Les cas de Covid explosent en Chine mais «impossible» de les dénombrer

Cette image tirée d'une vidéo de l'AFPTV montre des personnes faisant la queue devant un dispensaire pour la fièvre dans le cadre de la pandémie de Covid-19 à Pékin, le 14 décembre 2022. (AFP).
Cette image tirée d'une vidéo de l'AFPTV montre des personnes faisant la queue devant un dispensaire pour la fièvre dans le cadre de la pandémie de Covid-19 à Pékin, le 14 décembre 2022. (AFP).
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Publié le Mercredi 14 décembre 2022

Les cas de Covid explosent en Chine mais «impossible» de les dénombrer

  • Pékin et ses 22 millions d'habitants sont particulièrement touchés par cette vague de contamination, totalement inédite dans la ville depuis les débuts de la pandémie et qui s'est propagée à une vitesse fulgurante ces derniers jours
  • De nombreux Pékinois affirment sur les réseaux sociaux être malades et certaines entreprises ont fait état de 90% de leur personnel contaminé

PÉKIN : L'épidémie de Covid-19 explose en Chine, mais son ampleur est désormais "impossible" à déterminer, a concédé mercredi le ministère de la Santé, les tests n'étant plus obligatoires depuis l'assouplissement soudain des restrictions sanitaires.

Pékin et ses 22 millions d'habitants sont particulièrement touchés par cette vague de contamination, totalement inédite dans la ville depuis les débuts de la pandémie et qui s'est propagée à une vitesse fulgurante ces derniers jours.

La vice-Première ministre Sun Chunlan a déclaré que les infections "augmentaient rapidement" dans la capitale. De nombreux Pékinois affirment sur les réseaux sociaux être malades et certaines entreprises ont fait état de 90% de leur personnel contaminé.

Ces contaminations massives à Pékin sont un choc pour la plupart des Chinois, car seule une infime minorité des 1,4 milliard d'habitants du pays avaient été malades du Covid-19 depuis le début de la pandémie.

La semaine dernière, la Chine a assoupli de façon drastique ses restrictions sanitaires contre la maladie, lesquelles entendaient limiter au maximum les contaminations et les décès.

Les autorités avaient notamment décrété la fin du placement automatique en centre de quarantaine pour les personnes testées positives et l'arrêt des campagnes de dépistage massives via des tests PCR - qui étaient quasi-obligatoires.

Conséquence: le nombre de personnes qui prennent désormais d'elles-même l'initiative d'aller effectuer un test PCR a fortement diminué. Logiquement, le nombre de nouveaux cas détectés plonge, donnant la fausse impression d'une amélioration de la situation.

Pékin désert

Le ministère de la Santé a ainsi confirmé que les statistiques officielles ne reflétaient plus la réalité.

"La plupart des gens porteurs du virus mais asymptomatiques ne font plus de tests PCR, il est donc impossible d'avoir une idée précise du véritable nombre de personnes infectées", a-t-il indiqué.

La plupart des gens font désormais des autotests chez eux, une méthode qui passe sous les radars des autorités sanitaires.

Si les restaurants, cinémas, centres commerciaux, banques ou encore les parcs ont rouvert petit à petit ces derniers jours à Pékin, les rues restent paradoxalement très peu fréquentées malgré la fin des restrictions.

Beaucoup d'habitants malades préfèrent rester chez eux se soigner, d'autres ont peur d'être contaminés en sortant par -5°C et certains commerces ont dû refermer car trop d'employés étaient malades.

Devant l'hôpital Puren de Pékin, une cinquantaine de personnes, pour la plupart des patients fiévreux, faisaient la queue mercredi matin pour obtenir une consultation et se faire prescrire des médicaments.

"Je suis venue accompagner une personne âgée de ma famille. Il a de la fièvre depuis presque 10 jours consécutifs, donc on vient faire quelques examens", explique à l'AFP une quinquagénaire.

"Les gens ne viennent ici" qu'en cas de "symptômes importants", sinon ils restent se soigner à la maison, souligne-t-elle.

Voyages touristiques

Certains habitants ont constitué ces derniers jours des réserves excessives d'autotests et de médicaments anti-rhume ou anti-fièvre qui ont vidé les stocks des pharmacies. Une situation qui a créé un début de marché noir en ligne.

L'autorité de régulation du marché a infligé une amende de 300 000 yuans (41 000 euros) à une entreprise de Pékin qui vendait des autotests à des tarifs jugés prohibitifs, a rapporté mardi le journal Beijing News.

Le moteur de recherche Baidu a indiqué que les recherches avec le mot "Ibuprofène", un médicament contre la fièvre et l'état grippal qui est désormais sur toutes les lèvres en Chine, avaient augmenté de 430% en une semaine.

A rebours total de sa stratégie zéro Covid qu'il a longtemps défendue coûte que coûte, le gouvernement semble aujourd'hui déterminé à poursuivre la réouverture du pays.

Les autorités touristiques de Pékin ont ainsi annoncé mardi la reprise des voyages touristiques de groupes en provenance et à destination de la capitale.

Mais cette vague épidémique, qui au-delà de la capitale est appelée à s'étendre à d'autres endroits du pays, pourrait être durement ressentie par le système hospitalier, notamment dans les zones moins favorisées du pays.

L'autre inquiétude concerne les personnes âgées, dont des millions, par choix personnel ou par impossibilité de se rendre dans un centre de vaccination, ne sont pas encore totalement immunisées contre le Covid-19.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.