Quatre Palestiniens tués, une soldate israélienne blessée en Cisjordanie

Des personnes en deuil se rassemblent autour des corps de Palestiniens tués lors d'affrontements avec les forces de l'armée israélienne, dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée. (Photo, AFP)
Des personnes en deuil se rassemblent autour des corps de Palestiniens tués lors d'affrontements avec les forces de l'armée israélienne, dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 29 novembre 2022

Quatre Palestiniens tués, une soldate israélienne blessée en Cisjordanie

Des personnes en deuil se rassemblent autour des corps de Palestiniens tués lors d'affrontements avec les forces de l'armée israélienne, dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée. (Photo, AFP)
  • L'assaillant présumé de l'attaque est mort a indiqué l'hôpital Shaarei Tsedek à Jérusalem dans lequel il avait été transporté de même que la victime, une jeune femme de vingt ans grièvement blessée à la tête
  • A Beit Ommar, selon le ministère palestinien de la Santé, un Palestinien a succombé après avoir été blessé par balle à la tête par l'armée israélienne

RAMALLAH: Les forces israéliennes ont tué tôt mardi trois Palestiniens dans différents incidents en Cisjordanie occupée, avant une attaque à la voiture bélier ayant blessé une soldate israélienne, encore dans ce territoire en proie à une recrudescence de la violence.

L'assaillant présumé de l'attaque à la voiture bélier qui a eu lieu près de la colonie de Kokhav Yaakov, près de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie, est décédé, a indiqué l'hôpital Shaarei Tsedek à Jérusalem où il avait été transporté comme sa victime, une soldate de 20 ans "blessée modérément" a précisé l'armée israélienne.

Plus tôt mardi, l'armée israélienne a affirmé avoir réagi à l'agression d'"émeutiers" lors de deux incidents distincts. Le premier est survenu à Beit Ommar, près de Hébron, une ville du sud de la Cisjordanie où les tensions demeurent vives entre des colons israéliens et la population palestinienne locale, le second à Kafr Ein, près de Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.

A Beit Ommar, selon le ministère palestinien de la Santé, un Palestinien a succombé après avoir été blessé par balle à la tête par l'armée israélienne. Il a été identifié comme étant Mufid Mahmud Khalil (44 ans) par l'agence de presse palestinienne Wafa.

De son côté, l'armée a dit avoir ouvert le feu sur "des émeutiers" qui avaient lancé des pierres et des engins explosifs en direction des soldats après que deux véhicules de l'armée en patrouille se furent retrouvés bloqués par un problème technique.

Puis, à Kafr Ein, Jawad et Dhafer Abdul Rahman Rimawi, deux frères de 22 et 21 ans, ont été tués par des tirs de l'armée israélienne, selon le ministère palestinien.

Le ministre palestinien des Affaires civiles Hussein al-Cheikh a qualifié "d'exécution de sang-froid" cet incident.

L'armée israélienne a elle évoqué une "violente émeute" au cours d'une opération de routine, avec des "suspects" lançant "des pierres et des cocktails Molotov en direction des soldats, qui ont répondu par des moyens de dispersion anti-émeute et des tirs réels".

«Point d'ébullition»

Après ces affrontements, le mouvement islamiste armé Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza et comptant aussi des soutiens en Cisjordanie, a affirmé que "l'escalade" israélienne allait rencontrer une "résistance croissante" de la part des Palestiniens dans ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

A partir du printemps, l'armée israélienne a multiplié les raids à travers ce territoire, dans la foulée d'attaques anti-israéliennes meurtrières.

Ces opérations et les heurts qui y sont parfois associés ont fait plus de 125 morts palestiniens, incluant des combattants, le bilan le plus lourd depuis sept ans, selon l'ONU. De son côté, le bureau du Premier ministre israélien sortant Yaïr Lapid a chiffré mardi à 31 le nombre d'Israéliens tués dans des "actes de terrorisme" depuis le début de l'année.

"Le conflit atteint de nouveau un point d'ébullition", a déclaré lundi le médiateur de l'ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland, à la veille de la journée internationale de "solidarité" avec les Palestiniens.

Nouveau gouvernement

Ces événements interviennent au moment où se poursuivent les tractations pour former un nouveau gouvernement entre le Premier ministre israélien désigné Benjamin Netanyahu, à la tête du parti de droite Likoud, et ses alliés ultra-orthodoxes et d'extrême droite, arrivés majoritaires aux législatives du 1er novembre (64 sièges sur 120).

Figure de proue de l'extrême droite en faveur d'un usage plus important de la force  contre le "terrorisme", Itamar Ben Gvir a déjà signé un accord avec le Likoud en vertu duquel il occupera le poste de ministre de la Sécurité nationale dans le prochain gouvernement.

Or, la semaine dernière, l'armée israélienne avait suspendu deux soldats mis en cause dans l'agression de militants des droits de l'homme à Hébron, dont l'un avait pris la parole en faveur de ce ténor de l'extrême droite. "Ben Gvir va faire le ménage ici. C'est fini, vous avez perdu (...) la fête est finie", avait déclaré un des deux soldats, des propos qui ont scandalisé une grande partie de la presse israélienne.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.