Immigration, islamisme: le chef de LR appelle à un "réarmement régalien"

Le député et président du groupe Les Republicains (LR) Christian Jacob arrive pour une réunion des partis politiques sur la réponse à Covid-19 avec le Premier ministre français Jean Castex. (Ludovic MARIN / AFP)
Le député et président du groupe Les Republicains (LR) Christian Jacob arrive pour une réunion des partis politiques sur la réponse à Covid-19 avec le Premier ministre français Jean Castex. (Ludovic MARIN / AFP)
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Publié le Lundi 16 novembre 2020

Immigration, islamisme: le chef de LR appelle à un "réarmement régalien"

  • Le président des Républicains Christian Jacob appelle à un "réarmement régalien, juridique et civique" du pays
  • Christian Jacob considère enfin que l'enseignement de la langue française doit être une "priorité absolue"

Le président des Républicains Christian Jacob appelle à un "réarmement régalien, juridique et civique" du pays, en demandant, pour "réparer les fractures", un "plafond" d'immigration légale et, pour combattre l'islamisme, une "révision" de la Constitution.

"Tandis que le communautarisme et l'ultraviolence prospèrent, notre pays connaît une déliquescence de l'autorité. Cette situation d’une gravité exceptionnelle n'appelle pas de grands discours ou de petits tweets, mais un véritable réarmement régalien, juridique et civique", écrit le patron de la droite dans une tribune publiée lundi par Le Figaro, à la veille d'une convention de son parti sur l'autorité de l'Etat.

Le président de LR veut "faire de la sécurité une priorité budgétaire", en augmentant la mission "sécurités" d'au moins "5 milliards d’euros en cinq ans", pour donner davantage de moyens aux forces de l'ordre qui "manquent de tout".

Christian Jacob demande également "d'assurer l'effectivité des peines et de durcir la réponse pénale" avec notamment la construction de 20.000 places de prison, et de simplifier les procédures avec un nouveau code de procédure pénale "inspiré du droit britannique".

Pour "réparer les fractures territoriales, économiques, éducatives ou culturelles", il suggère de "réduire drastiquement une immigration" qu'il juge "aujourd'hui hors de contrôle" et "qui ne fait qu’aggraver le communautarisme". 

"Il est temps d'arrêter les régularisations qui sont des primes à la violation de nos frontières et de notre droit, ainsi que de voter au Parlement un strict plafond d'immigration légale en fonction de nos capacités d’intégration", avance le député à quelques semaines d'un débat au Parlement sur la politique migratoire.

Contre l'islamisme, il propose d'"adapter notre droit" voire de "réviser" la Constitution: "la France a le droit de décider qui s'installe sur son sol et le droit de se défendre contre ceux qui veulent sa mort".

Il veut "éradiquer l’ennemi islamiste par tous les moyens, en expulsant systématiquement les étrangers liés aux mouvances islamistes et en fermant définitivement les lieux de culte salafistes ou fréristes".

Christian Jacob considère enfin que l'enseignement de la langue française doit être une "priorité absolue", "plutôt que d'+exalter+ les langues d’origine comme nous y invite le président de la République", qui avait suggéré d'étendre l'enseignement de l'arabe.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".