La famille d'un célèbre footballeur interdite de quitter l'Iran

L'entraîneur iranien Ali Daei, en 2009 (Photo, AFP).
L'entraîneur iranien Ali Daei, en 2009 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 27 décembre 2022

La famille d'un célèbre footballeur interdite de quitter l'Iran

  • La justice iranienne avait mis sous scellés début décembre la bijouterie et le restaurant d'Ali Daei pour avoir rejoint les appels à la grève
  • Les médias d'État ont confirmé que la famille de M. Daei avait été interdite de quitter le pays en raison de son "association" à des groupes anti-gouvernementaux

TÉHÉRAN: La légende du foot iranien Ali Daei, qui a soutenu les manifestations après la mort de Mahsa Amini, a accusé lundi Téhéran d'avoir dérouté un vol qui transportait sa femme et sa fille vers Dubaï.

La justice iranienne avait mis sous scellés début décembre la bijouterie et le restaurant d'Ali Daei pour avoir rejoint les appels à la grève lancés par les manifestants après la mort de Mahsa Amini, une Iranienne d'origine kurde de 22 ans décédée durant sa garde à vue le 16 septembre, trois jours après son interpellation par la police des mœurs qui lui reprochait de violer le code vestimentaire strict pour les femmes.

Les médias d'État ont confirmé que la famille de M. Daei avait été interdite de quitter le pays en raison de son "association" à des groupes anti-gouvernementaux.

L'épouse et la fille de M. Daei sont montées à bord d'un vol Mahan Air à Téhéran, mais ont été contraintes de quitter l'appareil après avoir atterri sur l'île iranienne de Kish dans le Golfe, a déclaré le sportif de 53 ans cité par l'agence ISNA.

"Elles n'ont pas été arrêtées", a-t-il ajouté. "Personne ne m'a donné de réponse au sujet de cet incident. Je ne sais vraiment pas quelle est la raison de cette décision. Ma femme et ma fille allaient à Dubaï pour quelques jours".

L'épouse de M. Daei s'était engagée à informer les autorités si elle souhaitait quitter le pays "en raison de ses relations avec les groupes hostiles à la révolution islamique et les émeutiers", affirme l'agence IRNA citant la justice.

L'ancien attaquant avait déclaré à l'AFP en octobre que son passeport avait été confisqué par la police à son retour de l'étranger, avant de lui être restitué quelques jours plus tard. Il se dit également la cible de menaces depuis qu'il a soutenu les manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.

Le 27 septembre, M. Daei avait appelé sur les réseaux sociaux le gouvernement à "résoudre les problèmes du peuple iranien plutôt que de recourir à la répression".

M. Daei a joué en Bundesliga, notamment au Bayern Munich, et ses 109 buts au niveau international n'ont été dépassés que par Cristiano Ronaldo.

Il n'a pas assisté au Mondial au Qatar en raison de la répression des manifestations.


L'Arabie saoudite réclame davantage d'attention portée aux droits de l'homme en Palestine

Hala Al-Tuwaijri, la présidente de la Commission saoudienne des droits de l'homme, prononce un discours lors du sommet de haut niveau de la 58ᵉ session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève. (SPA)
Hala Al-Tuwaijri, la présidente de la Commission saoudienne des droits de l'homme, prononce un discours lors du sommet de haut niveau de la 58ᵉ session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève. (SPA)
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  • Le responsable saoudien des droits de l'homme a souligné l'engagement de Vision 2030 en faveur de l'égalité et de la paix dans le monde lors d'une session de l'ONU à Genève.

RIYAD :  l'Arabie saoudite a appelé à une plus grande attention sur la situation des droits de l'homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés lors d'une réunion de l'ONU en Suisse.

Le Royaume a également réaffirmé son engagement inébranlable en faveur de la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Cette déclaration fait partie du discours prononcé par la présidente de la Commission saoudienne des droits de l'homme et chef de la délégation du Royaume, Hala Al-Tuwaijri, lors du segment de haut niveau de la 58e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève.

Mme Al-Tuwaijri a déclaré que l'Arabie saoudite avait procédé à des réformes significatives en matière de droits de l'homme, sous l'impulsion de la Vision 2030, qui repose sur les principes d'égalité, de non-discrimination et de droit au développement.

