RIYAD: Tala al-Harbi disait que ce serait pour elle un «immense honneur» de présenter son premier film When Red Blooms («Le Rouge en fleur») le 5 décembre au Festival international du film de la mer Rouge.
«Cette expérience me permettra de consolider ma position en tant que réalisatrice et de forger une solide carrière dans l'industrie du cinéma en Arabie saoudite», explique la jeune réalisatrice de 19 ans dans un entretien accordé à Arab News.

When Red Blooms est un film à caractère philosophique qui nous propose un voyage à travers l'esprit d'une fille qui nourrit des ambitions irréalisables. Elle s'y adonne avec un perfectionnisme si morbide qu'il la conduit à l'autodestruction.
«When Red Blooms peut prendre différentes dimensions selon les personnes qui le regardent. Il incarne pour moi la lutte que nous menons tous en tant qu'êtres humains et les attentes d’une société qui nous demande d'être parfaits. Nous nous trouvons toutefois confrontés aux conflits qui nous opposent au monde extérieur et à nous-mêmes», déclare Mme Al-Harbi.
Cette réalisatrice compte parmi les vainqueurs de la 2e édition du Red Sea's 48-hour Filmmaking Challenge, un concours de films réalisés en quarante-huit heures qui s'est tenu en septembre.
«Une exaltation m'a envahie lorsque je me suis retrouvée entourée de l'équipe qui m'a aidée à réaliser ce film: Madawi al-Yahya, Natalie al-Sarraj, Lujain Salaam, Raghdaa Moubarak, Sam al-Ashari, et notre formidable actrice Raghad Bokhari», confie Mme Al-Harbi à Arab News.
L'un des plus grands défis auxquels son équipe a été confrontée a été celui d'écrire, de tourner et monter un film en quarante-huit heures, raconte Tala.
«En seulement quarante-huit heures, nous avons mis tout notre cœur dans ce film.»
«Les idées ne manquaient pas, mais il fallait que nous soyons rapides et efficaces pour produire un film dont nous serions fiers», précise-t-elle.

Tala al-Harbi et son équipe poursuivent leurs études de cinématographie. Ils rêvaient de produire un film qui fasse ressortir leur style et leur vision «au-delà des restrictions imposées par le cursus académique». Ce concours a permis de «montrer ce dont nous étions capables de réaliser par nous-mêmes».
Voici le conseil que donne Tala al-Harbi aux réalisateurs en herbe: ayez confiance en vous, et peu importe si les autres pensent que vous n'êtes pas à la hauteur. «C'est à ce moment-là que vous pourrez réaliser tout ce dont vous rêvez», conclut-elle.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com