Iran: L'émergence d’un «consensus démocratique et laïc» face à la théocratie

Seuls 26% des Iraniens ayant un diplôme universitaire prient cinq fois par jour (Photo, AFP).
Seuls 26% des Iraniens ayant un diplôme universitaire prient cinq fois par jour (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 24 novembre 2022

Iran: L'émergence d’un «consensus démocratique et laïc» face à la théocratie

  • Selon un rapport de l’Institut Tony Blair pour le changement global, les manifestations actuelles reflètent le désir de sécularisation de la société
  • Les jeunes qui assistent à de grands changements dans la région souhaitent des évolutions similaires dans leur pays

LONDRES: Le 13 septembre, Mahsa Amini, une Iranienne de 22 ans, a été arrêtée à Téhéran pour avoir enfreint le code vestimentaire strict de la république islamique pour les femmes. Détenue par la Gacht-e Erchad – la «patrouille de l'orientation» ou la police des mœurs – elle a subi un traumatisme crânien tragique et, après trois jours de coma, elle est décédée à l'hôpital.
Sa mort a déclenché des centaines de manifestations dans tout le pays, au cours desquelles hommes et femmes sont descendus dans la rue en grand nombre, les femmes évitant ouvertement le port obligatoire du hijab et se coupant les cheveux en public en signe de défi.
Un nouveau rapport de l’Institut Tony Blair pour le changement global, étayé par deux sondages consécutifs réalisés auprès de milliers d'Iraniens, a conclu que le rejet généralisé du hijab n'est rien d'autre que le symbole d'une aspiration nationale au changement de régime.

La «sécularisation sans précédent» qui secoue l'Iran est telle que l’Institut Tony Blair pour le changement global conclut que «la société iranienne n'est plus religieuse» (Photo, AFP).

Les manifestations actuelles ne sont pas «un feu de paille», révèle Kasra Aarabi, co-auteur du rapport et responsable du programme Iran de l'unité politique sur l'extrémisme de l’Institut Tony Blair pour le changement global.
«Les manifestations auxquelles nous assistons actuellement sont sans précédent par leur longévité et par leur ampleur. Mais elles s'inscrivent dans la continuité de la tendance à l'agitation qui a émergé en 2017, depuis laquelle nous voyons les Iraniens descendre systématiquement dans la rue.»
Aarabi, chercheur non-résident à l’Institut du Moyen-Orient de Washington et ayant le farsi comme langue maternelle, estime que les troubles actuels, qui sont parmi les pires observés en Iran depuis que la révolution de 1978 a remplacé le régime modernisateur du Chah, constituent un moment crucial pour l'Iran.
«C'est le début de la fin de la République islamique», a-t-il jugé.
«Il est clair depuis des années que le peuple iranien ne veut pas de réforme, il veut un changement de régime, la chute de la République islamique dans son intégralité et la création d'une démocratie laïque.»
Aarabi affirme que les jeunes iraniens sont témoins des grands changements qui se produisent ailleurs dans la région, de la construction de ponts dans le cadre des accords d'Abraham aux grandes réformes de modernisation en Arabie saoudite, «et ils se demandent: “Pourquoi ne pouvons-nous pas avoir cela?”»
Le rapport de l’Institut Tony Blair pour le changement global s'appuie sur deux sondages réalisés auprès de dizaines de milliers d'Iraniens, qui montrent à quel point l'Iran est devenu une société laïque, malgré plus de quarante ans de vie sous une théocratie chiite radicale.
Les principales conclusions sont les suivantes: en Iran, les hommes et les femmes sont opposés de façon presque égale au port obligatoire du hijab, rejeté par 70% des hommes et 74% des femmes.
Cette opposition s'étend également à ce que l'on pourrait croire être le fossé entre la ville et la campagne, où les gens sont traditionnellement considérés comme plus conservateurs.
Seuls 21% des Iraniens urbains croient en cette pratique, un soutien qui ne passe qu'à 28% dans les communautés rurales.
Comme on pouvait s'y attendre, le rejet du port obligatoire du hijab est le plus fort chez les jeunes – 78% des répondants âgés de 20 à 29 ans s'y opposent.
Pourtant, 68% des Iraniens âgés de 30 à 49 ans et 74% de ceux âgés de plus de 50 ans – la génération dite de la révolution – s'opposent également à cette pratique.
Seule une petite minorité d'Iraniens est favorable à cette pratique – seulement 13% des femmes et 17% des hommes.
Selon l’Institut Tony Blair pour le changement global, les manifestations contre le hijab ont clairement pour objectif un changement de régime: 84% des personnes qui s'opposent au code vestimentaire souhaitent également la fin de la République islamique.
En outre, «le mouvement de protestation contre le régime en Iran est fondamentalement laïc», indique le rapport, ajoutant que «76% des Iraniens qui souhaitent un changement de régime considèrent également que la religion n'a pas d'importance dans leur vie».

