La Banque centrale européenne semble sérieuse à propos d'un euro numérique.
Un mois à peine après que la banque centrale a publié un rapport majeur sur le sujet et ouvert une consultation publique, la présidente Christine Lagarde a déclaré que «son intuition» est que la zone euro pourrait avoir sa propre monnaie électronique d'ici deux à quatre ans. Pour autant que le reste du conseil des gouverneurs de l’institution soit d’accord avec elle, cela pourrait placer la BCE bien devant d’autres grandes banques centrales occidentales - surtout la Réserve fédérale américaine.
L’empressement de Lagarde apparaît avant tout stratégique. La zone euro fait face aux mêmes risques et opportunités que les autres économies en matière d'émission de monnaie numérique. Mais les gardiens monétaires de l’union peuvent percevoir une occasion rare de contester la domination du dollar, un objectif longtemps convoité. Le problème sera de saisir cette chance sans compromettre le bon fonctionnement du système financier.
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