« Cette vision a permis d'autonomiser les femmes, les jeunes et les groupes vulnérables, notamment les personnes handicapées, les personnes âgées et les travailleurs migrants, tout en améliorant la qualité de vie de tous », a déclaré M. Al-Tuwaijri.

« En outre, la Vision 2030 a accru l'efficacité des autorités compétentes pour accueillir des initiatives et des événements mondiaux majeurs, en plaçant les personnes et leurs droits au cœur des priorités nationales. »

M. Al-Tuwaijri a souligné l'engagement du Royaume à renforcer son cadre législatif, qui a mis en place un système juridique solide pour protéger et faire respecter les droits de l'homme.

Grâce à de vastes réformes juridiques et à de nouvelles lois, l'Arabie saoudite a renforcé la protection de tous les individus. Le Royaume accueille désormais une société diversifiée avec plus de 15 millions d'étrangers de plus de 60 nationalités, représentant plus de 44 % de la population, qui jouissent de leurs droits dans le cadre des normes les plus élevées de protection juridique.

Mme Al-Tuwaijri a réaffirmé l'engagement de l'Arabie saoudite à promouvoir la paix et la sécurité internationales, guidée par ses valeurs fondamentales et son adhésion à la Charte des Nations unies.

Elle a également souligné le soutien du Royaume aux causes justes et son rôle proactif dans la résolution de crises mondiales, notamment ses efforts dans le cadre de la crise ukrainienne.

La médiation menée par le prince héritier Mohammed bin Salman a notamment abouti à plusieurs échanges de prisonniers réussis entre la Russie et l'Ukraine, a déclaré Mme Al-Tuwaijri.

« Pour que les droits de l'homme soient universellement défendus, nous devons cultiver des sociétés fortes en affrontant les pratiques néfastes qui sapent l'harmonie sociale, notamment le mépris des religions, les discours de haine et l'affaiblissement des valeurs familiales », a-t-elle conclu.

Mme Al-Tuwaijri a réaffirmé l'engagement du Royaume à approfondir la coopération avec les mécanismes des droits de l'homme des Nations unies, soulignant l'importance de respecter les différentes valeurs et d'embrasser la diversité culturelle et civilisationnelle pour protéger et promouvoir les droits de l'homme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Le président syrien promet le "monopole" des armes aux mains de l'Etat

Cette photo diffusée par l'agence de presse officielle arabe syrienne (SANA) montre le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Sharaa, s'adressant aux représentants et dignitaires des communautés syriennes lors de la conférence de dialogue national convoquée par les nouvelles autorités du pays à Damas, le 25 février 2025. (AFP)
Cette photo diffusée par l'agence de presse officielle arabe syrienne (SANA) montre le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Sharaa, s'adressant aux représentants et dignitaires des communautés syriennes lors de la conférence de dialogue national convoquée par les nouvelles autorités du pays à Damas, le 25 février 2025. (AFP)
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  • Le président par intérim de la Syrie, Ahmad al-Chareh, s'est engagé mardi à garantir le "monopole" de l'Etat sur les armes lors de la conférence de dialogue national sur l'avenir du pays
  • Des représentants de la société civile, des communautés religieuses, des personnalités de l'opposition et des artistes participent à Damas à cette conférence

DAMAS: Le président par intérim de la Syrie, Ahmad al-Chareh, s'est engagé mardi à garantir le "monopole" de l'Etat sur les armes lors de la conférence de dialogue national sur l'avenir du pays, qui s'est ouverte deux mois et demi après la chute de Bachar al-Assad.

Ahmad al-Chareh avait été nommé en janvier président par intérim, après l'offensive menée par le groupe radical islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui a pris le pouvoir le 8 décembre à Damas, et avait annoncé qu'il mettrait en place un dialogue national durant la période de transition.

Des représentants de la société civile, des communautés religieuses, des personnalités de l'opposition et des artistes participent à Damas à cette conférence, censée représenter tous les Syriens et marquant le coup d'envoi de ce processus après des années de guerre civile.

L'administration autonome kurde qui contrôle une grande partie du nord-est de la Syrie et son bras armé, les Forces démocratiques syriennes (FDS), n'ont pas été invitées à y participer. Selon les organisateurs, aucune entité armée n'a reçu d'invitation.

