IL est inadmissible que la Tunisie continue à former des compétences pour que d’autres pays en profitent. Certes il n’y a rien de répréhensible au fait que des jeunes diplômés, mais aussi des cadres expérimentés et qualifiés, optent pour l’étranger pour exercer leur métier, mais le problème fondamental est qu’ils quittent leur pays pour ne plus y revenir. Résultat : la Tunisie, qui fournit aujourd’hui d’autres pays en compétences, paie pour leur formation sans jamais en recevoir les dividendes.
L’on sait que c’est souvent les pays les plus pauvres et à faible revenu qui sont les plus touchés par la fuite des cerveaux. Ces dernières années, la Tunisie n’est pas seulement en train de perdre ses compétences hautement qualifiées, mais aussi des hommes et des femmes hyperformés. Cette hémorragie vers d’autres pays traduit un malaise dans la société tunisienne. Un symptôme de difficulté que connaissent en particulier les compétences, mais aussi d’autres catégories professionnelles.
Mais l’on n’est pas censé aussi ignorer que les manquements que s’étaient permis les gouvernants au lendemain de la Révolution avaient entamé un versant de reconversion grave. On était dans un monde où le savoir, les compétences et les mérites n’avaient pratiquement pas leur place. Encore moins leur signification. Les dérapages étaient tellement grands qu’ils continuent, jusqu’à aujourd’hui, à mettre en péril l’avenir de toute une génération. Il s’agit sans le moindre doute de carences et de transgressions qui se gravent à l’encre indélébile.
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