RMEILANE, Syrie : La coalition internationale dirigée par les Etats-Unis a augmenté le nombre de ses patrouilles dans le nord-est de la Syrie après les avoir réduites en raison des bombardements turcs, ont indiqué vendredi un correspondant de l'AFP et une source militaire kurde.
La Turquie a lancé le 20 novembre une série de raids aériens dans le nord-est de la Syrie sur des positions de combattants kurdes, membres de groupes qualifiés de «terroristes» par Ankara.
Quelques centaines de soldats de la coalition internationale sont déployés dans cette région aux mains des Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes), fer de lance de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) chassé de ses fiefs en Syrie en 2019.
«La coalition internationale, en coordination avec les FDS, a repris ses patrouilles périodiques dans le nord-est de la Syrie, après qu'elles ont été réduites en raison des frappes turques sur la zone», a indiqué à l'AFP une source militaire kurde, sous couvert d'anonymat.
«La coordination entre les FDS et la coalition ne s'est pas arrêtée, mais elle a baissé avec la réduction des patrouilles et la nécessité pour les FDS de se concentrer sur les menaces turques», a-t-il ajouté.
Les patrouilles étaient passées de «20 par semaine à environ cinq ou six après le début des frappes turques», selon la source kurde.
Ces frappes, qui ont fait des dizaines de morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), ont baissé en intensité ces derniers jours.
Deux patrouilles de la coalition sont parties vendredi matin dans deux directions différentes depuis sa base de Rmeilane, près de Hassaké, selon un correspondant de l'AFP.
Chaque patrouille comprenait quatre véhicules blindés arborant des drapeaux américains et était accompagnée d'un véhicule des FDS.
Des patrouilles de la coalition ont également eu lieu vendredi, plus au sud, dans la province de Deir Ezzor, selon l'OSDH.
La coalition internationale est le principal soutien des FDS, principalement constituée de membres des Unités de protection du peuple (YPG), qualifiées d'organisation «terroriste» par Ankara.
Après que la Turquie a lancé ses frappes et menacé d'une opération terrestre, les FDS ont exhorté Washington à adopter une position plus «ferme» pour freiner Ankara.
Les FDS ont averti que l'escalade turque entraverait sa lutte contre l'EI, menée avec la coalition, alors que le groupe jihadiste continue de mener des attaques sporadiques.