Un monde surréaliste se referme avec la Biennale de Venise

Affiche de La Biennale de Venise. (Photo : site officiel de l'événement)
Affiche de La Biennale de Venise. (Photo : site officiel de l'événement)
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Publié le Dimanche 27 novembre 2022

Un monde surréaliste se referme avec la Biennale de Venise

  • Cette exposition diversifiée, ouverte aux artistes internationaux, a en effet accueilli des artistes de différents pays arabes venant d’Arabie saoudite, d'Égypte, des Émirats arabes unis, du Liban, d'Oman, et de Syrie
  • L'exposition de chaque pays est couronnée de son propre titre et reflète le travail d'âmes brillantes

BEYROUTH : La 59e édition de la Biennale d’art de Venise, « The Milk of Dreams » (Le lait des rêves), s’est clôturée dimanche 27 novembre. Une occasion de revenir sur cet événement qui s'est déroulée dans le Pavillon Central (Giardini) et dans l'Arsenale, de la Cité des Doges, avec la participation de 213 artistes de 58 pays, dont au moins six pays arabes.

Cette exposition tire son titre d'un livre de Leonora Carrington, dans lequel l'artiste surréaliste décrit un monde magique où chacun peut changer, être transformé, devenir quelque chose ou quelqu'un d'autre grâce à son imagination, a expliqué la commissaire de l'événement, Cecilia Alemani, créatrice italienne basée à New York.

En somme, un exercice où la vie est réenvisagée.

Alemani avait détaillé les trois axes thématiques de cette édition de la Biannale Arte : «La représentation des corps et de leurs métamorphoses ; la relation entre les individus et les technologies ; le lien entre les corps et la Terre».

Une exposition à vocation universelle

Le catalogue de l’exposition Le lait des rêves, se compose de deux volumes. Le premier est consacré à l'exposition internationale, organisée par Cecilia Alemani.  Celui-ci comprend la contribution originale de la commissaire ainsi qu'un large éventail d'illustrations et d'essais critiques rédigés par certains des penseurs et écrivains les plus avant-gardistes d'aujourd'hui.

Le volume II est consacré aux participations nationales et aux événements collatéraux.

Cette exposition diversifiée, ouverte aux artistes internationaux, a en effet accueilli des artistes de différents pays arabes venant d’Arabie saoudite, d'Égypte, des Émirats arabes unis, du Liban, d'Oman, et de Syrie. L'exposition de chaque pays est couronnée de son propre titre et reflète le travail d'âmes brillantes.

Arabie Saoudite

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The Teaching Tree, 2022, Installation sculpturale, avec des feuilles de palmier, du pigment, des pneumatiques et une structure métallique, dimensions hors tout variables (Photo : Samuele Cherubini).

Le pavillon saoudien de la 59e Biennale de Venise présente l'artiste Muhannad Shono. Shono a dûment créé The Teaching Tree, une installation à grande échelle recouverte de feuilles de palmier séchées et peintes, animée par des systèmes pneumatiques.

La forme ambiguë perce la longueur de l'espace et se dilate et se contracte par intermittence, comme si elle respirait.

C'est grâce à la Commission saoudienne des arts visuels et au ministère de la Culture, avec l'aide de la conservatrice Reem Fadda, que cette œuvre a été présentée lors de cet événement.

Égypte

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(Photo : site officiel de l'artiste mohamedshoukry)

Le pavillon égyptien a présenté un projet d'installation médiatique d'intelligence artificielle qui imite l'utérus féminin. L'utérus féminin "est le lieu de la naissance, du nouveau départ et de la connexion spirituelle", indique l'explicatif du collectif d’artistes égyptiens Mohamed Shoukry, Weaam El Masry et Ahmed El Shaer, créateurs de l’œuvre.

Émirats arabes unis

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Mohamed Ahmed Ibrahim, Between Sunrise and Sunset, 2022. Papier mâché, carton, thé, tabac, herbe, feuilles. 128 pièces, dimensions variables. Avec l'aimable autorisation du pavillon national des Émirats arabes unis à la Biennale de Venise. (Photo : Ismail Noor de Seeing Things.)

Avec l'œuvre de Mohamed Ahmed Ibrahim, intitulée Between Sunrise and Sunset, c’est une installation unique qui constitue l'intégralité de l'exposition du Pavillon national des Émirats arabes unis (EAU).

