Pour les Saoudiens, le chinois est la «langue de l'avenir»

En apprenant le chinois, vous aurez plus de chances de trouver un emploi et d'obtenir une licence dans l'université de votre choix en Chine. (SPA)
En apprenant le chinois, vous aurez plus de chances de trouver un emploi et d'obtenir une licence dans l'université de votre choix en Chine. (SPA)
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Publié le Mercredi 14 décembre 2022

Pour les Saoudiens, le chinois est la «langue de l'avenir»

  • Le Royaume s'impose comme le premier partenaire commercial de la Chine en Asie occidentale et en Afrique; la Chine, quant à elle, est le plus grand importateur de pétrole saoudien
  • «Je pense que le chinois deviendra la principale langue à l'avenir»

LA MECQUE: L'Arabie saoudite et la Chine viennent de signer par le biais de leurs ministères de l'Éducation un protocole d'accord. Celui-ci prévoit de fournir aux Saoudiens du matériel d'apprentissage de la langue chinoise ainsi que des instructeurs chinois chargés d'enseigner la langue et la littérature de leur pays dans les établissements scolaires publics.

Outre la formation des enseignants saoudiens à la langue et aux méthodes d'enseignement chinoises, le protocole d'accord prévoit de les initier à la culture chinoise grâce à un programme de formation dispensé dans tous les établissements d'enseignement.

«Nous sommes tous conscients que la langue chinoise s'impose à l’échelle internationale. Cette tendance se retrouve également dans les pays développés, où les politiciens ne cachent pas leur fierté de voir leurs fils et leurs filles parler la langue chinoise», affirme Mohammed Assiri, professeur adjoint de droit commercial international à l'université du roi Abdelaziz.

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Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, accueille le président chinois, Xi Jinping, lors d'une cérémonie organisée dans la capitale Riyad, le 8 décembre 2022. (AFP via le palais royal saoudien)

«Le chinois aura un impact considérable à l'avenir. En effet, le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a décidé d'inclure la langue chinoise dans les programmes d'enseignement. Cette décision souligne l'importance de cette langue», déclare-t-il.

M. Assiri est titulaire d'un doctorat de l'université des sciences politiques et du droit de Chine. Il explique à Arab News que l'apprentissage du chinois renforcera les relations ainsi que la coopération économique et commerciale entre les deux pays.

«Le Royaume s'impose comme le premier partenaire commercial de la Chine en Asie occidentale et en Afrique. La Chine, quant à elle, est le plus grand importateur de pétrole saoudien. De nombreuses entreprises chinoises ont récemment afflué au Royaume. Elles y voient un environnement propice aux affaires, comme le veut la Vision 2030 du Royaume. L'apprentissage du chinois élargit donc les perspectives de coopération avec ces entreprises et améliore les connaissances et la communication culturelle entre les deux pays», souligne-t-il.

«Le Royaume a investi dans son peuple. Il a envoyé ses citoyens en Chine pour apprendre le chinois et se spécialiser dans divers domaines. Le moment est venu de profiter du savoir-faire et des expériences que ces cadres transmettront à leurs concitoyens. Ils élaboreront par ailleurs une stratégie nationale destinée à enseigner le chinois avec l’appui des nouvelles technologies mondiales. Cette stratégie respectera en outre l'identité et la culture de l'Arabie saoudite, permettant ainsi d'obtenir les meilleurs résultats.»

Bowen Li enseigne le chinois à l'université du roi Abdelaziz. Il indique dans un entretien accordé à Arab Newsque le chinois fait partie des six langues officielles utilisées par les Nations unies. Près de 20 % de la population mondiale parle cette langue, selon lui.

«Le chinois attire de plus en plus d'étudiants. Le président, Xi Jinping, a été très clair à ce sujet: la langue reste le meilleur moyen de comprendre un pays. En apprenant le chinois et en prenant part au programme Chinese Bridge, les étudiants pourront découvrir une Chine riche, plurielle et exhaustive», déclare-t-il.

Aux yeux de Bowen Li, apprendre le chinois reste le meilleur moyen de mieux comprendre la Chine. «En apprenant le chinois, vous comprendrez l'Histoire et la culture de la Chine. Les étudiants qui maîtrisent le chinois pourront se familiariser avec des lexiques plus spécifiques. Ils pourront, à titre d’exemple, apprendre le lexique du tourisme ou de la technologie. Ainsi, les étudiants auront la possibilité de développer leurs connaissances pour les intégrer ensuite dans leur travail.»

Abir al-Ghamdi étudie le chinois à l’université du roi Abdelaziz. Elle indique vouloir apprendre plusieurs langues. Mais c'est le chinois qu'elle a choisi d'étudier, car c'est la langue la plus répandue dans le monde. «Je pense que le chinois deviendra la principale langue à l'avenir.»

La Chine possède la deuxième économie du monde et elle exerce une influence considérable sur le développement de l'économie mondiale. Apprendre la langue chinoise et travailler dans le secteur de l'économie chinoise lui ouvrira une multitude d'opportunités d'emploi dans les domaines de la traduction, de l'éducation et du tourisme, souligne Mme Al-Ghamdi.

«En apprenant le chinois, vous aurez plus de chances de trouver un emploi, mais aussi d'obtenir une licence dans l'université de votre choix en Chine. C'est un rêve qui se réalise pour moi. De plus, on peut apprendre à connaître la Chine et ses habitants ainsi que sa culture et sa civilisation historiques. Nous pourrons également partager notre culture avec son peuple.»

«Le chinois favorise la communication et l'échange de connaissances. L'apprentissage du chinois renforce les liens d'amitié et la coopération commerciale et culturelle entre la Chine et le Royaume.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com