Le gouvernement a lancé jeudi la plate-forme «1 jeune, 1 solution» destinée à mettre en relation les entreprises avec des jeunes cherchant un emploi ou une formation, et à faire connaître le plan jeunes dont «les premiers résultats sont positifs» selon Elisabeth Borne.
Sur www.1jeune1solution.gouv.fr, environ 20 000 offres de Pôle Emploi sont déjà accessibles pour les jeunes, des événements leur sont proposés en ligne. Une fonctionnalité permet également à chaque jeune d'être rappelé par la mission locale la plus proche de chez lui.
Pour les entreprises, la plate-forme vise «à valoriser celles qui recrutent et agissent pour les jeunes», a expliqué Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l'emploi et à l'engagement des entreprises.
Présenté en juillet et doté de 6,7 milliards d'euros, le plan «1 jeune, 1 solution» mobilise une palette de dispositifs pour aider chaque jeune à trouver une formation, un emploi, une mission de service civique, un contrat aidé ou un accompagnement pour les plus éloignés de l'emploi.
«On a plein de réponses, il faut que chaque jeune puisse en prendre connaissance», a expliqué la ministre du Travail en présentant la plate-forme au CFA Médéric (École hôtelière de Paris) dans le 17e arrondissement de la capitale.
Mme Borne a cité notamment 100 000 demandes pour bénéficier de la prime à l'embauche de 4 000 euros pour tout recrutement de jeune de moins de 26 ans en contrat de plus de trois mois ainsi que 100 000 demandes de primes déposées pour le recrutement d'un apprenti.
Mi-octobre «on était à 314 000 contrats d'apprentissage signés. Je pense qu'on va battre le record de 2019 (368 000 contrats)», a-t-elle dit.
Dans l'hôtellerie-restauration, «la prime a fortement aidé à l'embauche d'apprentis, notamment chez des petits indépendants qui n'ont pas beaucoup de personnel», a expliqué Jean-François Tostivint, directeur du CFA Médéric. Le centre de formation accueille plus d'apprentis (790 contre 750 l'année dernière) alors qu'il «s'attendait à en perdre une centaine». En dépit de la fermeture des restaurants, aucun d'entre eux n'a eu pour l'instant de rupture de contrat.
Sur les dispositifs d'accompagnement, la ministre a souligné notamment que l'objectif cette année de 100 000 garanties jeune (un accompagnement collectif pendant un an avec une rémunération mensuelle de 500 euros) «était réalisé à 70 %».