Que le régime dissolve ou non la police des mœurs, le fait qu'il fasse une concession aux yeux de tous sous le poids de la pression des protestations est exceptionnellement significatif. Il s'agit d'une tentative désespérée de contenir ces protestations.
La décision elle-même reste assez ambiguë et ne laisse guère entendre que les dirigeants comprennent la profondeur de la crise dans laquelle ils se trouvent. Le régime parie hautainement sur un changement imminent de conditions qui lui permettra de remettre les choses en ordre d'une manière qui convient. cela en temps voulu. Cependant, après dix semaines de protestations continues, le régime n'a pas encore compris que le temps n'est pas de son côté et que le mouvement de protestation a jeté les bases de manifestations généralisées de désobéissance civile dans les rues du pays.
Cette désobéissance civile a commencé à avoir des implications sur les fondements du régime, poussant des personnalités associées à la révolution et à l'État à prendre leurs distances avec les actions des autorités. L'exemple le plus clair de cette tentative d'auto-distanciation est la dernière déclaration de l'ancien président réformateur Mohammad Khatami.
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