Yémen: Les Houthis accusés d'avoir torturé un prisonnier et d'avoir caché sa mort

Les responsables de l'organisation yéménite ont demandé la création d'une commission internationale chargée d'enquêter sur les conditions des prisonniers houthis (Photo, Shutterstock).
Les responsables de l'organisation yéménite ont demandé la création d'une commission internationale chargée d'enquêter sur les conditions des prisonniers houthis (Photo, Shutterstock).
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Publié le Mercredi 14 décembre 2022

Yémen: Les Houthis accusés d'avoir torturé un prisonnier et d'avoir caché sa mort

  • Omar Ahmed al-Samae a été impitoyablement torturé avant d'être assassiné
  • Le groupe de défense des droits a récemment affirmé que depuis la fin de 2014, les Houthis avaient exécuté 147 détenus dans des centres de détention

AL-MUKALLÂ: Un groupe yéménite de défense des droits de l'homme et des proches ont accusé les Houthis, soutenus par l'Iran, d'avoir torturé et tué un prisonnier de guerre, puis d'avoir dissimulé sa mort à sa famille pendant des années.

Le Réseau yéménite pour les droits et libertés a déclaré qu'Omar Ahmed al-Samae, un combattant du gouvernement yéménite capturé dans un champ de bataille dans la province de Saada en 2018, a été impitoyablement torturé avant d'être assassiné. Le groupe de miliciens a ensuite dit à sa famille qu'il était détenu en prison.

Mais lorsque ses parents se sont rendus de la ville de Taïz à Sanaa pour voir leur fils, les Houthis les ont escortés jusqu'à la morgue de l'hôpital modèle 48 et leur ont montré son corps. C'est alors que les parents ont repéré des signes évidents de torture.

Un rapport médical a montré qu'Al-Samae était décédé le 16 novembre 2020. Cependant, les Houthis ont continué à demander de l'argent à sa famille pour leur faire croire qu'il était toujours en vie, a affirmé le Réseau de défense des droits.

Dans un communiqué, le réseau a déclaré: «Pendant ce temps, le directeur de la prison des Houthis a demandé à plusieurs reprises à la famille de la victime des dépenses pour leur fils Omar, alors qu'Omar était mort il y a deux ans des suites de la torture par chocs électriques.»

Les responsables de l'organisation yéménite ont demandé la création d'une commission internationale chargée d'enquêter sur les rapports faisant état d'abus et de décès parmi les détenus appréhendés par les houthis.

Le groupe de défense des droits a récemment affirmé que depuis la fin de 2014, les Houthis avaient exécuté 147 détenus dans des centres de détention, tandis que 282 autres étaient morts en prison à la suite de négligences. Par ailleurs, 98 autres détenus seraient morts quelques jours après avoir été libérés par les Houthis.

Pendant ce temps, Reporters sans frontières (RSF) a averti que trois journalistes yéménites emprisonnés par les Houthis pourraient bientôt mourir après avoir été placés à l'isolement et torturés pendant des semaines.

Le groupe de défense de la liberté d'information a déclaré que le trio, qui fait partie des quatre journalistes condamnés à mort par un tribunal dirigé par les Houthis il y a deux ans, avait été séparé des autres prisonniers et battu, et il a exhorté les médiateurs internationaux à contribuer à leur libération.

Jonathan Dagher, responsable du bureau de RSF au Moyen-Orient, a accusé les Houthis d'utiliser les reporters comme otages pour faire pression dans les négociations.

«Les Houthis exécutent lentement leur sentence de mort en torturant ces journalistes.

«Nous demandons à l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, de faire tout son possible afin d’obtenir leur libération immédiate, et nous demandons aux Houthis de donner suite à leur propre proposition de permettre aux représentants de l'ONU de rendre visite à ces otages et d'autoriser de toute urgence une équipe médicale à venir les examiner.»

Par ailleurs, dans la province septentrionale de Hajjah, un drone chargé d'explosifs a frappé lundi une école du district de Hairan, tuant un enfant et en blessant trois autres.

Muammar al-Eryani, ministre yéménite de l'Information, a accusé les Houthis d'attaquer intentionnellement des institutions civiles, car l'école ne se situe pas à proximité d'un poste militaire ou d'un champ de bataille.

Il a soutenu que l'attaque réaffirmait le «mépris de la milice houthie pour les appels et les efforts en faveur du calme et de la paix».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.