L'œuvre commandée découle du lien profond qui unit l'artiste à l'environnement physique de sa ville natale de Khor Fakkan, une ville située à la lisière des montagnes rocheuses d'Al Hajar, là où elles rencontrent les eaux, sur la côte est de l'émirat de Sharjah, aux Émirats arabes unis.

Liban

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Ayman Baalbaki, Porte de Janus, 2021, techniques mixtes. (Photo : Harmonies Magazine )

Le pavillon libanais de la Biennale Arte 2022 a présenté les œuvres de la cinéaste et vidéaste libanaise Danielle Arbid, basée à Paris, aux côtés du plasticien Ayman Baalbaki - qui vit et travaille à Beyrouth - avec une scénographie conçue par Aline Asmar d'Amman, architecte et fondatrice de Culture in Architecture.

Ce projet artistique, influencé par le contexte libanais et qui fait écho à des problématiques mondiales, nous invite à un voyage symbolique dans le monde contemporain à travers un thème, une ville et deux artistes", expliquait Nada Ghandour lors d'une conférence de presse au musée libanais Sursock.

Oman

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Budoor Al Riyami, Breathe, 2022, vue de l'installation. Cinq sculptures et moniteurs en médias mixtes, chacun présentant des films (deux minutes) projetés sur cinq bases en résine. Commandé par le pavillon du Sultanat d'Oman (Crédit photo : David Levene)

Le pavillon du Sultanat d'Oman se distingue par la diversité de ses talents artistiques. Son exposition, intitulée "Destined Imaginaries", réunit cinq artistes omanais de trois générations différentes : Anwar Sonya, Hassan Meer, Budoor Al Riyami, Radhika Khimji et Raiya Al Rawahi, dont les œuvres présentent des vestiges futurs d’habitats abstraits, largement inspirés de leurs expériences de la pandémie de Covid, et offrent un instantané du paysage créatif dynamique du pays.

Les artistes omanais ont cherché à répondre, à travers leur art, à une question soulevée par la directrice artistique de la Biennale, Cecilia Alemani : "À quoi ressemblerait la vie sans nous ?

Syrie

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Pavillon de la République arabe syrienne, la Syrie à la Biennale d'art de Venise - Arsenale - Ville de Venise. (Photo : In Venice Today.com)

Les artistes syriens Saousan Alzubi, Ismaiel Nara, Adnan Hamideh, Omran Younis, Aksam Tallaa sont depuis longtemps solidement implantés sur la scène artistique nationale et arabe, se prévalant déjà de nombreuses participations à des événements internationaux. Aux côtés des artistes internationaux invités - Giuseppe Amadio, Lorenzo Puglisi, Marcello Lo Giudice, Hannu Palosuo, Franco Mazzucchelli – ces artistes syriens apportent un message d'amour et de paix de leur pays, une terre de civilisation et de fraternité, avec un patrimoine culturel fort et complexe profondément enraciné dans l'histoire.

Une nouvelle génération d'artistes qui expose ses ancêtres

«Les œuvres de l'exposition reflètent certains des ‘ancêtres’ des artistes d’aujourd’hui, nous indiquant où ceux-ci puisent leur inspiration », déclare Roberto Cicutto, président de La Biennale di Venezia.

« ‘Le Lait des Rêves’ s'inscrit inévitablement dans les bouleversements de notre époque, marquée par une pandémie internationale. Dans des moments comme celui-ci, comme le montre clairement l'histoire de La Biennale de Venise, l'art et les artistes peuvent nous aider à imaginer de nouveaux modes de coexistence et de nouvelles possibilités infinies de transformation », a expliqué Cecilia Alemani.


Focus Tripoli à l’IMA: mettre en valeur une ville jadis rayonnante

Le programme de « Focus Tripoli » est excessivement dense et varié, il démarre par un marché solidaire avec la participation d’un nombre d’artisans qui présentent des créations artisanales, dont ils ont un savoir faire millénaire telles que la poterie, la broderie ou le travail du cuivre et du verre. (Photo IMA)
Le programme de « Focus Tripoli » est excessivement dense et varié, il démarre par un marché solidaire avec la participation d’un nombre d’artisans qui présentent des créations artisanales, dont ils ont un savoir faire millénaire telles que la poterie, la broderie ou le travail du cuivre et du verre. (Photo IMA)
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  • Tripoli, est connue pour ses souks, El Bazerkane et Al-Attarine, Bab el Ramel, et ses vieilles maisons et anciens palais marqués par le temps et des décennies de négligence
  • L’association « PTL » dirigée par Joumana Chahal Timéry se consacre à la promotion, à la mise en valeur et à la préservation de Tripoli, capitale septentrionale et deuxième ville du Liban

PARIS: Jadis prospère et rayonnante par sa position géographique et son patrimoine architectural, la ville de Tripoli (nord du Liban) est au centre d’un évènement organisé par l’Institut du monde arabe à Paris « IMA » en coopération avec l’association Patrimoine Tripoli Liban « PTL ».

