Le président des Républicains Christian Jacob appelle à un "réarmement régalien, juridique et civique" du pays, en demandant, pour "réparer les fractures", un "plafond" d'immigration légale et, pour combattre l'islamisme, une "révision" de la Constitution.
"Tandis que le communautarisme et l'ultraviolence prospèrent, notre pays connaît une déliquescence de l'autorité. Cette situation d’une gravité exceptionnelle n'appelle pas de grands discours ou de petits tweets, mais un véritable réarmement régalien, juridique et civique", écrit le patron de la droite dans une tribune publiée lundi par Le Figaro, à la veille d'une convention de son parti sur l'autorité de l'Etat.
Le président de LR veut "faire de la sécurité une priorité budgétaire", en augmentant la mission "sécurités" d'au moins "5 milliards d’euros en cinq ans", pour donner davantage de moyens aux forces de l'ordre qui "manquent de tout".
Christian Jacob demande également "d'assurer l'effectivité des peines et de durcir la réponse pénale" avec notamment la construction de 20.000 places de prison, et de simplifier les procédures avec un nouveau code de procédure pénale "inspiré du droit britannique".
Pour "réparer les fractures territoriales, économiques, éducatives ou culturelles", il suggère de "réduire drastiquement une immigration" qu'il juge "aujourd'hui hors de contrôle" et "qui ne fait qu’aggraver le communautarisme".
"Il est temps d'arrêter les régularisations qui sont des primes à la violation de nos frontières et de notre droit, ainsi que de voter au Parlement un strict plafond d'immigration légale en fonction de nos capacités d’intégration", avance le député à quelques semaines d'un débat au Parlement sur la politique migratoire.
Contre l'islamisme, il propose d'"adapter notre droit" voire de "réviser" la Constitution: "la France a le droit de décider qui s'installe sur son sol et le droit de se défendre contre ceux qui veulent sa mort".
Il veut "éradiquer l’ennemi islamiste par tous les moyens, en expulsant systématiquement les étrangers liés aux mouvances islamistes et en fermant définitivement les lieux de culte salafistes ou fréristes".
Christian Jacob considère enfin que l'enseignement de la langue française doit être une "priorité absolue", "plutôt que d'+exalter+ les langues d’origine comme nous y invite le président de la République", qui avait suggéré d'étendre l'enseignement de l'arabe.