Cinq faits à savoir sur l'ex-basilique Sainte-Sophie

Cinq faits à savoir sur l'ex-basilique Sainte-Sophie
Short Url
Publié le Vendredi 24 juillet 2020

Cinq faits à savoir sur l'ex-basilique Sainte-Sophie

  • Après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, la basilique a été convertie en mosquée
  • Avant sa reconversion en mosquée, Sainte-Sophie était le musée le plus visité de Turquie

ISTANBUL: Plusieurs centaines de personnes participent vendredi à la première prière musulmane dans l'ex-basilique Sainte-Sophie depuis sa reconversion en mosquée.
Voici cinq choses à savoir sur ce monument classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, et dont l'utilisation fait régulièrement l'objet de controverses. 
Quel statut? 
Le majestueux ouvrage a été construit au VIe siècle sous l'empereur byzantin Justinien. Sainte-Sophie est aujourd'hui considérée comme l'un des héritages les plus importants de l'époque byzantine.
Après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, la basilique a été convertie en mosquée. 
Mais après l'effondrement de l'Empire au sortir de la Première Guerre mondiale, le président de la jeune République turque Mustafa Kemal décide, en 1934, d'en faire un musée. 
Le 10 juillet dernier, la justice turque a abrogé cette dernière décision. Peu après, le président Recep Tayyip Erdogan a publié un décret transformant de nouveau l'édifice en mosquée.
Pourquoi cette reconversion? 
Cette décision est l'aboutissement d'un long processus judiciaire.
En 2018, la Cour constitutionnelle a rejeté la requête d'une association turque qui demandait la réouverture de Sainte-Sophie au culte musulman.
Mais la décision du 10 juillet est intervenue dans un contexte où M. Erdogan cherche à rallier sa base conservatrice, dont une partie l'a boudé lors d'élections municipales remportées l'an dernier par l'opposition à Istanbul et Ankara.
Le principal parti d'opposition, le CHP (social-démocrate), accuse le président turc d'instrumentaliser Sainte-Sophie pour faire oublier la mauvaise situation économique actuelle.
"Sainte-Sophie est probablement le symbole le plus visible du passé ottoman de la Turquie et Erdogan l'instrumentalise pour galvaniser sa base", explique Anthony Skinner, du cabinet de consultants Verisk Maplecroft.
Quelles réactions?
Les Etats-Unis, ainsi que la Grèce et la Russie qui suivent de près le sort de l'héritage byzantin en Turquie, ont exprimé leur préoccupation.
Le pape François s'est aussi dit "très affligé" par la reconversion de l'ex-basilique en mosquée.
Mais c'est à Athènes que les réactions ont été les plus vives, dans un contexte plus large de tensions géopolitiques entre la Grèce et la Turquie. Le gouvernement grec a qualifié la décision de M. Erdogan de "provocation envers le monde civilisé".
L'Unesco a de son côté appelé la Turquie au dialogue avant toute décision susceptible de "porter atteinte" à la "valeur universelle" de ce monument.
Ankara a rejeté en bloc les critiques au nom de la "souveraineté".
Quid du patrimoine byzantin? 
Après l'annonce de la reconversion de Sainte-Sophie, les experts ont exprimé des inquiétudes concernant l'avenir de ses mosaïques byzantines.
Le gouvernement turc a assuré que tout serait mis en oeuvre pour les protéger. 
Selon l'Autorité turque des affaires religieuses, ces mosaïques seront dissimulées pendant les prières par des rideaux, l'islam interdisant toute représentation figurative.
En dehors des heures de culte, elles seront visibles par les visiteurs.
Et les visiteurs?
Avant sa reconversion en mosquée, Sainte-Sophie était le musée le plus visité de Turquie.
L'an dernier, le monument a attiré 3,8 millions de personnes attirées par sa riche histoire et son architecture unique mêlant plan basilical et minarets, sans oublier sa majestueuse coupole.
Après sa reconversion, les touristes de toutes confessions pourront toujours pénétrer dans l'enceinte de Sainte-Sophie. La Mosquée bleue voisine reçoit ainsi de nombreux visiteurs chaque jour.
Les touristes pourront même désormais visiter l'édifice gratuitement, alors qu'ils devaient payer lorsqu'il avait le statut de musée.


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
Short Url
  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
Short Url
  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
Short Url
  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).