Un nouveau rapport montre que le rejet généralisé du hijab n'est rien d'autre que le symbole d'une aspiration nationale à un changement de régime (Photo, AFP).

En fait, la «sécularisation sans précédent» qui secoue l'Iran est telle que l’Institut Tony Blair pour le changement global conclut que «la société iranienne n'est plus religieuse».
Seule une minorité en déclin dans la république théocratique suit l'obligation islamique de prier cinq fois par jour, allant de 33% des Iraniens ruraux à seulement 26% des citadins.
Si l'on prend en compte le niveau d'éducation, seuls 26% des Iraniens titulaires d'un diplôme universitaire prient cinq fois par jour, tandis que le pourcentage des personnes ayant un diplôme d'études secondaires ou moins est presque similaire, soit 28%.
Bien que le rapport Manifestations et sondages dans les rues d'Iran: comment retirer le hijab est devenu un symbole de changement de régime, a été publié mardi, il contient des données inédites issues de deux sondages réalisés en Iran en 2020 et 2022.
Selon l’Institut Tony Blair, cela démontre que la question du hijab et l'aspiration à la sécularisation de la société iranienne couvaient depuis des années.
«Les manifestations d'aujourd'hui sont la conséquence de l'énorme fossé entre le régime et le peuple iranien», a signalé Aarabi.
«Bien que vivant sous une théocratie islamiste radicale, le peuple iranien est le plus laïque du Moyen-Orient. Un processus graduel de sécularisation et de libéralisation a commencé au début des années 1990 et il a atteint des niveaux sans précédent au cours des cinq dernières années.»
Le nouveau rapport s'appuie sur des sondages réalisés en juin 2020 et février 2022 par le Groupe d'analyse et de mesure des attitudes en Iran – GAMAAN – une fondation de recherche indépendante et à but non lucratif enregistrée aux Pays-Bas.
Au lieu des méthodes conventionnelles de sondage en face à face ou par téléphone, GAMAAN affirme utiliser «des outils numériques et des méthodes alternatives pour saisir les véritables opinions des Iraniens... permettant aux Iraniens de répondre sincèrement à des questions sur des sujets sensibles, sans craindre pour leur sécurité».
Dans le cadre d'une enquête menée par GAMAAN en juin 2020, 39 981 personnes ont répondu à des questions relatives à la religion. En février 2022, 16 850 Iraniens ont répondu à des questions sur les systèmes politiques.
Analysés en fonction de la répartition démographique, indique l’Institut Tony Blair, «les résultats révèlent l'émergence constante d'un consensus dans les rues, qui est fondamentalement anti-hijab obligatoire et anti-régime».
Des milliers d'arrestations ont suivi la répression des manifestants par le régime. Certains ont été accusés de crimes passibles de la peine de mort, tels que l'«inimitié envers Dieu» et la «corruption sur Terre».
Ce mois-ci, au moins cinq exécutions de manifestants ont été effectuées et confirmées par l'État, et un nombre inconnu de personnes, dont des enfants, a été tué lors des manifestations.
L'agence de presse HRA, fondée en 2005 pour surveiller les violations des droits de l'homme en Iran, affirme que plus de 400 manifestants ont été tués et qu'au moins 17 250 personnes ont été arrêtées.

«C'est le début de la fin de la République islamique», estime Kasra Aarabi, co-auteur du rapport (Photo, AFP).

