. Le président français Emmanuel Macron a notamment accusé le réseau social chinois de censurer des contenus et d'encourager la dépendance en ligne chez les jeunes.

Tentative d'accord 

TikTok a essayé pendant des mois de trouver un partenariat de long terme avec le gouvernement américain via le Comité sur les investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS).

Des sources proches du dossier ont révélé que TikTok et l'administration Biden étaient sur le point de parvenir à un accord qui aurait défini des garanties strictes pour les données des utilisateurs américains.

"La solution envisagée par CFIUS est un ensemble complet de mesures avec plusieurs niveaux de contrôle gouvernemental et indépendant... Cela va bien au-delà de ce que fait n'importe quelle entreprise similaire aujourd'hui", a indiqué à l'AFP Brooke Oberwetter, porte-parole de TikTok.

Mais les négociations sont au point mort, d'autant que le directeur du FBI, Christopher Wray, a déclaré qu'il continuait de considérer TikTok comme une menace pour la sécurité nationale américaine.

M. Wray a averti le mois dernier que Pékin avait la capacité de contrôler l'algorithme de l'application, rendant les utilisateurs américains vulnérables à un gouvernement "qui ne partage pas nos valeurs, et qui a une mission qui est en contradiction totale avec le meilleur intérêt des États-Unis".

De son côté, TikTok nie catégoriquement que le gouvernement chinois exerce une telle influence.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.