Intitulé « Focus Tripoli », l’évènement se déroule sur deux jours (23/24 novembre) avec pour objectif de célébrer la nomination de Tripoli comme capitale culturelle arabe en 2024, et de mettre en valeur à travers une programmation exceptionnelle, cette ville phénicienne et ses trésors culturels.

Tripoli, est connue pour ses souks, El Bazerkane et Al-Attarine, Bab el Ramel, et ses vieilles maisons et anciens palais marqués par le temps et des décennies de négligence.

L’association « PTL » dirigée par Joumana Chahal Timéry se consacre à la promotion, à la mise en valeur et à la préservation de Tripoli, capitale septentrionale et deuxième ville du Liban. 

Par le biais d'actions précises, elle s'attache à protéger les sites emblématiques et organise des événements culturels ainsi que des initiatives de conservation afin de célébrer et de diffuser la richesse de ce patrimoine exceptionnel. 

Interrogée par Arab News en français, Timéry affirme que « Focus Tripoli » a un double objectif, faire découvrir la ville et son patrimoine mais aussi profiter de cette tribune « pour parler du Liban, et soutenir nos compatriotes », dans les circonstances tragiques que vit le pays, sujet à un déluge de feu quotidien de la part d’Israël.

Selon elle, les intervenants « vont forcément parler des souffrances de la population, de ce qui se passe, et du danger que cela implique au niveau du patrimoine qui est en train d'être ravagé par la violence » que subit le pays.

« On ne peut plus ne rien faire » affirme Timéry « il faut recourir aux conférences, au cinéma, à tout ce qui peut mettre en valeur les belles choses » pour montrer « qu'on existe, qu’on reste debout, sans se résigner, mais être dans la résilience et dans l'action réelle pour le Liban »

Le fait que Tripoli ait été désignée comme capitale culturelle arabe constitue pour Timéry « une reconnaissance et une sorte de récompense prestigieuse qui la hausse au rang des grandes villes arabes », et que cela veut dire que son patrimoine « nécessite et justifie qu'on s'en occupe, qu'on s'en préoccupe et qu'on le sauvegarde ».

A regret elle concède, que « cette ville est complètement abandonnée, c’est ça, le vrai problème », en plus de l'absence de l’Etat qui « centralise tous les projets à Beyrouth », ce qui fait que depuis 50 ans « Tripoli n'a pas bénéficié d'un seul projet » de réhabilitation à l’exception de la foire internationale », conçue par le célèbre architecte Oscar niemeyer.

Elle espère par conséquent que les tables rondes qui se tiennent à l’IMA en présence d’experts, de gens de la culture et du patrimoine aboutiront « à proposer des solutions, qu'on va certainement soumettre aux autorités libanaises et aux instances locales afin de voir s'ils acceptent de faire quelque chose ».

Le programme de « Focus Tripoli » est excessivement dense et varié, il démarre par un marché solidaire avec la participation d’un nombre d’artisans qui présentent des créations artisanales, dont ils ont un savoir faire millénaire telles que la poterie, la broderie ou le travail du cuivre et du verre.

Le savoir-faire culinaire sera également à l’honneur, dans le cadre d’une rencontre et dégustation de la gastronomie tripolitaine à travers une rencontre avec le chef étoilé Alain Geaam lui-même originaire de Tripoli.

Ensuite place aux tables rondes qui aborderont différents sujets tel que le patrimoine de Tripoli et son histoire, et les défis et perspectives d’une ville multiculturelle, ainsi qu’un intermède photographique portant le titre de Tripoli face à la mer, et la projection du film « Cilama » du cinéaste Hady Zaccak.

L'événement rend aussi hommage à des personnalités du monde de l’écriture et de l’érudition.


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
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  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

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Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

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3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

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3punt 4. (Fourni)

Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

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Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

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3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com