PARIS: L’Institut du monde arabe (IMA), en partenariat avec les Instituts français et les Alliances françaises dans diverses villes arabes, du Maghreb et du Moyen-Orient, coorganisent, du 14 novembre au 12 décembre, la Nuit de la poésie, une édition 100 % digitale, qui célèbre les poésies française et arabe sous le signe du dialogue et du partage.
Faire résonner la poésie contre la violence
Créée en 2016 par l’Institut du monde arabe, un an après les attentats terroristes commis à Paris, la Nuit de la poésie est un événement unique qui attire, de plus en plus, les amoureux de l’art poétique et de la prose. «On a eu envie de créer un événement de poésie comme réponse à cette barbarie», explique Marie Descourtieux, directrice des actions culturelles de l’IMA dans un entretien accordé au magazine français Télérama.
Mis en place en partenariat avec la Maison de la poésie dans le cadre du Festival Paris en toutes lettres, les artistes qui participent à cet événement feront résonner la poésie, et la musique et la danse apaiseront les âmes. Car, comme le mentionne le communiqué de l’Institut du monde arabe: «La parole est plus forte que la violence.»
Connexion et partage entre les cultures
Placée sous le signe du dialogue et du partage, la Nuit de la poésie permettra le tissage de liens entre les cultures française et arabe, grâce au partenariat mis en place entre l’Institut du monde arabe et les Instituts français d’Alger, Tunis, Abu Dhabi, Rabat, Beyrouth et Bagdad, et les Alliances française de Bahreïn, de Djeddah et de Riyad. La Nuit de la poésie est un événement unique qui fera vibrer les villes du monde arabe.
En effet, en raison du contexte exceptionnel, dû à la pandémie de Covid-19, l’édition 2020 a été adaptée. Elle se déroulera en version virtuelle. À l’agenda: nuits de la poésie et couvre-feux poétiques seront programmés les samedis 14, 21 et 28 novembre et 5 et 12 décembre prochain, de 22 heures à minuit. Selon les organisateurs, Abdellatif Laâbi, Breyten Breytenbach, Mahmoud Darwich, Charif Majdalani, Fadhil al Azzawi, Dima Kaakeh, Marc Alexandre Oho Bambe et Bakary Sow dit «B40» figurent parmi les poètes et écrivains qui seront programmés à cette occasion.
«Je suis ravie que cet événement soit maintenu malgré le contexte du confinement», nous confie Soraya, une Franco-Algérienne, fidèle des rencontres organisées par l’Institut du monde arabe à Paris. «Nous ne pourrons pas être là physiquement, mais nous pourrons suivre, chaque samedi, ces soirées qui seront consacrées à l’art et à la poésie depuis notre canapé», explique-t-elle.
#LImaALaMaison
Les musiciens et danseurs – Mohanad Aljaramani, Kamilya Jubran, Sarah Baya, M'hamed El Menjra, Abdallah Abozekry et Baptiste Ferrandis, Omar Haydar, Marc Codsi, Lola Malique, Skander Mliki, Batiste Darsoulant, Sanguebom – se mobiliseront pour offrir aux internautes des nuits poétiques, des compositions musicales et des chorégraphies qui seront retransmises sur le site de l’IMA ainsi que sur les réseaux sociaux des institutions partenaires dont Facebook et YouTube. Ces performances seront aussi disponibles via des plates-formes digitales dans neuf villes du monde arabe: Abu Dhabi, Alger, Bagdad, Bahreïn, Beyrouth, Djeddah, Rabat, Riyad et Tunis.
La directrice des actions culturelles de l’Institut du monde arabe, conceptrice de la version digitale de la Nuit de la poésie, a permis le maintien de cet événement grâce à la mise en place du programme #LImaALaMaison.
Le programme de ce samedi 14 novembre proposait, entre autres, une lecture musicale de Beyrouth 2020 (Actes Sud) de Chérif Majdalani (Prix spécial jury Femina 2020) par les comédiens Violaine Schwartz et Pierre Baux et le musicien Marc Codsi, une lecture musicale de poèmes de Dima Kaakech, accompagnée du guitariste M’hamed El Mendjra et le feuilleton des Mille et une Nuits par Ismaïl Kanouté, Clémence Azincourt, Batiste Darsoulant et Sanguebom.