PARIS: Les forces de l'ordre ont procédé à 170 arrestations, dont 100 à Paris, au moment des incidents survenus après la qualification samedi du Maroc et de la France en demi-finales de la Coupe du Monde, a-t-on appris dimanche de source policière et auprès du parquet de Paris.
Environ 20.000 personnes s'étaient rassemblées dans la soirée sur les Champs-Élysées, selon la préfecture de police de Paris. Sur les 100 personnes interpellées, 80, dont 17 mineurs, ont été placées en garde à vue dans la capitale, a détaillé le parquet.
Elles ont été placées en garde à vue notamment pour "participation à un groupement, attroupement, violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, rébellion, dégradations et détention d'explosifs", a détaillé le parquet.
Dimanche soir, le ministère public a indiqué que concernant les 80 majeurs, 30 procédures avaient été classées sans suite et 13 gardes à vue étaient toujours en cours.
Pour le reste, huit personnes ont fait l'objet de poursuites ou de rappels à la loi immédiats, douze seront reconvoquées ultérieurement pour se voir signifier des poursuites, des alternatives aux poursuites ou des rappels à la loi.
Concernant les 17 gardes à vue de mineurs, les quatre relevant du parquet de Paris ont fait l'objet à parts égales de rappels à la loi et de classement, selon le parquet.
Les incidents ont éclaté vers 23H00. "Des projectiles ont été lancés sur les forces de sécurité, trois véhicules deux-roues ont été incendiés et une barricade a été érigée", a indiqué à l'AFP la préfecture de police de Paris.
"La devanture d'un café a été abîmée, la vitre d'une banque étoilée et un hall d'entrée a subi des dégradations", a ajouté la préfecture qui précise qu'aucun "incident significatif n'a été signalé".
Selon la préfecture de police, 19 policiers ont été légèrement blessés.
Ailleurs en France, 70 personnes ont été interpellées (en zones police), essentiellement pour jets de projectiles, outrages ou rébellion, selon une source policière dimanche.
Ce bilan ne concerne que les zones police, soit les principales agglomérations, mais pas les zones rurales relevant de la gendarmerie. La gendarmerie n'avait pas de bilan consolidé d'éventuelles interpellations dans son secteur.
En zones police, 33 policiers ont également été légèrement blessés, selon la source policière.