Mondial: «Bravo à eux», les Marocains rendent hommage à leurs héros

Des supporters marocains regardent le match de demi-finale de la Coupe du monde de Qatar 2022 entre le Maroc et la France, dans la capitale Rabat, le 14 décembre 2022 (Photo,AFP).
Des supporters marocains regardent le match de demi-finale de la Coupe du monde de Qatar 2022 entre le Maroc et la France, dans la capitale Rabat, le 14 décembre 2022 (Photo,AFP).
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Publié le Vendredi 16 décembre 2022

Mondial: «Bravo à eux», les Marocains rendent hommage à leurs héros

  • De Rabat à Gaza en passant par Dakar, la liesse populaire a accompagné l'épopée des hommes de Walid Regragui
  • Cette demi-finale contre la France – copieusement sifflée pendant toute la rencontre – était particulièrement chargée d'histoire et de revanche

CASABLANCA: "Bravo à eux". Leurs espoirs sont douchés, à l'image des trombes d'eau qui se sont abattues mercredi sur le Maroc, mais les Lions de l'Atlas ont gagné le coeur du peuple marocain et au-delà des frontières du royaume.

"Ils ont fait un très beau match mais la chance n'a pas été de notre côté. On a tenu tête aux tenants du titre, c’est superbe", se réconfortait Oussama Abdouh, 35 ans, un  supporteur casablancais.

"Au-delà de la Coupe du monde, cette équipe nous a fait rêver jusqu’au bout et rien que pour ça, je leur tire mon chapeau", a-t-il ajouté.

Un autre fan, Hakim Salama, aurait aimé que l'histoire continue. "On a raté l’opportunité du siècle. Je suis dégoûté", lâche-t-il.

A Rabat, dans une capitale imbibée de pluie, loin des explosions de joie qui avaient fêté ses précédents exploits au Qatar, le parcours fantastique de l'équipe marocaine a été néanmoins salué par des salves de klaxons et des rassemblements festifs au son des tambours.

"L’équipe nationale a fait des miracles depuis le début du Mondial. Perdre ou gagner importe peu pour nous", commentait avant le match Rachid Sabbiq, croisé dans un marché du quartier populaire de Derb Sultan à Casablanca.

"Ils ont gagné le respect et l’admiration de tous les Marocains et ça n’a pas de prix !", ajoute ce vendeur ambulant qui a troqué le négoce des friandises pour des drapeaux marocains.

«On les remerciera jamais assez»

Derb Sultan est un des quartiers emblématiques de la plus grande ville du royaume, haut lieu du ballon rond marocain.

Fief de la résistance contre le protectorat français (1912-1956), il a vu naître en 1949 le plus prestigieux des clubs du royaume, le Raja de Casablanca.

Mais également des footballeur de renom comme Mohamed Jarrir (alias "Houmane"), le premier buteur marocain en Coupe du monde, contre l'Allemagne au Mexique en 1970.

"Dans ce quartier, on est épris de foot, donc forcément les victoires de l'équipe nationale nous font rêver", s'enthousiasme Mohamed Nadifi, un adolescent qui voudrait tant imiter son idole, Sofiane Boufal.

Dans tout le Maroc, pas un commerce qui ne vendait les tuniques rouges, des doudounes siglées, des drapeaux.

"Non seulement les Lions nous ont rendu heureux mais ils ont aussi permis de relancer le business", se réjouit Khalid Alaoui, habillé de rouge et de vert, les couleurs des Lions.

"Les maillots s'écoulent facilement depuis leur victoire contre la Belgique", sourit le jeune homme.

Touria Matrougui a bravé le froid et la pluie torrentielle pour aller à Derb Sultan acheter des tenues du Maroc pour ses quatre petits neveux.

"Ils ont brandi le drapeau marocain très haut et rien que pour ça, on ne les remerciera jamais assez", assure fièrement la quinquagénaire.

Fièvre africaine

Cette fièvre a gagné tout le continent africain et le monde arabe.

"Le Maroc a rendu tout un continent fier. J'ai suivi avec passion le parcours de cette équipe comme si c'était mon propre pays", confesse Sidibey Zoumana, un Ivoirien résident au Maroc depuis 2018.

De Rabat à Gaza en passant par Dakar, la liesse populaire a accompagné l'épopée des hommes de Walid Regragui.

"Les Lions de l’Atlas ont donné de la visibilité à notre pays, de la sympathie aussi. Ils ont prouvé qu’un pays africain peut aller loin, être compétitif", s'est consolé Saïd Mouhssine, 48 ans, après la défaite.

Cette demi-finale contre la France - copieusement sifflée pendant toute la rencontre - était particulièrement chargée d'histoire et de revanche.

"Ça me rappelle l’ambiance lors de l’indépendance du Maroc", a confié au quotidien Le Parisien l'écrivain Tahar Ben Jelloun.

Cette demi-finale s'est déroulée sur fond de crise diplomatique entre le Maroc et la France en raison des épineux dossiers des visas et du Sahara occidental.

Un couac, malgré tout, la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) a dû annuler mercredi des vols prévus entre Casablanca et Doha pour les supporteurs après que d'autres déjà arrivés au Qatar n'ont pu obtenir les tickets promis sur place pour ce match.

A Doha, des supporters marocains ont expliqué que la Fédération marocaine de football (FRMF) leur avait promis des billets dont ils ne disposaient pas à leur arrivée.

D'autres fans ont dénoncé le clientélisme et le favoritisme des officiels de la fédération qui "donnent des tickets à leurs amis et connaissances".


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.