LE CAIRE : L’Égypte lancera son système de facturation électronique (e-facturation) révolutionnaire dimanche.
Le ministre des Finances Mohammed Maait a annoncé le lancement de la première phase du système de facturation électronique, qui sera le premier dans l’histoire du pays.
Le ministre a indiqué que plusieurs entreprises devront adhérer au système successivement jusqu'à la fin de juin 2021, ajoutant que ce programme était une étape importante de la transformation numérique dans le cadre de la Vision 2030 de l’Égypte.
C’est également une étape importante dans le développement du régime fiscal et dans l’accroissement de l’efficacité du contrôle fiscal, ce qui contribue à la réclamation des droits des finances publiques de l’État d’une manière qui permet d’atteindre les objectifs financiers et économiques. Cela permettra également à l’Égypte d’achever sa voie de développement et d’améliorer le niveau de vie des citoyens.
M. Maait a affirmé que le système d’e-facturation « révolutionnera » l’intégration entre le régime fiscal et la communauté commerciale, afin de « transformer l’économie informelle en économie formelle ».
Il a ajouté que l’Égypte était parmi les pays qui ouvraient la voie à la mise en œuvre d’un système d’e-facturation dans le cadre d’un projet de transformation numérique dans le monde arabe. Le ministre a mentionné que ce système était suivi de près et soutenu par les dirigeants politiques du pays.
C’est une étape importante dans le développement du régime fiscal et de l’accroissement de l’efficacité du contrôle fiscal.
M. Maait a déclaré que le ministère des Finances et l’Autorité fiscale fourniraient un soutien aux entreprises pour l’adhésion obligatoire au système d’e-facturation. Il a averti que des mesures seraient prises contre les entreprises qui refusent d’y adhérer, y compris des poursuites judiciaires conformément aux dispositions de la nouvelle loi sur les procédures fiscales unifiées.
Le ministre a expliqué que le nouveau système permettra l’échange instantané de données pour les factures en format numérique.
Il a souligné que l’e-facturation contribuera à la transformation numérique des transactions commerciales et utilisera une technologie de pointe qui validera formellement les données des sources, des destinataires et du contenu des factures.
Le nouveau système devrait également apporter d’autres avantages, notamment des limitations accrues sur le marché noir et sur l’économie informelle de l’Égypte, a ajouté M. Maait.
D’après le dernier recensement économique réalisé par l’Agence centrale égyptienne pour la mobilisation publique et les statistiques, la taille de l’économie informelle comprenait 53% des entreprises du pays, qui emploient environ 4 millions de personnes, soit 29,3% de la main-d’œuvre.
Le volume d’argent investi dans le secteur s’élevait à 69,3 milliards de livres égyptiennes (4,4 milliards de dollars), ce qui représente environ 5,1% du capital libéré de l’activité économique totale de l’Égypte.
Les économistes et experts financiers égyptiens estiment la taille de l’économie informelle en Égypte à 395 milliards de dollars — environ 50% de l’économie du pays.
L’économie informelle, représentée principalement par des petites, moyennes et micro-entreprises, n'est pas soumise à un contrôle de qualité ou un contrôle fiscal.
Les entreprises informelles ou du marché noir sont répandues en Égypte sous forme de vendeurs de rue, de marchés, de chariots de nourriture, de restaurants, d’usines et de biens immobiliers sans licence.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com