Kim promet de doter la Corée du Nord de la plus puissante force nucléaire du monde

La Corée du Nord a procédé à un blitz record de tirs de missiles ces dernières semaines et les craintes se sont accrues qu'elle se prépare à un septième essai nucléaire, son premier depuis 2017. (Photo par KCNA VIA KNS / AFP)
La Corée du Nord a procédé à un blitz record de tirs de missiles ces dernières semaines et les craintes se sont accrues qu'elle se prépare à un septième essai nucléaire, son premier depuis 2017. (Photo par KCNA VIA KNS / AFP)
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Publié le Dimanche 27 novembre 2022

Kim promet de doter la Corée du Nord de la plus puissante force nucléaire du monde

  • Le Hwasong-17 est «l'arme stratégique la plus forte du monde» et constitue «un magnifique bond en avant vers le développement de la technologie pour monter des ogives nucléaires sur des missiles balistiques», s'est enthousiasmé le dirigeant
  • Les scientifiques, militaires et responsables de ce programme ont contribué au «but de construire la plus forte armée du monde»

SEOUL : La Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire, entend avoir "la plus puissante force stratégique du monde", a affirmé son dirigeant Kim Jong Un à l'occasion d'une cérémonie célébrant le lancement d'un nouveau missile intercontinental, au cours de laquelle sa jeune fille est apparue en public pour la deuxième fois.

M. Kim a récompensé par une série massive de promotions les militaires et scientifiques impliqués dans le développement du nouveau Hwasong-17, surnommé le "missile monstre" par les analystes militaires, capable d'atteindre le territoire continental des Etats-Unis. Ce missile balistique intercontinental (ICBM) a été testé le 18 novembre, tombant dans les eaux au large du Japon.

Le Hwasong-17 est "l'arme stratégique la plus forte du monde" et constitue "un magnifique bond en avant vers le développement de la technologie pour monter des ogives nucléaires sur des missiles balistiques", s'est enthousiasmé le dirigeant, cité dimanche par l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

Les scientifiques, militaires et responsables de ce programme ont contribué au "but de construire la plus forte armée du monde", s'est-il encore félicité.

Le dirigeant a souligné, dans son ordre récompensant les participants au programme d'armement, que le développement d'une force nucléaire avait pour objet de "protéger de manière fiable la dignité et la souveraineté de l'Etat et du peuple".

Il s'agit de "la plus grande et de la plus importante cause révolutionnaire, et son objectif ultime est de posséder la force stratégique la plus puissante du monde, la force absolue sans précédent dans le siècle", a-t-il proclamé.

Pour Hong Min, de l'Institut coréen pour l'unification nationale, la mise en avant par Pyongyang du tir d'essai du Hwasong-17 a eu pour objectif de renforcer son statut de puissance nucléaire.

"Si le (lancement du) Hwasong-15 en 2017 visait à devenir une nation capable de menacer le territoire américain grâce à l'arme atomique, le dernier missile se concentre sur l'objectif de devenir l'Etat le plus puissant doté d'ICBM", a-t-il estimé.

Le quotidien officiel Rodong Simun a publié, également dimanche, plus d'une dizaine de photos montrant Kim Jong Un posant en compagnie de centaines de civils et militaires pendant la cérémonie, accompagné de "sa fille bien-aimée". L'existence de cette dernière avait été révélée pour la première fois la semaine dernière, lorsque les médias nord-coréens avaient publié des photos d'elle assistant avec son père, main dans la main, au lancement du Hwasong-17.

Photo de famille

Les photos de dimanche montrent l'adolescente, qui serait le deuxième enfant de Kim Jong Un et se prénommerait Ju Ae, habillée d'un manteau noir, bras dessus bras dessous avec son père. Certaines des images montrent le père et la fille posant ensemble devant le missile en compagnie de militaires en uniforme.

L'apparition soudaine de cette enfant a relancé les spéculations sur une future transmission du pouvoir dynastique en Corée du Nord, où Kim Jong Un a succédé à son père Kim Jong Il et à son grand-père Kim Il Sung. Les services de renseignement sud-coréens estiment que M. Kim, qui s'est marié en 2009, a trois enfants.

Pour Yang Moo-jin, professeur à l'Université des études nord-coréennes de Séoul, la présence de la fille de Kim Jong Un visait à dépeindre le Hwasong-17 comme "le protecteur de la future génération".

"Il semble qu'il va continuer à faire parader sa fille lors de diverses occasions et l'utiliser comme un instrument pour la propagande", a-t-il ajouté.

Outre les promotions accordées aux participants au programme d'armement, le régime a octroyé la distinction de "héros de la République populaire et démocratique de Corée" (RPDC, le nom officiel de la Corée du Nord) au véhicule ayant lancé le missile le 18 novembre, a ajouté KCNA dans une autre dépêche.

Le lancement "a clairement prouvé au monde que la RPDC est une puissance nucléaire à part entière", a encore affirmé l'agence officielle.

Cette série d'autocongratulations du régime intervient alors que les tensions sont à leur comble dans la péninsule coréenne, après une série record d'essais de missiles par Pyongyang et alors que Séoul, Washington et Tokyo ont renforcé leur coopération militaire et leurs manoeuvres conjointes dans la région.

La Corée du Nord a proclamé en septembre que son statut de puissance nucléaire était "irréversible", fermant définitivement la porte à toute négociation sur son désarmement. Elle a par la suite menacé les Etats-Unis de riposte nucléaire en cas d'attaque.

Séoul et Washington s'attendent par ailleurs à ce que Pyongyang procède sous peu à un essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire et le premier en cinq ans.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.