Les États-Unis et l’OSCE cherchent à mettre fin à la guerre et aux atrocités en Ukraine

Tout en critiquant vivement la Russie pour son rôle dans le conflit, Carpenter a déclaré que les nations européennes s’étaient récemment entretenues avec Moscou et Kiev pour une «désescalade». (FICHIER/AFP)
Tout en critiquant vivement la Russie pour son rôle dans le conflit, Carpenter a déclaré que les nations européennes s’étaient récemment entretenues avec Moscou et Kiev pour une «désescalade». (FICHIER/AFP)
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Publié le Mercredi 30 novembre 2022

Les États-Unis et l’OSCE cherchent à mettre fin à la guerre et aux atrocités en Ukraine

Tout en critiquant vivement la Russie pour son rôle dans le conflit, Carpenter a déclaré que les nations européennes s’étaient récemment entretenues avec Moscou et Kiev pour une «désescalade». (FICHIER/AFP)
  • La prochaine réunion de l'OSCE début décembre est très importante, selon le représentant américain à l'OSCE, Michael Carpenter
  • L'escalade nucléaire est un «danger réel et imminent»

WASHINGTON: La prochaine réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), sera essentielle pour aider à mettre fin à la guerre en Ukraine et aux violations continues des droits humains dans ce conflit.

C'est le point de vue de Michael Carpenter, représentant permanent des États-Unis à l'OSCE, qui a récemment évoqué avec Arab News la réunion annuelle du conseil ministériel du groupe à Lodz, en Pologne, les 1er et 2 décembre.

Carpenter a déclaré que les responsables de l'OSCE devraient discuter de l'élargissement du travail de l'organisation pour s'attaquer à des problèmes tels que la traite des êtres humains et la surveillance des élections.

Tout en critiquant vivement la Russie pour son rôle dans le conflit, Carpenter a indiqué que les nations européennes avaient récemment eu des entretiens avec Moscou et Kiev pour une «désescalade».

Les commentaires de Carpenter interviennent alors que des médias américains ont divulgué des détails depuis deux semaines sur uneréunion secrète entre le directeur de la CIA, Bill Burns, et son homologue du renseignement russe, Sergey Naryshkin, à Ankara, en Turquie. La réunion faisait partie des efforts américains actuels dans leur «communication avec la Russie sur la gestion du risque» d'une éventuelle escalade nucléaire.

Un porte-parole de la CIA a refusé de fournir des commentaires à Arab News sur la réunion, invoquant une absence d'autorisation pour parler du programme du directeur de la CIA.

L'OSCE compte 57 États participants d'Europe, d'Asie centrale et d'Amérique du Nord et s'emploie à promouvoir les droits humains et la gouvernance démocratique à travers la surveillance des élections et la lutte contre la traite des êtres humains.

L’organisation fonctionne comme un forum de dialogue sur les problèmes mondiaux touchant les États membres, et compte 13 missions sur le terrain dans les Balkans occidentaux, en Asie centrale et en Moldavie. Un nouveau bureau sera bientôt mis en place en Ukraine.

Carpenter a déclaré qu'une nouvelle mission sur le terrain appelée «programme de soutien à l'Ukraine» a été mise en place le 1er novembre, financée par une «contribution généreuse» des États-Unis et d'autres soutiens volontaires.

«Grâce à cette nouvelle présence sur le terrain, nous avons l'intention de soutenir des projets qui contribueront à renforcer la résilience des infrastructures essentielles de l'Ukraine, à permettre un déminage humanitaire et une limitation des incidences environnementales de la guerre», a-t-il précisé.

La délégation américaine serait dirigée par Victoria Nuland, sous-secrétaire d'État américaine aux Affaires politiques, qui viendra se joindre aux représentants des 57 États participants de l'OSCE et aux 11 États partenaires.

Carpenter a indiqué que le sujet le plus important de la prochaine réunion était la guerre en Ukraine. «L’essentiel n’est pas ce qui a été dit à l'OSCE, mais ce qui a été fait.»

Il a précisé que les États de l'OSCE prenaient leurs décisions sur la base d’un consensus. Celle-ci dispose de trois institutions autonomes: le Bureau des institutions démocratiques et des droits humains, le représentant pour la liberté des médias et le Haut-Commissariat pour les minorités nationales.

«L'OSCE dispose d'un certain nombre de représentants spéciaux qui travaillent sur des questions extrêmement importantes, comme la lutte contre la corruption, la lutte contre la traite des êtres humains, le soutien à l'égalité des sexes et la promotion de la tolérance et de la non-discrimination», a-t-il affirmé.

Il a expliqué qu'au Tadjikistan, par exemple, l'OSCE soutenait les centres de ressources pour les femmes qui fournissent les seuls points de vente approuvés par le gouvernement pour les victimes de violence domestique. Elles ont accès à une aide juridique, à un soutien psychologique et à une aide à la recherche d'emploi.

«Dans les Balkans occidentaux et en Asie centrale, nos missions sur le terrain soutiennent les efforts visant à documenter et à protéger les stocks d'armes légères et de petit calibre afin de renforcer la stabilité et la sécurité dans bon nombre de ces sociétés sortant d'un conflit.»

Carpenter a indiqué qu'à la suite de la guerre en Ukraine, l'OSCE a diffusé des informations sur les risques de traite des êtres humains en utilisant un partenariat public privé innovant transmettant les informations aux smartphones des personnes les plus à risque.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.