DJEDDAH : Dimanche dernier, le célèbre réalisateur américain Spike Lee était présent au Festival international du film de la mer Rouge de Djeddah pour la projection de son film Malcolm X, biographie épique nommée aux Oscars en 1992.
Spike Lee a également répondu aux questions qui lui ont été posées lors de l'entretien intitulé «In Conversation». De nombreux sujets ont été abordés, dont la possibilité de tourner un film en Arabie saoudite.

«Je parle à peine l'anglais. Je parle couramment le “brooklynais” (en référence au dialecte des habitants de Brooklyn). Je rêve de faire énormément de choses, mais il est dangereux de se projeter dans une culture que l'on ne connaît pas. Je me suis retrouvé dans des situations similaires lorsque j'ai essayé de réaliser des films sur les Noirs», déclare-t-il.
Le séjour du réalisateur en Arabie saoudite coïncide avec le 30e anniversaire de son film sur Malcolm X, militant américain engagé dans la lutte pour la reconnaissance des droits civiques. Il s'agit en effet du premier long-métrage de fiction tourné à La Mecque. Le tournage a été effectué par une équipe musulmane.
«Il était impératif de filmer Malcom pendant qu'il accomplissait le Hajj. Notre film a donc été le premier à obtenir l'autorisation d’introduire une caméra dans la vieille ville de La Mecque. Je n'avais pas le droit d'y aller. On a donc recruté une équipe musulmane. La plus haute Cour de justice ne m'a pas accordé cette permission. Mais ils étaient conscients de l'importance de Malcolm pour l'islam», souligne-t-il.
«Le film a été projeté hier. C'est la première fois qu'une salle de cinéma présente Malcolm X en Arabie saoudite. La boucle est bouclée».
Ce texte est la traduction d’un article paru Arabnews.com.