Mondial: Incidents après les victoires du Maroc et de la France, au moins 170 interpellations

Les supporters marocains célébrent leur victoire après le match de football de la Coupe du monde Qatar 2022 entre le Maroc et l'Espagne sur les Champs Elysées à Paris, le 6 décembre 2022. (Photo, AFP)
Les supporters marocains célébrent leur victoire après le match de football de la Coupe du monde Qatar 2022 entre le Maroc et l'Espagne sur les Champs Elysées à Paris, le 6 décembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 12 décembre 2022

Mondial: Incidents après les victoires du Maroc et de la France, au moins 170 interpellations

Les supporters marocains célébrent leur victoire après le match de football de la Coupe du monde Qatar 2022 entre le Maroc et l'Espagne sur les Champs Elysées à Paris, le 6 décembre 2022. (Photo, AFP)
  • Environ 20 000 personnes s'étaient rassemblées dans la soirée sur les Champs-Élysées, selon la préfecture de police de Paris
  • Sur les 100 personnes interpellées, 80, dont 23 mineurs, ont été placées en garde à vue dans la capitale, a détaillé le parquet

PARIS: Les forces de l'ordre ont procédé à 170 arrestations, dont 100 à Paris, au moment des incidents survenus après la qualification samedi du Maroc et de la France en demi-finales de la Coupe du Monde, a-t-on appris dimanche de source policière et auprès du parquet de Paris.

Environ 20.000 personnes s'étaient rassemblées dans la soirée sur les Champs-Élysées, selon la préfecture de police de Paris. Sur les 100 personnes interpellées, 80, dont 17 mineurs, ont été placées en garde à vue dans la capitale, a détaillé le parquet.

Elles ont été placées en garde à vue notamment pour "participation à un groupement, attroupement, violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, rébellion, dégradations et détention d'explosifs", a détaillé le parquet.

Dimanche soir, le ministère public a indiqué que concernant les 80 majeurs, 30 procédures avaient été classées sans suite et 13 gardes à vue étaient toujours en cours.

Pour le reste, huit personnes ont fait l'objet de poursuites ou de rappels à la loi immédiats, douze seront reconvoquées ultérieurement pour se voir signifier des poursuites, des alternatives aux poursuites ou des rappels à la loi.

Concernant les 17 gardes à vue de mineurs, les quatre relevant du parquet de Paris ont fait l'objet à parts égales de rappels à la loi et de classement, selon le parquet.

Les incidents ont éclaté vers 23H00. "Des projectiles ont été lancés sur les forces de sécurité, trois véhicules deux-roues ont été incendiés et une barricade a été érigée", a indiqué à l'AFP la préfecture de police de Paris.

"La devanture d'un café a été abîmée, la vitre d'une banque étoilée et un hall d'entrée a subi des dégradations", a ajouté la préfecture qui précise qu'aucun "incident significatif n'a été signalé".

Selon la préfecture de police, 19 policiers ont été légèrement blessés.

Ailleurs en France, 70 personnes ont été interpellées (en zones police), essentiellement pour jets de projectiles, outrages ou rébellion, selon une source policière dimanche.

Ce bilan ne concerne que les zones police, soit les principales agglomérations, mais pas les zones rurales relevant de la gendarmerie. La gendarmerie n'avait pas de bilan consolidé d'éventuelles interpellations dans son secteur.

En zones police, 33 policiers ont également été légèrement blessés, selon la source policière.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".