Mondial: les supporters marocains déçus, mais fiers du parcours des Lions

Les supporters marocains lors du match de football pour la troisième place de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la Croatie et le Maroc au stade international Khalifa de Doha le 17 décembre 2022. (Photo, AFP)
Les supporters marocains lors du match de football pour la troisième place de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la Croatie et le Maroc au stade international Khalifa de Doha le 17 décembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 17 décembre 2022

Mondial: les supporters marocains déçus, mais fiers du parcours des Lions

  • Malgré la défaite, beaucoup se sont dits fiers du parcours des hommes de Walid Regragui, la première équipe africaine à s'être hissée en demi-finale d'une Coupe du monde
  • «On est déçus parce qu'on méritait de gagner aujourd'hui et surtout déçus d'avoir perdu contre la France (en demi-finale), ou là, c'était un peu juste»

PARIS: De Rabat à Lille, la déception se lisait sur les visages des supporters du Maroc samedi après la défaite contre la Croatie lors du match pour la troisième place du Mondial-2022, même si certains préféraient retenir le parcours historique des Lions de l'Atlas.

Sans comparaison avec les précédentes scènes de liesse populaire, quelques dizaines de personnes seulement ont célébré samedi soir la prestation des Lions de l’Atlas, battus (2-1), dans le centre de la capitale marocaine au son des tambour, des vuvuzelas et des klaxons, ont constaté des journalistes de l’AFP.

"Nous espérions qu'ils gagnent face à la France en demi-finale et aussi face à la Croatie aujourd'hui et les accueillir avec la médaille de la troisième place par le roi, mais dommage", a constaté Fatema Zahra, une supportrice de 23 ans.

Malgré la défaite, beaucoup se sont dits fiers du parcours des hommes de Walid Regragui, la première équipe africaine à s'être hissée en demi-finale d'une Coupe du monde. Jusqu'au Mondial qatari, les sélections africaines n'étaient jamais allées plus loin que les quarts.

"Nous n'avons pas imaginé tout ce parcours, ils ont été jusqu'en demi-finale et ils auraient dû être en finale mais pas de chance!", a dit Mohcine, 36 ans, drapé des couleurs nationales rouge et verte.

A Paris, l'avenue des Champs-Elysées, habituel point de rendez-vous pour les célébrations, est restée aux mains des touristes.

Les forces de l'ordre étaient présentes en nombre pour contenir la foule, mais aucun fan des Marocains n'était en vue une heure après la fin du match, ont constaté des journalistes de l'AFP.

«Très honorable»

A Marseille, les clients du British Club ont quitté ce bar du Vieux Port dès le coup de sifflet final.

"Je pars manger pour oublier, je suis trop déçue", a confié à l'AFP Maryam, étudiante de 22 ans qui a regardé les dernières minutes la bouche grande ouverte.

Pendant les six longues minutes d'arrêts de jeu, les mines sont restées graves, certains supporters soupirant tandis que d'autres gardaient les mains sur le visage.

Fetti, un plaquiste albanais de 24 ans, soutenait le Maroc parce que "c'était la surprise, ils ont mérité".

Mais dimanche il sera derrière la France qui affronte l'Argentine en finale.

Dans un bar de Lille, quelques supporters marocains ont tremblé dans les dernières minutes, voulant croire à un penalty que l'arbitre n'a finalement pas accordé.

"On est déçus parce qu'on méritait de gagner aujourd'hui et surtout déçus d'avoir perdu contre la France (en demi-finale), ou là, c'était un peu juste", a raconté à l'AFP Aziz Lebdaoui, 56 ans, après le coup de sifflet final.

"Mais je suis très fier parce que c'est la première fois qu'une équipe arabe, africaine arrive à ce stade, et c'est très honorable. Je pense qu'on peut dédier cette place a l'Afrique", s'est-il réjoui.

Quelque 12 800 policiers et gendarmes avaient été mobilisés samedi sur tout le territoire pour assurer la sécurité des festivités.

Mercredi, les célébrations de la qualification des Bleus en finale avaient été endeuillées par la mort d'un adolescent, renversé par un chauffard à Montpellier.

Des incidents étaient déjà survenus après la qualification du Maroc en demi-finales, et lors de la victoire du Maroc contre la Belgique en phase de groupes.

Dimanche, 14 000 policiers et gendarmes seront déployés dans tout le pays, dont 2.750 à Paris où les Champs-Elysées seront réservés au seuls piétons.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.