Des actrices iraniennes arrêtées pour avoir retiré leur voile en public

L'actrice iranienne Hengameh Ghaziani à son arrivée pour la projection d'un film lors de la 34e édition du Festival du film de Fajr à la tour Milad à Téhéran, le 3 février 2016. (AFP)
L'actrice iranienne Hengameh Ghaziani à son arrivée pour la projection d'un film lors de la 34e édition du Festival du film de Fajr à la tour Milad à Téhéran, le 3 février 2016. (AFP)
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Publié le Mercredi 23 novembre 2022

Des actrices iraniennes arrêtées pour avoir retiré leur voile en public

  • Hengameh Ghaziani et Katayoun Riahi font partie des personnes détenues pour avoir soutenu les manifestations
  • Selon le site Mizan Online, d'autres actrices ont été convoquées dimanche, dont Mitra Hajjar et Baran Kosari

DUBAÏ: Les actrices iraniennes Hengameh Ghaziani et Katayoun Riahi ont été arrêtées par les autorités iraniennes après avoir retiré leur voile en public.

Par ce geste, les actrices ont voulu soutenir les manifestations qui se multiplient en Iran pour revendiquer le droit des femmes à la liberté, à la suite de la mort de Mahsa Amini en septembre dernier.

Les deux actrices primées ont été incarcérées et accusées de complicité avec les manifestants ainsi que de mener des actions contre les autorités iraniennes, selon plusieurs médias.

Mme Ghaziani est connue pour les films As Simple as That, Days of Life et Rabidity dans lesquels elle a joué.

Dans un message publié sur Instagram dimanche, Mme Ghaziani a écrit: «Ce message sera probablement le dernier que je posterai. À partir de maintenant, s'il m'arrive malheur, sachez que je soutiendrai le peuple iranien jusqu'à mon dernier souffle, comme je l'ai toujours fait auparavant».

Mme Riahi est fondatrice et directrice générale de la Komak Charity Foundation et ambassadrice de la Mehrafarin Foundation en Iran. Elle doit sa notoriété à des productions telles que Days of Life et After the Rain, ainsi qu'à des films tels que The Last Supper et This Woman Won't Talk.

Mme Riahi est apparue sans son hidjab dans une interview accordée à Iran International TV en septembre.

Selon le site Mizan Online, d'autres actrices ont été convoquées dimanche, dont Mitra Hajjar et Baran Kosari.

Les actrices ne sont pas les seules à affronter la colère des autorités iraniennes.

Le cinéaste iranien Mani Haghighi n'a pas pu quitter l'Iran pour assister au Festival BFI du film de Londres, où son dernier film, Subtraction, était projeté.

En juillet, le célèbre réalisateur Jafar Panahi a été condamné à exécuter une peine de six ans de prison qui lui avait été infligée il y a dix ans. Ce verdict intervient après qu'il a tenté de se renseigner sur le sort de ses collègues cinéastes Mohammad Rasoulof et Mostafa Aleahmad, qui étaient détenus.

Selon l'association Iran Human Rights, au moins trois cent soixante-dix-huit personnes, dont quarante-sept enfants et vingt-sept femmes, ont été tuées par les forces de sécurité dans le contexte des manifestations en Iran.

«À la lumière des informations dont nous disposons, les manifestants ont été assassinés par les forces répressives de la République islamique. La République islamique et son dirigeant, Ali Khamenei, portent l'entière responsabilité de ces meurtres», affirme le directeur de l'association, Mahmood Amiry-Moghaddam.

Le Conseil des droits de l'homme (CDH) des nations unies tiendra une session spéciale le 24 novembre. Elle traitera de la situation préoccupante des droits de l'homme en Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.