MOHAMMEDIA: Plusieurs explosions ont secoué en début de soirée la ville de Mohammedia au Maroc, à la suite d’un incendie qui s’est déclaré près de plusieurs dépôts de gaz.
La protection civile, arrivée sur place, cherche à déterminer ce qui a provoqué l’explosion. La situation risque de s’aggraver vu la proximité du feu avec le port pétrolier et la nature des produits inflammables, explique le média marocain en ligne barlamane.com.
Sur plusieurs vidéos partagées sur les réseaux sociaux, on peut distinguer ce qui semble être un dépôt, dévoré par un énorme incendie, visible sur plusieurs kilomètres à la ronde de la ville.
Près du dépôt en question, plusieurs badauds se pressaient pour voir ce qu’il se passait sur place, alors que les autorités essayaient de les éloigner du lieu. À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’incendie fait rage depuis près de trois heures.
? حريق المحمدية من زاوية أخرى pic.twitter.com/0qZP7KUkjp
— Youssef Belhaissi يوسف بلهيسي (@YBelhaissi) December 22, 2022
«J'étais dans ma voiture, et à un moment, j’ai entendu une explosion incroyable, puis ma voiture a commencé à trembler. À ce moment-là les gens ont commencé à courir dans tous les sens et les policiers nous ont ordonné de fuir», explique à Arab News en français Zakaria, un habitant de Mohammedia.
Si aucune information n’est encore disponible sur d'éventuelles pertes humaines, les autorités ont élevé le niveau d’alerte à son maximum. Selon un responsable s'adressant aux journalistes présents sur place, ce sont près de 2000 tonnes de gaz qui sont compromises.
Contacté par Arab News en français, Houcine El Yamani, secrétaire général du syndicat national des industries du pétrole et du gaz (CDT) présent sur les lieux de l'incendie, a déclaré qu’«heureusement, aucune perte humaine n'est à déplorer pour l'instant», avant d'ajouter qu'à la suite d'une réunion avec les autorités, «la situation semble maîtrisable» sans que la cause de l'incendie ne soit encore connue.
Du côté de la population, la peur est de mise. De nombreuses familles ont commencé à quitter leurs habitations par elles-mêmes pour trouver refuge plus loin. «Nous n'avons plus d'électricité depuis l'explosion, j'ai donc décidé d'aller chez ma famille à Casablanca» explique Sarah, jeune étudiante vivant à Mohammedia, à Arab News en francais. «L'air est irrespirable, on sent l'odeur du gaz, je préfère ne pas passer la nuit ici» confie-t-elle