"La Syrie n'accepte pas la division, elle est un tout intégré et sa force réside dans son unité", a lancé Ahmad al-Chareh dans son discours d'ouverture.

"Le monopole des armes entre les mains de l'Etat n'est pas un luxe, mais un devoir et une obligation", a-t-il affirmé.

Le nouveau pouvoir avait annoncé la dissolution de l'armée syrienne et de toutes les factions armées rebelles, dont HTS dirigé par Ahmad al-Chareh.

Les nouvelles autorités syriennes ont formé à la mi-février une commission de sept personnes, dont deux femmes, chargée de préparer cette conférence.

Deux membres de cette commission avaient affirmé dimanche que des rencontres avaient été organisées "dans plusieurs provinces syriennes, avec la participation de quelque 4.000 hommes et femmes".

Après une rencontre d'accueil et un dîner de bienvenue lundi, les travaux de la conférence ont débuté mardi au palais présidentiel avec des discussions et des ateliers.

L'agence officielle Sana a diffusé une vidéo montrant des centaines de participants affluant vers une grande salle du palais.

- "Rétablir les droits" -

La commission préparatoire avait assuré que la conférence mettrait l'accent sur "la justice de transition, la constitution, la réforme des institutions et de l'économie, l'unité du territoire syrien, ainsi que les libertés publiques et individuelles, et les libertés politiques".

Dans ce contexte, Ahmad al-Chareh a annoncé mardi qu'il mettrait en place une commission pour travailler sur la justice de transition dans le but de "rétablir les droits" des Syriens.

"Nous avons travaillé au cours des deux derniers mois pour poursuivre les auteurs de crimes contre les Syriens, et nous travaillerons à former une commission pour la justice de transition qui rétablira les droits des gens et, si Dieu le veut, leur rendra justice et traduira les criminels en justice", a-t-il déclaré.

La conférence représente "la première étape d'un long processus national" visant à "construire une nouvelle identité nationale syrienne qui préserve la paix civile", avait expliqué la commission préparatoire. Elle doit émettre des recommandations "qui serviront de base" pour un plan de réforme des institutions.

Un gouvernement provisoire est chargé de gérer les affaires courantes jusqu'au 1er mars, date à laquelle la Syrie doit se doter d'un nouveau gouvernement reflétant "la diversité" du peuple syrien, selon les nouvelles autorités.

L'administration autonome kurde s'était dite inquiète que la commission préparatoire soit constituée "à partir d'un seul spectre politique et idéologique, ce qui porte atteinte au principe de représentation équitable et inclusive de toutes les composantes du peuple syrien".

Ahmad al-Chareh avait précédemment déclaré que les forces dirigées par les Kurdes devraient être intégrées à l'armée nationale.

"La paix nationale est un devoir pour tous les citoyens", a-t-il réaffirmé mardi.

"Nous continuerons à mener une politique qui protège les intérêts du peuple syrien, sans aucune pression ou diktat extérieur", a affirmé pour sa part le chef de la diplomatie, Assaad al-Chaibani.


Les chefs de la Défense discutent du partenariat stratégique entre le Royaume et les États-Unis

Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth accueille le ministre saoudien de la Défense Khaled ben Salmane au Pentagone, le 24 février 2025. (Images Getty/AFP)
Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth accueille le ministre saoudien de la Défense Khaled ben Salmane au Pentagone, le 24 février 2025. (Images Getty/AFP)
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  • Le ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salmane, et le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, ont discuté des relations stratégiques entre les deux pays
  • Ils ont exploré les moyens de renforcer leur coopération en matière de défense et discuté des évolutions régionales et internationales

RIYAD: Le ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salmane, a rencontré le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, lundi à Washington.

Les deux hommes ont discuté des relations stratégiques entre le Royaume et les États-Unis, et «exploré les moyens de renforcer notre coopération en matière de défense», a écrit le prince Khaled dans un message publié sur X tôt mardi.

«Nous avons également discuté des évolutions régionales et internationales et des efforts visant à promouvoir la sécurité et la stabilité», a écrit le ministre saoudien, qui est en visite officielle dans le pays.

Cette visite vise à renforcer les relations entre les États-Unis et l'Arabie saoudite, et le prince Khaled y abordera des questions d'intérêt commun.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com