ATHÈNES: Les 483 migrants secourus mardi lors d'une difficile opération en mer au large de l'île grecque de Crète "ont été transférés temporairement sur un ferry", selon un communiqué des garde-côtes grecs jeudi.
Les autorités maritimes n'ont pas précisé combien de temps ils resteraient sur ce ferry alors qu'Athènes a demandé, au nom de la solidarité européenne, la relocalisation de ces personnes dans différents pays de l'Union européenne.
Les personnes secourues, dont "128 garçons et neuf filles mineurs", se trouvaient à bord d'un bateau de pêche qui avait lancé un appel de détresse dans la nuit de lundi à mardi alors qu'il naviguait par des vents violents au sud de la Crète.
Le groupe comprend des Syriens, des Égyptiens, des Pakistanais, des Palestiniens et des Soudanais, a indiqué une porte-parole des garde-côtes.
"Les autorités sont en train de les assister mais la procédure est lente en raison du grand nombre de personnes", a-t-elle ajouté.
Plusieurs navires naviguant dans la zone étaient intervenus mardi à l'aube pour assister le bateau en difficulté.
Il avait fallu une demi-journée pour que le bateau manifestement vétuste et rouillé puisse être remorqué jusqu'à la petite ville côtière de Paleochora (ou Palaiochora), en Crète, selon les garde-côtes.
Le ministre des Migrations, Notis Mitarachi, avait aussitôt demandé dans une lettre à Bruxelles de procéder à "la relocalisation" de ces personnes dans les pays membres de l'UE.
"La responsabilité de sauver des vies en mer doit être équitablement partagée entre les États membres", a souligné le ministre dans ce courrier.
Il a, à plusieurs reprises, dénoncé la réticence de ses partenaires européens à assister son pays sur la question migratoire.
Les ministres de l'Intérieur de l'UE doivent se réunir vendredi à pour discuter de la politique migratoire après la crise franco-italienne sur l'accueil d'un autre bateau de migrants, l'Ocean Viking.
Depuis le début de l'année, 360 personnes fuyant guerres et pauvreté en Afrique ou en Asie et à destination de l'Europe, se sont noyés en Méditerranée orientale, selon l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM).