WASHINGTON: La prochaine réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), sera essentielle pour aider à mettre fin à la guerre en Ukraine et aux violations continues des droits humains dans ce conflit.
C'est le point de vue de Michael Carpenter, représentant permanent des États-Unis à l'OSCE, qui a récemment évoqué avec Arab News la réunion annuelle du conseil ministériel du groupe à Lodz, en Pologne, les 1er et 2 décembre.
Carpenter a déclaré que les responsables de l'OSCE devraient discuter de l'élargissement du travail de l'organisation pour s'attaquer à des problèmes tels que la traite des êtres humains et la surveillance des élections.
Tout en critiquant vivement la Russie pour son rôle dans le conflit, Carpenter a indiqué que les nations européennes avaient récemment eu des entretiens avec Moscou et Kiev pour une «désescalade».
Les commentaires de Carpenter interviennent alors que des médias américains ont divulgué des détails depuis deux semaines sur uneréunion secrète entre le directeur de la CIA, Bill Burns, et son homologue du renseignement russe, Sergey Naryshkin, à Ankara, en Turquie. La réunion faisait partie des efforts américains actuels dans leur «communication avec la Russie sur la gestion du risque» d'une éventuelle escalade nucléaire.
Un porte-parole de la CIA a refusé de fournir des commentaires à Arab News sur la réunion, invoquant une absence d'autorisation pour parler du programme du directeur de la CIA.
L'OSCE compte 57 États participants d'Europe, d'Asie centrale et d'Amérique du Nord et s'emploie à promouvoir les droits humains et la gouvernance démocratique à travers la surveillance des élections et la lutte contre la traite des êtres humains.
L’organisation fonctionne comme un forum de dialogue sur les problèmes mondiaux touchant les États membres, et compte 13 missions sur le terrain dans les Balkans occidentaux, en Asie centrale et en Moldavie. Un nouveau bureau sera bientôt mis en place en Ukraine.
Carpenter a déclaré qu'une nouvelle mission sur le terrain appelée «programme de soutien à l'Ukraine» a été mise en place le 1er novembre, financée par une «contribution généreuse» des États-Unis et d'autres soutiens volontaires.
«Grâce à cette nouvelle présence sur le terrain, nous avons l'intention de soutenir des projets qui contribueront à renforcer la résilience des infrastructures essentielles de l'Ukraine, à permettre un déminage humanitaire et une limitation des incidences environnementales de la guerre», a-t-il précisé.
La délégation américaine serait dirigée par Victoria Nuland, sous-secrétaire d'État américaine aux Affaires politiques, qui viendra se joindre aux représentants des 57 États participants de l'OSCE et aux 11 États partenaires.
Carpenter a indiqué que le sujet le plus important de la prochaine réunion était la guerre en Ukraine. «L’essentiel n’est pas ce qui a été dit à l'OSCE, mais ce qui a été fait.»
Il a précisé que les États de l'OSCE prenaient leurs décisions sur la base d’un consensus. Celle-ci dispose de trois institutions autonomes: le Bureau des institutions démocratiques et des droits humains, le représentant pour la liberté des médias et le Haut-Commissariat pour les minorités nationales.
«L'OSCE dispose d'un certain nombre de représentants spéciaux qui travaillent sur des questions extrêmement importantes, comme la lutte contre la corruption, la lutte contre la traite des êtres humains, le soutien à l'égalité des sexes et la promotion de la tolérance et de la non-discrimination», a-t-il affirmé.
Il a expliqué qu'au Tadjikistan, par exemple, l'OSCE soutenait les centres de ressources pour les femmes qui fournissent les seuls points de vente approuvés par le gouvernement pour les victimes de violence domestique. Elles ont accès à une aide juridique, à un soutien psychologique et à une aide à la recherche d'emploi.
«Dans les Balkans occidentaux et en Asie centrale, nos missions sur le terrain soutiennent les efforts visant à documenter et à protéger les stocks d'armes légères et de petit calibre afin de renforcer la stabilité et la sécurité dans bon nombre de ces sociétés sortant d'un conflit.»
Carpenter a indiqué qu'à la suite de la guerre en Ukraine, l'OSCE a diffusé des informations sur les risques de traite des êtres humains en utilisant un partenariat public privé innovant transmettant les informations aux smartphones des personnes les plus à risque.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com