La semaine dernière, l'Unicef, l'agence des Nations unies pour l'enfance, a indiqué que «depuis la fin septembre, on estime que 50 enfants ont perdu la vie dans les troubles publics en Iran».
Le dernier en date est un garçon de 10 ans, Kian Pirfalak, qui fait partie des nombreuses personnes tuées par balle dans et aux alentours des manifestations de mercredi dernier (16 novembre). Il a été touché par des tirs et il est mort alors que son père et lui rentraient chez eux en voiture dans la ville d'Izeh, dans l'ouest de l'Iran.
Les manifestations, largement couvertes en Occident, ont gagné en visibilité cette semaine lorsque l'équipe de football iranienne a refusé catégoriquement de chanter l'hymne national avant son match d'ouverture de la Coupe du monde contre l'Angleterre, au Qatar.
Avant le match, le capitaine Ehsan Hajjsafi a souligné que l'équipe soutenait ceux qui étaient morts lors des manifestations, ajoutant «nous devons accepter que les conditions dans notre pays ne sont pas bonnes et que notre peuple n'est pas heureux».
Selon Aarabi, de l’Institut Tony Blair, l'Occident n'a pas reconnu la transformation qui s'est produite dans la société iranienne «parce qu'il s'est concentré uniquement sur la vision de l'Iran, et de la dissidence dans le pays, à travers le prisme de l'accord nucléaire de 2015, puis du retrait des États-Unis par Trump de cet accord».
«Mais cette dissidence n'est pas motivée par l'accord nucléaire, ni par la réimposition de sanctions. Elle est motivée par la vie sous un régime totalitaire, misogyne et idéologique, qui a toujours privilégié les intérêts de son idéologie islamiste radicale à ceux du peuple iranien.»
Commentant le rapport, Tony Blair, l'ancien Premier ministre britannique qui a fondé son institut en 2016, a déclaré que «le peuple iranien a fait preuve d'une bravoure et d'un courage extraordinaires au cours des deux derniers mois. Les iraniens doivent savoir qu'ils ont le soutien de millions de personnes à travers le monde qui admirent la position qu'ils ont prise pour la liberté».
«J'ai toujours dit, et je le maintiens encore plus aujourd'hui, que l'événement le plus libérateur pour le Moyen-Orient aura lieu lorsque le peuple iranien sera enfin libre.
Pour le peuple iranien ordinaire, les valeurs que beaucoup qualifient d'«occidentales» sont en fait les leurs. Ni eux ni leur pays ne doivent être définis par la République islamique. En tant que grand peuple, dont l'histoire et la civilisation sont riches et variées, ce sont eux et eux seuls qui doivent définir leur propre avenir.
«C'est pourquoi je crois fermement qu'il est dans notre intérêt aujourd'hui, en Occident, de montrer notre profonde solidarité avec les manifestants qui risquent leur vie pour ce que nous considérons si souvent comme acquis.»
Il est «temps pour nous, Occidentaux, de repositionner notre politique de manière à établir une distinction claire entre le peuple iranien et la République islamique. Nos efforts doivent servir le premier».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La KSGAAL lance un rapport sur la statut mondial de l'enseignement de la langue arabe

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
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  • Ce rapport a été publié lors d'un symposium international de deux jours sur l'état de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'UNESCO à Rabat.
  • Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe.

RIYAD : L'Académie mondiale Roi Salman pour la langue arabe et l'Organisation islamique mondiale pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) ont publié un rapport intitulé « Le statut de l'enseignement de la langue arabe dans le monde ».

Le lancement du rapport a eu lieu lors d'un symposium international de deux jours sur le statut de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'ICESCO à Rabat.

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a déclaré dans un communiqué de presse que le rapport s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'académie pour promouvoir l'enseignement de l'arabe dans le monde entier et « pour faire évoluer l'enseignement de l'arabe en tant que deuxième langue à l'échelle mondiale ». 

Il « se concentre sur l'élaboration de politiques et de stratégies qui élèvent les normes d'enseignement tout en menant une évaluation approfondie des établissements d'enseignement de l'arabe » et « vise à élargir la portée de la langue, à surmonter les principaux défis et à favoriser des partenariats plus solides avec les organisations régionales et internationales qui se consacrent à l'enseignement de l'arabe », a ajouté M. Al-Washmi.

Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe et servira de référence clé pour les décideurs politiques et les institutions académiques dans l'élaboration de programmes d'études et de programmes éducatifs », a-t-il poursuivi.

Salim M. AlMalik, directeur général de l'UNESCO, a salué la « vision pionnière de l'Arabie saoudite dans la promotion de la langue arabe et sa mission de préservation et de promotion de son statut ».

Dans le communiqué de presse, il a déclaré : « Le renforcement de la langue arabe dans son contexte islamique et sur la scène mondiale est un devoir commun et une responsabilité historique qui exigent des efforts unifiés et une collaboration soutenue.

Selon le communiqué de presse, il s'agit du premier rapport à évaluer « les réalités de l'enseignement de la langue arabe dans les pays non arabophones ». Il fournit une « analyse approfondie » de plus de 300 établissements d'enseignement dans 30 pays, comprend une analyse des perspectives d'emploi des diplômés et « identifie les principaux défis auxquels l'enseignement de la langue arabe est confronté et propose des solutions pratiques pour améliorer les politiques éducatives et renforcer la coordination entre les parties prenantes concernées ».

Mahmoud Al-Mahmoud, chef du secteur de la planification et de la politique linguistique à la KSGAAL, a déclaré à Arab News que le rapport visait à « provoquer un changement de paradigme dans l'enseignement de l'arabe en tant que seconde langue », ajoutant qu'il fournirait « aux institutions éducatives, aux chercheurs et aux parties prenantes concernées l'occasion de renforcer les domaines qui ont besoin d'être développés ». 

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a déclaré que le rapport comprenait des recherches sur les perspectives d'emploi et les taux d'embauche des diplômés des programmes de langue arabe dans divers pays, et qu'il évaluait « l'accessibilité des opportunités d'emploi pour les diplômés de ces programmes sur le marché du travail mondial ». 

Selon le communiqué de presse, les résultats « soulignent la nécessité de favoriser les partenariats stratégiques entre les programmes de langue arabe et les secteurs clés, notamment l'éducation, la diplomatie, le commerce et les médias, afin de s'assurer que les diplômés puissent tirer pleinement parti de ces opportunités ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com